Bernard Thomassin, visionnaire, découvre le vignoble bordelais à travers un domaine où rien n’a changé depuis le XIX ème siècle. Grâce à son activité dans le monde agricole et la distillerie, il achète en 1971 ce "Château de La Belle au Bois Dormant" et se consacre à un unique objectif : restaurer le Château de France pour donner à ce grand vin une qualité et une réputation à sa mesure.
Actualités
- Inauguration des nouveaux chais le 4 septembre 2014 après plusieurs mois de travaux, suite à un incendie en 2011 ayant ravagé chais et bâtiments agricoles.
- Vendanges des raisins blanc prévus dans la semaine du 8 septembre.
Dans son "Histoire de la Vigne et du Vin" Enjalbert en 1986 précise : « Les campagnes menées par ce propriétaire entreprenant et obstiné doivent permettre au Château de France de retrouver le prestige et la notoriété qu’il avait au XIX ème et de porter de belle manière, notamment sur les marchés extérieurs, un si beau nom qui l’oblige ».
D’ailleurs il saisit très vite le potentiel de son achat : seule l’appellation Graves existe alors, ce n’est que plus tard que l’appellation Pessac-Léognan attirera les investisseurs.
La continuité familiale avec Arnaud Thomassin
Le vin, c’est son premier métier : afin de mieux se préparer à la tâche qui l’attend, il suit des stages dans différentes régions viticoles et revient en 1996 seconder son père avec un BTS viti-oeno. En tant que directeur technique de l’exploitation, la rénovation entreprise par son père il la poursuit tambour battant, c’est son caractère : il continue à replanter, réorganisant la structure du vignoble pour en augmenter la qualité… : « Dès mon arrivée au Château de France, j’ai porté une attention particulière au vignoble. Les travaux en vert, qui ont une réponse qualitative immédiate, ont été développés dès lors ».
Sur le plan commercial, son souhait c’est de contrôler la majeure partie de sa clientèle. Il se déplace en France, en Europe et sur le grand export et à l’étranger pour soutenir l’action des distributeurs sur le terrain. « Des distributeurs proches et constructifs, qui viennent au château, des relations d’amitié, tout en gardant en ligne de mire nos objectifs ». Cette véritable propriété familiale demeure ajourd'hui indépendante tant au niveau des capitaux que de la distribution.
Histoire du CHÂTEAU DE FRANCE
Le Château de France a été édifié sur les fondations d’un ancien manoir dont il conserve la belle cave voûtée… une maison de maître construite à la fin du XVII ème siècle par le procureur Philippe Decoud. Le château a conservé le nom de l’ancien lieu-dit sur lequel il fut édifié. Il est probable que les terres de France n’étaient autrefois qu’une partie du tènement de Gardère. L’actuel domaine de France n’est en effet, avant 1681, qu’un ensemble de petites parcelles rassemblées au XVIème siècle par Marseau Dubasque et Jean de Latreilles. En effet on a pu lire que, en 1648, le laboureur Marseau Dubasque achète les parcelles de terre détenues par André Dejean, charpentier de barriques…
C’est un Conseiller au Parlement de Guyenne, Taffard, qui développe le vignoble du Château de France au XVIII ème dans une période clef : celle de la naissance de la notion qualitative de Grand Cru. Il suit en cela une autre famille de parlementaires, les Pontac à Haut-Brion, ce qui explique le développement viticole des Graves au sud-ouest de Bordeaux au XVIII ème.
La notoriété à la fin du XIX ème
Jean-Henri Lacoste, négociant en tissus d’ameublement, propriétaire du domaine durant 32 ans, est le créateur du château actuel : après l’achat en 1862 de cette propriété de 25 hectares qui ne porte pas le nom de château mais simplement de domaine ou bien de campagne, il prend la propriété en main et la fait reconnaître par des chasseurs de crus tels que Féret qui, après l’avoir négligé dans son ouvrage de 1850 le mentionne enfin. J.H. Lacoste augmente le domaine de quelques annexes avec une pièce de pré au lieu de Noaillac et une prairie située à Gardère et appartenant à la famille Griffon (propriétaire des futurs Fieuzal et Haut Gardère).
