Les 101 sites et monuments du Pays Basque

citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port, petit train de la Rhune...), invite à la découverte de lieux insolites, secrets ou peu connus (Maison Earle d’Ascain, Chapelle d’Alciette-Bascassan), tout en révélant des éléments d’architecture contemporaine (siège de Quiksilver, Cité de l’Océan de Biarritz). Un portrait haut en couleurs pour un territoire hors du commun !

Entre magazine et guide de voyage

• Chacun des 101 sites retenus est mis en lumière par une notice limpide et détaillée, rédigée par des spécialistes et illustrée par des photographies de qualité.

• Des informations pratiques (adresses, coordonnées…) facilitent des visites sur le terrain.

• Par la souplesse de sa formule, ce hors-série permet une restitution immédiate, pratique et dynamique du patrimoine culturel et paysager du Pays Basque.

Le succès de la collection des "101 sites et monuments"

Éditorial par Xavier Rosan

Depuis plus de vingt ans, la revue le festin permet à un large public de découvrir les richesses artistiques de l’Aquitaine. Elle est aujourd’hui reconnue comme la première publication culturelle et touristique de la région. Les titres de la formule en « 101 sites et monuments » (Bordeaux, Autour de Bordeaux, La Gironde ou le Bassin d’Arcachon) font l’objet de rééditions continues. Ainsi, plus encore que des bestsellers, ces numéros sont devenus de véritables long-sellers...

Aucune région de France, autre que le Pays basque, n’a su autant préserver son identité culturelle en s’imprégnant d’influences extérieures. Tout commence vers le milieu du xixe siècle. La société, alors en pleine mutation, part en quête de nouveaux horizons, qui ne seront ni trop lointains ni trop dangereux, mais, dans la mesure du possible, curatifs et oisifs. Tandis que les villes s’affairent, s’industrialisent et s’urbanisent, on aspire, loin du tumulte, aux vertus lénifiantes de la campagne ou de la montagne et celles, plus toniques et thérapeutiques, qu’offrent les « bains de mer ».

Aux stations thermales et climatiques, on préfère « prendre les eaux » de manière plus attrayante, dans ces nouveaux lieux de sociabilité qu’offrent maintenant les stations dites balnéaires. Le littoral ne suscite plus l’effroi de jadis, on ne craint plus désormais ni les miasmes ni les monstres échappés des fonds marins. Bien au contraire, les rives côtières deviennent des terres d’élection pour accueillir l’avènement du temps des loisirs. Ici des cités sont inventées de toutes pièces, là de modestes bourgs s’urbanisent afin de fournir à la clientèle la plus nantie les divertissements et le confort moderne qui siéent au dépaysement attendu.

Les séjours répétés de Napoléon III, dans le sillage de son épouse Eugénie venue poursuivre à Biarritz quelques petits fantômes de l’enfance, vont profondément modifier le paysage basque. Il en résulte de nouveaux aménagements et une fièvre constructive qui transforment ce pays rejeté aux confins du territoire national, en proie à une crise économique sans précédent, en un espace de distinction qui se partage les faveurs de l’élite.

La civilisation basque connaît donc un nouvel et prodigieux essor. Mais cette prospérité met également en péril son authenticité. Aussi, dès le début du xxe siècle, le mouvement néo-basque, qui se traduit principalement en architecture et dans les arts décoratifs, vient revisiter la tradition labourdine, au point d’en profaner ou d’en frelater parfois le charme original.

De nos jours, c’est-à-dire après l’explosion du tourisme et les destructions qui ont parfois dénaturé certains fronts de mer ou abords d’agglomérations, le Pays basque offre un visage étonnamment composite, résultant de ces aléas historiques, sociologiques et artistiques à nul autre pareils. Tout près de la plage enfiévrée, du grand hôtel et du casino, se profile l’image stable et rassurante du petit village basque, de ses prairies verdoyantes et de son etxe. De ce choc des cultures, de cette confrontation entre un cosmopolitisme exalté et un peuple enraciné dans ses traditions, se dégage une prodigieuse harmonie.

Sur quelques centaines de kilomètres carrés à peine, cohabitent en bonne intelligence les expressions architecturales et les sites naturels les plus contrastés, voire les plus contradictoires : castel romantique et pavillon de vacances, golf-club et dune sauvage, fronton de pelote et casino mauresque, modeste bergerie et palace de luxe… Ici, rien ne laisse jamais indifférent – quelle habitation, quel sentier n’est support à récit ou à étonnement ?

De fait, Le Pays Basque en 101 sites et monuments, hors-série de la revue le festin, se garde bien de viser à l’exhaustivité. Au travers d’une sélection, que nous espérons représentative, d’architectures et de lieux remarquables choisis sur la côte et à l’intérieur des terres, se dessine une image polymorphe du Pays basque. Tentons d’en apporter quelques clés de compréhension, afin d’en pénétrer le foisonnement, la complexité et l’extraordinaire diversité. Et, au-delà des stéréotypes de toutes sortes, d’en approcher le mythe.

Les 101 sites et monuments

Un portrait haut en couleurs pour un territoire hors du commun !

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