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Des barriques hors d'âge - Le Chêne de Morat
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Index de l'article
Le Chêne de Morat : Une reconversion remarquable…
Des racines royales
Le Chêne de Morat est né dans la célèbre Futaie Colbert,
coeur historique de la Forêt de Tronçais aux environs de
1660. Trente ans plus tard, il fut repéré et préservé par les
agents des Eaux et Forêts, envoyés par Colbert à Tronçais
pour procéder à une " coupe forte ". Son port et ses qualités
déjà affichés l’avaient signalé comme producteur de glands
susceptibles de régénérer la forêt royale.
Sa vigueur étonnante, sa qualité, ont incité les aménagistes
successifs à conserver le Chêne de Morat aussi longtemps
que possible, comme arbre remarquable.

Un chêne sous haute surveillance
Depuis vingt ans, les agents de l’O.N.F. veillent
religieusement sur la descendance biologique du Chêne
de Morat.
Les glands tombés de ce noble semencier
promettent des arbres avec une rectitude de tronc, une
droiture de fil, une dureté de bois, une hauteur et une
longévité rappelant le Chêne de Morat.
En 2004, une expertise sanitaire a révélé une défiance
physiologique. Les agents de l’O.N.F. ont donc pris la
décision de mettre aux enchères le Chêne de Morat.
Des dimensions et qualités uniques
Une hauteur de 39 mètres, un diamètre de 128 centimètres
à 1,30 mètre du sol, un volume total de bois estimé à
19 mètres cubes, dont 12 mètres cubes pour le fût.
Ce bois fournit les douelles nécessaires à la fabrication
d’une soixantaine de barriques bordelaises, ce qui est
exceptionnel. Par ailleurs, sa croissance extrêmement lente
promet d’excellents arômes délicats de vanille qui devraient
être appréciés par les vinificateurs !

Crédit Rédactionnel et Illustrations : Banc Public / Photographie : http://www.tonnellerie-sylvain.fr/