Né, pour l’essentiel, de l’ancien comté d’Agenais, constitué autour des deux grandes vallées qui lui ont donné son nom et qui, après Aiguillon, n’en forment plus qu’une, le Lot-et-Garonne présente une grande diversité de paysages, car ce pays de grandes plaines alluviales est aussi celui des serres et des innombrables coteaux et collines.
Aujourd’hui, des visiteurs de plus en plus nombreux découvrent, notamment par le biais du tourisme fluvial, ce département complexe, remarquable par la richesse de ses terroirs et la douceur de ses panoramas, auxquels s’ajoute un très riche patrimoine architectural.
Avant-propos du livre
On pourrait considérer que l’histoire du Lot-et-Garonne n’est qu’une histoire récente, contemporaine, puisque, comme la plupart des autres départements, il a été créé au début de la Révolution française, en 1790. En fait, il est largement l’héritier d’un ancien comté d’Agenais qui a réussi à donner naissance à un véritable pays. Cet Agenais, qui fut sous l’Ancien Régime sénéchaussée et diocèse, allait de la vallée de la Garonne aux frontières du Périgord, et de Valence-d’Agen à Gironde-sur-Dropt. En 1808, des terres qui lui appartenaient depuis des siècles – les actuels cantons d’Auvillar, de Montaigu et de Valenced’Agen – lui furent retirées pour constituer le département de Tarn-et-Garonne. Mais, en 1790, il avait reçu la vicomté de Brulhois et l’Albret, qui relevaient jusqu’alors du Condomois, et qui lui apportèrent les vallées de la Baïse et du Gers, Nérac, et la rive gauche de la Garonne. Ainsi, le Lot-et-Garonne avait retrouvé assez largement les dimensions premières de l’Agenais, puisque, avant la création du diocèse de Condom en 1317, celui-ci s’étendait bien plus au sud de la Garonne que l’actuel département : il englobait un territoire en forme de quadrilatère, allant d’Auvillar à Terraube et Montréal, en passant par le cours de l’Avance, ce qui reprenait aussi l’espace de l’ancienne « civitas » des Nitiobroges.
La nouvelle circonscription s’étend aujourd’hui sur 586 476 hectares, ce qui en fait un petit département dont les deux grandes vallées de la Garonne et de son affluent, le Lot, constituent les structures fondamentales. À cet égard, le nom même de Lot-et-Garonne est particulièrement bien choisi puisque, pour celui qui le découvre ou qui le traverse, ce département ce sont d’abord ces deux très grandes vallées, fort différentes l’une de l’autre, comme nous le verrons, mais également très fertiles et très riches, au point qu’on les a souvent dépeintes comme plantureuses et comme l’un des plus beaux pays qui se puisse voir. On ne saurait le limiter à cela : au contraire, sa diversité est grande et elle le caractérise tout autant. Le Lot-et-Garonne est, en effet, également une région de magnifiques coteaux et de nombreuses collines, très variés ; car on y trouve plusieurs ensembles fort dissemblables, mais tout aussi attachants, sans oublier, au sud-ouest, autour de Houeillès, une avancée de la forêt landaise.
Collines aux alentours de Gontaud de Nogaret en Lot et Garonne après dépiquage des blés
L'auteur
Jean-Pierre Poussou, très attaché à son Lot-et-Garonne natal, est professeur d’histoire moderne à l’université Paris IV-Sorbonne. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à ses domaines de recherche, qui sont l’histoire des migrations, l’histoire urbaine et économique, l’histoire des îles Britanniques et l’histoire du Sud-Ouest.
Lot-et-Garonne un livre de Jean-Pierre Poussou publié aux Editions Sud-Ouest
Façonnage : relié - Nombre de pages : 96 - Format : 25 x 28,5 - Isbn : 978-2-8177-0118-9