Le village s'est développé au pied des deux buttes et de part et d'autre de la route qui longe la rive droite du gave au pied de la montagne. Situé à une altitude de 440 mètres environ, il s'étire le long de la route qui vient de Louvie-Juzon et mène vers les Eaux-Bonnes. Il est bordé par les méandres du gave et le pied de la Pène de Castet ........ qui remonte jusque vers 2000 mètres. Le territoire est très étendu de par ses possessions sur le Plat de Castet au niveau du Port ou de vastes estives et des granges accueillent toujours les troupeaux à la belle saison. C'est aussi un lieu de promenades et randonnées et de diverses animations tournées autour des ânes et des chevaux.
On n'a pas de précisions sur la formation de ces villages valléens mais on sait que le processus de la mise en place des bourgs s'échelonne entre la fin du X° siècle et le XIV° siècle. C'est en effet ici un habitat groupé auprès du château et de l'église et sur un point stratégique de verrouillage et de surveillance de la vallée. Les maisons s'étagent dans la pente de la butte de l'église ou s'étalent un peu plus bas au pied de l'espace boisé en direction du Port, encadrées de quelques prairies.
Plus en amont on trouve le moulin Vigneau établi sur le gave, la Source des sept douleurs et cet espace légendaire appelé Camp Bathalé. Au pied de la Pene de Castet une eau tumultueuse, résurgence des sources de Jaüt sort dans" la Source des Fées" que l'on a désormais captée. Dans la tradition les fées se cachent au fond des cavernes ou cherchent l'abri d'une source ou d'une rivière. L'eau de ces fontaines des fées est souvent curative et bénéfique.
Les maisons du village sont en pierre et galets, couvertes de toits d'ardoise parfois assez pentus et imposants. Comme toujours dans cet habitat montagnard et pastoral, le réez de chaussé est consacré aux bêtes et au matériel tandis que la famille vit à l'étage. On pénètre par une grande porte cochère, à double vantail de bois peint et orné de couvre-joints sculptés. Seul l'étage est éclairé par quelques fenêtres, parfois aux riches encadrements de marbre gris, petites fenêtres à un battant, ou grandes fenêtres à encadrements en sourcil, revenant comme des virgules sur les cotés.
Une date de construction ou d'aménagement se lit sur la clé de l'arcature ou du linteau de la porte et même parfois une véritable sculpture la décore. On y reconnait des motifs religieux pour demander la protection de la Case, ou des symboles de vitalité et prospérité que l'on devine dans les motifs de fleurs, rameaux ou arbres plantés en terre ou piqués dans un vase.
Les jambages des portes monumentales se sont couverts au 19° siècle de faux chapiteaux aux amples volutes ou têtes et mascarons. Quelques anciens fours, excroissances de la maison, se devinent encore, et des galeries de bois servent toujours au séchage des productions.
Le 19° siècle a doté le village de plusieurs fontaines, abreuvoirs et lavoirs et a su garder les croix de chemin ou de cimetière. Le 20° siècle a aménagé un fronton, lieu convivial et de rencontre pour le village. La fête patronale est le 26 janvier, jour de la Saint Polycarpe.
Source La pastorala aussalesa avec leur aimable autorisation - http://www.pastoralaaussalesa.com/
