...pour cerner les stratégies possibles et
innovantes.
D’origine bordelaise, elle se passionne
très tôt pour la géographie du vignoble.
Elle est l’auteur d’une thèse Les grandes maisons viticoles
de Jerez, (1834-1992) publiée en 2004 par la
Casa de Velazquez à Madrid.
Depuis, elle a orienté ses recherches sur l’oenotourisme
en Europe, et principalement en France.
C’est en ayant parcouru la France viticole, mais aussi
de nombreux vignobles étrangers, par la rencontre de
différents acteurs, sur le terrain ou à l’occasion de colloques
internationaux, que l’auteur tente de répondre
aux enjeux actuels de l’oenotourisme français, alors
que le vin est de plus en plus dangereusement décrié,
et pourtant toujours appelé à être source de richesse,
d’innovation et de culture.

Comparée au fort développement de l’oenotourisme
dans les vignobles du Nouveau Monde, la situation
française paraît paradoxale. Bien que pays viticole de premier ordre et principale destination touristique
internationale, la France n’a commencé à s’intéresser
que tardivement à cette activité.
L’auteur cite les succès étrangers en matière d’oenotourisme,
pour mieux mettre en perspective les
enjeux des grands vignobles européens, et plus particulièrement
les spécificités de l’offre française. Cette
dernière vise le développement des ventes directes et
la fidélisation de nouveaux clients dans un contexte
économique souvent difficile pour le vin, mais ce ne
sont pas les seuls enjeux. Fort de différentes initiatives
dans les grands vignobles de France, le tourisme
viticole se structure, s’organise, et gagne de plus en
plus d’adeptes pour fédérer toutes les actions dispersées
et plus ou moins performantes selon les régions
viticoles françaises.
L’oenotourisme a été initié en France par les professionnels
du vin plus que par les professionnels du
tourisme. La preuve en est, le déficit important, quels
que soient les vignobles, d’infrastructures touristiques
élémentaires en matière d’hébergements, particulièrement
pour recevoir des groupes et dans une
moindre mesure en matière de restauration. Les aménagements
touristiques restent également insuffisants
dans la signalétique des routes. Cette dernière
est bien trop hétérogène entre les vignobles, voire
entre les différentes appellations d’un même vignoble.
La communication, devant solliciter d’éventuels
touristes intéressés par le vin, reste souvent confidentielle,
locale et dispersée. Nombre de Français ignorent
totalement encore ce que peut être une destination
ou une activité oenotouristique !
À travers de nombreuses cartes, graphiques et photographies,
Sophie Lignon-Darmaillac présente une
typologie des routes des vins et l’offre touristique des
vignobles français, reflétant bien souvent cet inégal
intérêt porté par les acteurs locaux, régionaux et
nationaux.
Ce livre constitue ainsi un formidable outil de travail
et de réflexions pour tous les professionnels de la
filière viti-vinicole et du tourisme français.
