Portraits intimes des hommes du Bordeaux

Portraits Intimes des Hommes du BordeauxVous connaissez leurs vins, leurs Châteaux prestigieux, mais vous ne connaissez pas leurs parcours, leurs passions. Dans "Portraits intimes des hommes du Bordeaux" publié aux Editions Feret, ils nous livrent pour une fois leurs coups de gueule, coups de cœur, amitiés, études, parcours professionnels, motivations et même ......

..... des souvenirs photographiques. Dix-huit portraits illustrés de photos originales (pas un Château, pas une bouteille !). Vous découvrirez aussi leurs « portraits intimes », un entretien vérité au cours  duquel ils révèlent l’autre côté du miroir.

Connaître le vin, c’est découvrir les hommes et les femmes qui l’élaborent, le vendent, le défendent ou en assurent la promotion. Ils remplissent leur rôle avec une passion qui, souvent, dépasse la mission qui leur est attribuée et ces personnalités, parfois hautes en couleur, viscéralement attachées à leur région de production, ont bien d’autres sensibilités qui les conduisent à s’investir pour les autres, dans la ville, au cœur de leur campagne ou encore, en parcourant le monde.

Portraits Intimes offre une vision différente et dynamique du monde du Bordeaux, basée sur les expériences de vie de dix-huit personnes qui nous révèlent parcours, motivations, regrets ou envies. Par ces entretiens, Jean-Marc Koch a souhaité nous faire découvrir une autre facette de ces hommes et cette femme qui ont su prendre des risques et innover à Bordeaux. Entre révélations et coups de gueule, souvenirs intimes et coups de cœurs, l’auteur dévoile le côté « vie privée » de ces personnages.

Ces tranches de vie sont illustrées par des portraits de Jean-Bernard Nadeau, accompagnés de documents photographiques personnels.

Vous découvrirez avec étonnement et bonheur ces mousquetaires au service du vin : David Bolzan, Hubert de Boüard de Laforest, Florence Cathiard, Jean-Michel Cazes, Gérard César, Christian Delpeuch, Denis Dubourdieu, Jean-Paul Jauffret, Max de Lestapis, André Lurton, Pierre Lurton, Alain Moueix, Michel Portos, Philippe Raoux, Alain Raynaud, Éric Roux, Bernard Sirot et Jean-Louis Triaud.

Lancement le 15 septembre 2011 au Bar à Vin du CIVB de cet ouvrage de Jean-Marc Koch et Jean-Barnard Nadeau paru aux Editions Feret

L’auteur

Jean-Marc Koch signe ici son premier ouvrage. Il a passé plus de vingt ans à la direction marketing du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux.

Le Photographe

Jean-Bernard Nadeau indépendant, il collabore aux différentes revues du monde viticole, notamment Decanter.

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 Avant-propos

Je tiens avant tout à préciser que je ne suis pas né Bordelais. Parisien d’origine, j’ai atterri dans la cité du vin en 1984 à l’âge de trente-sept ans, après avoir fait mes armes dans la pub et roulé ma bosse chez General Mills, Coca Cola et le World Wildlife Fund.

Cette année-la, j’avais été sélectionné comme finaliste pour le poste de directeur marketing du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux. Je n’avais aucune attirance particulière, qu’elle soit familiale ou gustative, pour Bacchus, pas plus que je n’avais de connaissance pour m’introduire dans la société bordelaise. Mais Bernard Tempé, le directeur du cabinet de recrutement parisien qui m’avait sélectionné, pensait que je pourrais apporter quelques idées neuves pour faire bouger le monde du vin. Après cette étape et après avoir rencontré Jean-Paul Jauffret, le président, Paul Glotin, le vice-président, et Jean-Michel Courteau, le directeur, je décidais de tenter l’aventure bachique. Au bout de huit jours, j’envisageais déjà de repartir à Paris ! Mais une discussion sérieuse avec le « chasseur de têtes » me fit réfléchir et rester à Bordeaux avec l’objectif de garder le poste trois ou quatre ans maximum. Finalement, je ne suis parti du CIVB qu’en 2009.Portraits-Intimes-Vins-02

Quelques mois après mon départ du Conseil est venue l’envie d’écrire. J’ai commencé par réfléchir à un manuscrit sur mes années passées au CIVB. Je ne souhaitais en aucun cas jouer au journaliste people et mon intention n’était pas de faire un gros titre type « secrets et intrigues de l’interprofession ! ».

Une bonne vingtaine d’années passée à mon poste d’observation me donnait la matière pour témoigner de l’évolution de la filière et des comportements des professionnels du vin. Les gens du vin et ceux de Bordeaux sont assez représentatifs des différentes catégories sociales françaises : des ouvriers, des employés, des techniciens, des cadres, des propriétaires, des financiers, des spéculateurs, des artistes, des poètes, des présidents, des chercheurs, des fonctionnaires, des banquiers, des journalistes et même des hommes de marketing. Il y a des personnes intéressantes, intelligentes, respectables, mais aussi des hypocrites, des crétins et des lâches. Comme partout. En vingt-quatre ans de CIVB, j’ai assisté à suffisamment de réunions, d’assemblées générales, de cocktails, de Fêtes de la fleur et autres Bans des vendanges, pour connaître les personnages « publics ». J’ai aussi effectué nombre de missions en France et à l’étranger, de voyages de promotion, participé à assez de dîners privés avec ces gens pour connaître également l’autre face, plus intime, plus intéressante, le côté humain de ces hommes du vin.