La nouvelle architecture du Château de France
Le XIX ème est aussi l’époque des apparences, les domaines prennent petit à petit l’appellation de château… et de grandes demeures apparaissent. Jean-Henri Lacoste modestement rénove son ancienne demeure : il élimine les ailes formant le U, rajoute de petits pavillons à chaque bout et crée un second étage.
L’exil
Au XXème siècle ce domaine reste un peu à l’écart du Bordelais viticole comme une majorité des Grands Crus des Graves pendant plus de 50 ans, de 1920 jusqu’aux années 1975.
Le renouveau du Château de France
- 1971 : acquisition en 1971 par Bernard Thomassin.
- 1985 : replantation des cépages Sauvignon et Sémillon, renouant ainsi avec la tradition multi-séculaire et originale de l’appellation qui est de produire à la fois des vins blancs et des vins rouges.
- 1987 : naissance de l’AOC Pessac-Léognan (voir le 2ème onglet sur l'appelation)
- 1996 : arrivée d’Arnaud Thomassin.
- 2011 : 40 ème anniversaire de l’achat de la propriété.
- 2014 : inauguration des nouveaux chais suite à incendie de 2011
La gamme des vins
Les vins rouges Cabernet sauvignon (60 %) et Merlot (40 %)
- CHÂTEAU DE FRANCE
Robe rubis profond. Nez intense de fruits rouges (cassis, myrtilles, cerises) et de pain d’épices. En bouche, vin épicé et réglissé avec des tannins élégants et mûrs, des arômes boisés très fins, une note fumée en finale ; très belle longueur.
Un vin de grande garde.
Ses plats : rôti de veau aux girolles, confit de canard aux cèpes, côte de boeuf grillée ; cantal vieux, pont l’évêque, brie de Meaux.
- CHÂTEAU COQUILLAS
Le nom de "Coquillas" évoque les nombreux fossiles de coquillages dont regorge une des parcelles de la propriété.
Robe grenat chatoyant. Arômes de cassis, mûres, griottes et menthol. En bouche, un vin stylé et charmeur, associant des notes minérales au fruit et à une belle structure tannique.
Ses plats : viandes rouges grillées ou rôties, Brie ou Picodon sec.
- LE BEC-EN-SABOT
Bernard Thomassin, féru d’ornithologie, éprouve de la sympathie pour cet oiseau rare, vigoureux, farouche et solitaire, qui mesure jusqu’à 1,50 m et vit dans les marais à papyrus de l’est de l’Afrique.
Robe rubis chatoyant. Nez de groseilles, airelles, tabac, clous de girofle et framboises. En bouche, des flaveurs minérales et des fruits rouges, avec une jolie acidité associée au fruit.
Ses plats : magret de canard, steak au poivre, volaille goûteuse rôtie (pigeon-pintade), tarte au cassis.
Les vins blancs Sauvignon (80 %) et Sémillon (20 %)
- CHÂTEAU DE FRANCE
Un vin fin et élégant qui s’affirme résolument de longue garde.
Robe dorée, brillante et limpide. Nez de cire d’abeille, miel, pêche et abricot. La bouche est puissante avec un bel équilibre gras/acide, le nez épicé se confirme en bouche avec des arômes poivrés rares pour un vin blanc ; finale intense.
Ses plats : crabe, tajine de poulet au citron, lotte, brochettes de poisson au gingembre, chèvre sec, banon ou beaufort.
- CHÂTEAU COQUILLAS
La cuvée la plus souple lui est réservée, il bénéficie des mêmes soins (fermentation et élevage en barriques) que le Château de France blanc. Nez très harmonieux d’abricot confit, lychee, fruits à chair blanche et miel. Bouche joliment structurée, gras et fraîcheur se combinant avec beaucoup d’élégance, finale minérale.
Ses plats : saint-Jacques, truite, Picodon.
Accueil à la propriété
Visites sur rendez-vous, un magasin de vente, une salle de réception avec vue sur le vignoble et également un lieu d’exposition.
Château de France : Portes Ouvertes de l’appellation le 1er week-end de décembre.