Histoire du Petit Train de La Rhune
Au milieu du 19ème siècle, les pentes de La Rhune étaient couvertes de sentiers puisqu’on en dénombraient 90 entre les communes de Sare, Ascain et Urrugne.
L’ascension de La Rhune pratiquée de tout temps par les chasseurs du néolithiques puis par les bergers transhumants, devint célèbre le 30 septembre 1859, jour où l’Impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III en fit l’ascension à dos de mulet. Au début du XXème siècle, pour faire face à son succès grandissant, un train à crémaillère fut construit afin d’amener les visiteurs de plus en plus nombreux, à son sommet leur faisant profiter d’un panorama exceptionnel.
C’est en 1909 que naît le projet de construire un train à crémaillère reliant le col de Saint-Ignace au sommet de La Rhune présenté par MM. Ader, Giros et Loucheur. Le projet fut approuvé par le conseil Municipal de Saint Jean de Luz puis d’Ascain.
Le décret d’utilité publique édite en 1912 « afin de mettre en valeur l’attraction renommée dite panorama de La Rhune qui, malgré les dépenses et les fatigues que nécessite l’ascension du pic par les moyens primitifs actuels, attire chaque année de plus en plus nombreux, les touristes et les baigneurs qui fréquentent les plages de Biarritz à Saint Sébastien et les stations thermales des Basses-Pyrénées ».
Le 24 juin 1912, le département des Basses-Pyrénées (ancien nom des Pyrénées-Atlantiques) autorise la construction et l’exploitation du chemin de fer à ses créateurs à leurs frais, risques et périls. En 1913, création de la Société Anonymes des Chemins de Fer Basques qui prend le nom de VFDM (Voies Ferrées Départementales du Midi) l’année suivante.
Les travaux débutent dès 1912 et sont interrompus de 1914 à 1919. A la fin de la guerre, la construction reprend, elle est relativement rapide du fait de l’inexistence d’ouvrage d’art et d’un terrain naturel de bonne qualité.
Appelée à se prononcer par référendum en 1978, la population de Sare rejeta le projet de création d'une route menant au sommet de la Rhune, ce qui permit au petit train à crémaillère de survivre, et à la région de garder son originalité.
Historique du Train de la Rhune
Toujours la même technique depuis 1924
- Les motrices
Elles poussent les wagons à la montée et les retiennent à la descente. La traction ainsi que le freinage se font par les deux roues dentées centrales et sont actionnés au moyen de couples d’engrenages (double démultiplication) par deuxmoteurs asynchrones triphasés de 160 cv, alimentés sous 3000 V et tournant à 750 t/m.
Les motrices sont équipées de deux freins à main actionnés par les deux agents de conduite et agissant sur des tambours cannelés situés de part et d’autre de chaque roue dentée. Ces freins permettent d’immobiliser le train. De plus, si la vitesse arrive à dépasser 9 km/h, un frein automatique, agissant sur les moteurs, se déclenche provoquant l’arrêt du train sur quelques mètres.
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Les voitures
Les voitures en bois verni, ont été construites par les établissements Soulé de Bagnères-de-Bigorre. Le châssis repose en amont sur un boogie, et en aval sur un essieu, ceci afin de permettre une meilleure inscription dans les courbes.
Chaque voiture possède un essieu frein pour l’immobilisation d’urgence en rampe. Chaque train est composé de deux voitures possédant six compartiments de dix places assises chacun soit au total 120 places par train.
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En savoir plus http://www.rhune.com/fr