.... ont unanimement reconnu la qualité des liquoreux produits en 2017.
Le gel affecte les volumes, mais non la qualité
2017 sera une année rare. Comme ailleurs dans le bordelais le gel a frappé le vignoble. Les volumes produits seront confidentiels. Jusqu’à 90% de perte dans certains secteurs et une moyenne de 50% sur l’ensemble du vignoble de Sauternes et Barsac. Le rendement moyen s’élève à 11,56 hl/ ha pour Sauternes et 6,86 hl/ha pour Barsac. Ce gel n’affecte en rien la qualité des liquoreux ; la récolte par tries successives permet d’écarter les baies non botrytisées.
La maîtrise de la viticulture a été primordiale
Les conditions climatiques de la fin d’hiver ont permis un débourrement précoce. En raison de cette précocité, les gelées des 20 et 27 avril ont eu un impact conséquent sur le vignoble. Début mai, le travail de la vigne a favorisé la repousse des rameaux. La floraison s’est déroulée dans de bonnes conditions.
Les débuts de la véraison
L’été s’est installé avec des températures élevées et une absence de précipitations, ce qui a entraîné une véraison dès la mi-août. L’arrivée d’orages en fin de mois, a permis un premier développement du botrytis dans certaines parcelles. Quelques crus classés ont pu envisager la première trie début septembre.
Les vendanges et les tries
Le vignoble de Sauternes débute ses vendanges le 5 septembre, suivi de Barsac, au sol plus froid, dix jours plus tard. Les tries se sont étalées jusqu’à la fin du mois d’octobre sur l’ensemble du vignoble dans une ambiance studieuse mais sereine. La première quinzaine d’octobre voit des températures clémentes et un vent sec qui accentue la concentration des baies, d’où une grande qualité de botrytis.
Les styles des vins et leur potentiel de garde
Les vins se distinguent par un profil gourmand et chaque cru classé reste bien dans son style. Un caractère tranché distingue Barsac et Sauternes, ce qui devrait permettre aux amateurs de choisir en fonction de la signature de chaque étiquette.
Le potentiel de garde est bien présent, 2017 évoluera gracieusement. Les équilibres entre liqueur et acidité sont aboutis et renforcent ce potentiel. Le millésime réservera de belles surprises pour les grands amateurs.
Les vins dévoileront dans leur jeunesse fraîcheur et gourmandise du fruit. Dix ans plus tard ce seront des arômes d’agrumes et d’abricot mûrs. Cette évolution fera découvrir la subtilité des grands millésimes de liquoreux, ce dans les cinquante prochaines années.