Saint-Jean-Pied-de-Port restauration des remparts

St-Jean-Pied-de-Port Pays BasqueLa ville de Saint-Jean-Pied-de-Port a été fondée à la fin du XIIème siècle. Bénéficiant d’une situation favorable au pied des Ports de Cize et le long d’une voie majeure de franchissement des Pyrénées par le col de Roncevaux, elle attire toute l’attention des rois de Navarre qui la fortifient, et favorisent son peuplement et ...

... sa prospérité par l’octroi de privilèges. La cité est une étape incontournable sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

À la fin du XIIème siècle, afin de renforcer le royaume de Navarre, une forteresse royale est édifiée sur la colline de Mendiguren. Elle surplombe la ville de près de 70 mètres. Une muraille de pierre, en grès rose de l’Arradoy, est en outre édifiée pour protéger la ville haute. Tout au long du Moyen-âge, ces constructions subissent de nombreuses destructions et restaurations.

St-Jean-Pied-de-Port

Au XVIème siècle, les fortifications médiévales deviennent obsolètes au regard du danger que représente la couronne d’Espagne. La Haute-Navarre est conquise par les rois d’Espagne, et le territoire du royaume de Navarre, se limitant désormais à la Basse-Navarre, tombe peu à peu sous la domination du Royaume de France. Saint-Jean-Pied-de-Port, ville frontière, revêt alors une importance stratégique pour sécuriser la grande voie de pénétration transpyrénéenne.

St-Jean-Pied-de-Port-2012-05De 1625 à 1628, une première phase de travaux portant sur l’édification d’une citadelle est lancée. Une seconde phase vient la compléter de 1640 à 1648. La citadelle sera renforcée en 1685 par des travaux préconisés par Vauban.

Vers 1730, afin d’organiser un système fortifié cohérent, la muraille de la vieille ville est prolongée depuis l’arrière de l’église pour rejoindre les saillants des bastions de la citadelle.

Un chemin de ronde en escalier, protégé par un mur percé de meurtrières à fusils, permet à la garnison militaire de défendre le front ouest et sud de la ville et de sa citadelle. Une élégante échauguette, véritable tour de guet, habille l’angle de ce mur, venant compléter ce système défensif.

La muraille médiévale encerclant la ville haute fait l’objet de nombreux remaniements. L’un des plus importants est celui de 1831-1834 qui entraine le remplacement du parapet médiéval au-dessus du chemin de ronde par un mur percé de multiples meurtrières pour fusils, et accompagné d’échauguettes et de fausses bretèches à mâchicoulis. La différence de parement entre la partie médiévale et la portion sommitale du XIXe siècle est très nettement perceptible.

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En 1985, la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port met en place un vaste programme de restauration de son patrimoine fortifié. Après la restauration de la citadelle, la sauvegarde des remparts est entreprise en 1994. En 2008, la Fondation du Patrimoine, grâce au mécénat de la Fondation Total, décide de participer à la poursuite de ces travaux.

Grâce au mécénat de la Fondation Total, la Fondation du Patrimoine a apporté en 2008 un mécénat d’un montant de 38 213 € à des travaux effectués sur les remparts de la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port :
- Restauration de la muraille de la ville haute ;
- Reconstitution de l’échauguette de l’église, située sur les remparts édifiés en 1730 ;
- Restauration du chemin de ronde de 1730, menant de l’échauguette à la citadelle.
Aujourd’hui, ces travaux sont achevés. Le patrimoine fortifié de Saint-Jean-Pied-de-Port peut désormais accueillir touristes et collégiens en toute sécurité, sans aucun risque de chutes de pierre ou d’effondrement. Le site est, de plus, protégé des dégradations dues à l’eau et à la végétation.

Environ 500 000 édifices non classés, publics ou privés, porteurs d’histoire et de mémoire, font partie intégrante des paysages de nos régions. Maisons rurales, églises, chapelles, moulins, fontaines, lavoirs, pigeonniers… autant d’éléments qui témoignent d’un art de vivre et d’une architecture locale, chers à chacun. Créée par la loi du 2 juillet 1996 et reconnue d’utilité publique, la Fondation du Patrimoine s’attache à sauvegarder et à valoriser l’ensemble de ce patrimoine, tout particulièrement celui qui n’est pas protégé par l’Etat. Ceci pour préserver des pages essentielles de notre histoire, faire oeuvre de mémoire et transmettre aux générations futures un patrimoine qui nous a été légué et dont la conservation est de la responsabilité de tous.
Par son action, la Fondation du Patrimoine, contribue à l’emploi, à la formation, à l’insertion professionnelle ainsi qu’à la transmission des savoir-faire artisanaux dans les domaines de la restauration et de la valorisation du patrimoine, tout particulièrement du bâti ancien. La Fondation du Patrimoine mobilise toutes les énergies, tant collectives (associations, collectivités territoriales, entreprises) qu’individuelles, autour de programmes concertés de restauration de ces édifices qui occupent une place importante dans notre mémoire collective.
La Fondation du Patrimoine est constituée d’un réseau de 24 délégations régionales et 104 délégations départementales animées par 466 bénévoles assistés de 65 salariés. Les délégués régionaux et départementaux bénévoles constituent la clef de voûte de l’action sur le terrain alors que les chargés de mission assurent la gestion et l’administration des dispositifs d’appui. Une petite équipe nationale d’une quinzaine de personnes est chargée de l’animation, de la mise en oeuvre des partenariats, de la gestion administrative et financière globale et de la communication.
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