Fondé par Jean-Miguel ARISTIZABAL, Céline COZIEN et Mathilde VIALLE en 2006, l’ensemble de musique ancienne Le Vertigo se consacre essentiellement au répertoire de la musique de chambre française des XVIIe et XVIIIe siècles. C’est en Dordogne qu’est né cet ensemble et c’est tout naturellement auprès de son public que Le Vertigo tient à valoriser ce répertoire : concerts, actions pédagogiques en milieu scolaire sont l’occasion d’échanges musicaux et humains.
L’ensemble Le Vertigo vient de sortir son premier album, Le Jardin des Délices, qui promet une immersion musicale dans la France des années 1700. L’enregistrement de cet album a été réalisé dans la salle haute du Château de Bourdeilles, haut lieu historique de la Vallée de la Dronne. Les artistes de l’ensemble ont été accueillis en résidence au Château afin de répéter et préparer cet enregistrement.
« Grâce au Conseil départemental de Dordogne, à Mr le Sénateur Cazeau ainsi qu’à la Semitour et la mairie de Bourdeilles, nous avons pu travailler dans des conditions exceptionnelles et bénéficier d’un cadre tout à fait propice à notre musique. C’est d’ailleurs le labyrinthe du jardin à la française du Château qui est représenté sur la pochette du Jardin des Délices, créant une magnifique mise en abîme entre le nom de l'ensemble et le lieu d'enregistrement. » Jean-Miguel Aristizabal, co-directeur artistique de l’ensemble Le Vertigo
LE JARDIN DES DELICES ....
.... une aventure humaine fruit d’une réflexion commune
Trois compositeurs majeurs au tournant du XVIIIe siècle, Marin Marais, Robert de Visée et Elisabeth Jacquet de la Guerre, sont à l’honneur dans le programme intitulé Le Jardin des Délices. Une première partie instrumentale réunit deux suites de danses, l’une de Marin Marais, l’autre de Robert de Visée. Dans la suite en trio de Marin Marais, les musiciens de l’ensemble ont eu l’idée d’insérer des pièces pour viole de gambe et basse continue du même compositeur pour « compléter » une suite dont étaient absentes certaines danses (allemande – courante...).
En effet, l’insertion ou le retrait, et la réutilisation du matériel musical en général, étaient pratique courante à l’époque : les formes n’étaient pas fixes, comme elles ont pu le devenir plus tard.
Robert de Visée transcrivit lui-même ses propres suites de théorbe ou de guitare pour un instrument de dessus accompagné d’une basse continue. L’existence de ces deux versions de l’époque permet de recréer ainsi une suite plus variée. L’auditeur pourra apprécier le jeu intimiste d’un instrument seul, en alternance avec des effectifs plus importants allant jusqu’à sept musiciens dans certaines des pièces.
L’œuvre centrale du disque est la cantate «Adam», pour soprano, d’Élisabeth Jacquet de la Guerre. Cette œuvre, contrairement à certaines des cantates de la compositrice, ne comporte aucune des pièces instrumentales que l’on joue traditionnellement entre les récits et les airs chantés.
Les musiciens de l’ensemble ont donc choisi d’ajouter des pièces instrumentales composées par Élisabeth Jacquet de la Guerre en guise d’intermèdes instrumentaux afin de souligner les propos du texte tout en allégeant un discours uniquement chanté.
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