Mon sujet se précisait, parler des gens du vin, mais d’une manière originale. Je ne voulais pas faire le centième tableau du propriétaire du soi-disant meilleur vin du monde ou tomber dans la millième caricature engagée pour la défense des viticulteurs. Je souhaitais me pencher avant tout sur ce qui fait de ces personnalités des grands hommes et femmes du vin, mais aussi des gens humainement remarquables. Je voulais mettre en lumière leur côté privé en effaçant un temps le personnage public.

Dresser les « portraits intimes » de Bordelais m’a semblé évident après un déjeuner à Saint-Émilion. Ce jour-là, par un heureux hasard, je faisais la connaissance de Jean-Bernard Nadeau, photographe de son état, qui avait lui-même en tête une galerie de portraits des « anciens du vin de Bordeaux ».

Jean-Bernard et moi souhaitions quelque chose d’authentique, de sincère. Ce que nous voulions, c’était mettre en scène l’histoire humaine de toutes ces personnalités qui ont œuvré pour le vin. Œuvres collectives, comme la campagne « Bordeaux, la couleur du bon goût » en 1984, la première course des garçons de café à Pékin (1997), ou les premières actions avec les soirées étudiantes dès 1998 ; ou projets solos comme Les Caudalies, La Winery, ou le village de Bages, toutes ces actions ont eu à cœur de rétablir l’image et la dynamique de Bordeaux et ont été réalisées par des hommes passionnants.

De notre rencontre sont finalement nés dix-huit « portraits intimes ». Cette série d’entretiens et la galerie de photos de Jean-Bernard vous feront découvrir autrement ces « gens du vin ». Vous trouverez des portraits positifs, mais objectifs de personnages sélectionnés de façon totalement subjective. Nous les avons choisis parce que, pour nous, ils ont fait avancer Bordeaux, ils ont eu des coups de gueule, des coups de cœur, parce qu’ils ont plein de souvenirs, de moments d’émotion à nous faire partager, et surtout parce que nous les aimons bien. Merci à nos dix-huit modèles pour avoir joué le jeu des entretiens-vérité, des tests et des photos.

Je souhaite que ces lignes donnent des idées et de l’espoir, notamment aux jeunes qui aiment le vin et qui ont envie de faire une carrière dans cette filière. Avec ces portraits, ils découvriront que la recette de la réussite repose en grande partie sur trois mots, prononcés très souvent lors de ces interviews : optimisme, opiniâtreté et opportunisme (dans le bon sens du terme : saisir la chance quand elle passe).

J’ajouterai, à la suite de Hegel, « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion. » Nous espérons vous transmettre un peu de la nôtre : celle des mots, celle des images et celle des bons vins. Notre goût aussi pour Bordeaux, la ville, la région et surtout notre respect pour ces hommes que nous avons rencontrés.

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Méthodologie

L’objectif étant de faire découvrir un côté moins connu des personnes interviewées, il était nécessaire d’avoir plusieurs sources et d’étaler dans le temps nos entretiens.

Chaque dossier préparatoire a été constitué par des articles de presse et des éléments de e-réputation destinés à constituer un corpus sur les personnes. J’ai ensuite regroupé des souvenirs professionnels et personnels. Les miens d’abord, puis ceux d’amis communs, de personnes proches et de collaborateurs.

À ce stade, un profil « image publique » s’est dégagé.

Au cours des entretiens (minimum trois, étalés sur douze à seize mois), j’ai effectué un portrait chinois[1] suivi d’un questionnaire de Proust[2] pour obtenir un deuxième profil.

La deuxième fois que nous nous sommes rencontrés, j’ai restitué le portrait à la personne afin de vérifier son accord ou désaccord, et j’ai demandé à chacun de mes interlocuteurs six ou sept photos privées et originales qui reflètent leur personnalité.

Finalement, j’ai effectué la synthèse de tous les éléments pour en dégager une seule trame, plus facile à suivre. Pour le plaisir, j’ai intégré les extraits de ces entretiens dans un contexte un peu romancé, qui correspond à la personne interviewée et qui s’illustre par les photos de Jean-Bernard Nadeau.

Nous avons parfois embarqué nos dix-huit modèles dans des prises de vue surprenantes, et mes questions étranges n’étaient pas toujours là pour les rassurer. Demander à un ancien ministre ou à un ancien président du CIVB ce qu’il serait s’il était une fleur, une voiture, un plat, ou encore une femme pouvait paraître totalement loufoque ou incongru. Tous ont pourtant accepté de jouer le jeu, avec le sourire en plus. Qu’ils en soient ici remerciés.

Portrait chinois utilisé dans ces entretiens :

  • Si j'étais un plat ?
  • Si j'étais un fruit ?
  • Si j'étais un vin ?
  • Si j'étais une devise ?
  • Si j'étais un défaut ?
  • Si j'étais une qualité ?

Questionnaire de Proust :

  • Le principal trait de mon caractère.
  • La qualité que je préfère chez un homme.
  • La qualité que je préfère chez une femme.
  • Ce que j'apprécie le plus chez mes amis.
  • Mon principal défaut.
  • Mon occupation préférée.
  • Mon rêve de bonheur.


[1] Portrait chinois : « Technique d’étude qualitative et de créativité, consistant à transposer d’une manière imaginaire l’objet étudié dans un univers tout à fait différent. » définition de Mercator-Publicitor (http://www.mercator-publicitor.fr). Sur soi-même, cela consiste en une comparaison par métaphore : « si j’étais… une fleur/une couleur/un plat/… »

[2] Questionnaire de Proust : questionnaire anglais datant des années 1860 environ, devenu célèbre grâce à l’écrivain Marcel Proust.

 

Auteur Jean-Marc Koch - Date de parution 2011
Présentation 24 x 26 cm, 118 pages  - ISBN 978-2-35-156-064-8
En savoir plus http://www.editions-feret.fr