Début 2008, Jean Hincker, landais d'adoption mais aussi de coeur, a publiè aux éditions Atlantica un livre de photographies sur la forêt landaise : "Forêt de Gascogne, l’esprit de la forêt". Début 2009, son nouveau livre intitulé "La face cachée du végétal" préfacé par Yann Arthus-Bertrand est sorti aux éditions Atlantica.
Jean Hincker est né à Paris, le 9 Juillet 1958. Après des études cinématographiques, il revient à la photographie qu’il pratique depuis 1975. Passionné par le tirage, il mêle étroitement le laboratoire et la prise de vue.
Jean Hincker est né à Paris, le 9 Juillet 1958. Après des études cinématographiques, il revient à la photographie qu’il pratique depuis 1975. Passionné par le tirage, il mêle étroitement le laboratoire et la prise de vue.

Tout en privilégiant une direction dans le domaine de la création — expositions, publications, collections… il réalise des commandes pour des agences de presse, des entreprises et diverses institutions. Son travail sur la nature dès son installation dans le sud-ouest de la France prend le pas dans ses préoccupations de photographe.
Il rejoint ainsi un champ d’expression nommé Feuillagisme* . Il obtient en 1992 le prix photographique Reuter et le prix de la meilleure parution de l’année attribué au Sunday Times Magazine pour la photographie de son reportage : « péril dans la forêt », écrit par J-C Grangé. Il revient régulièrement au portrait et à la photographie documentaire contemporaine., disciplines à l’origine de son attachement pour la photographie. Il intervient dans le milieu scolaire de façon régulière.
FEUILLAGISME Le feuillagisme se distingue du genre paysage par sa dimension plus intime, plus introspective. C'est un champ d'expression et de perception où le photographe peut parfois fondre son regard de manière obsessionnelle ou hallucinée. Ce genre, comme tous les genres intimistes, se prête beaucoup aux interventions de laboratoire : la foliographie (Hincker, Tanguy), le mordançage (Martin), le virage précieux (Dumas-Grillet).

Le photographe Jean Hincker n'est pas ici l'agent des dieux, mais il a choisi d'explorer l'au-delà des feuilles, les choses cachées dans les pages de l'herbier universel et les recoins de son jardin. Et il revient émerveillé du voyage. Lui aussi a souvent ramassé, sous la feuille verte et fraîche, la feuille sèche et fanée, décomposée parfois, parce que ces noyées-là, dans l'océan des arbres et des plantes, peuvent se parer de splendeurs fabuleuses, propres à repousser toutes les malédictions d'automne.
Les images présentées ont été réalisées à partir d’un procédé photographique spécifique écartant le matériel de prise de vue traditionnel et évitant tout artifice de filtrage et de coloriage. En effet, les fragments de végétaux – feuilles et corolles – sont placés dans le passe-vue de l’agrandisseur et se substituent ainsi au film. Ils projettent ensuite leur image sans intermédiaire sur une émulsion couleur.
Les photographies, effectuées intégralement en laboratoire argentique, se transforment alors en épreuves à tirage unique baptisées « Foliographies » par l’auteur. Le tirage, privé d’un intermédiaire (le film), bénéficie ainsi d’une grande définition et d’une fidélité surprenante.

Dans "Forêt de Gascogne, l'esprit de la forêt", Jean Hincker présente un recueil de photographies de la forêt landaise permettant de témoigner d'une ambiance graphique teintée d'odeurs et de bruits à travers des moments de transparence, des moments de confusion, des moments humides, des moments de fraîcheur.

Le plus grand massif forestier d'Europe vu sous par l’angle des photos de Jean Hincker avec des textes de Marie-Dominique Ribereau-Gayon et de Hervé Goulaze.
Jean Hincker nous présente ce livre "[…] Ce patrimoine végétal devenu « nature-refuge » pour de nombreux créateurs – Bernard Manciet, Jean Echenoz, Lydie Arrickx et beaucoup d’autres s’en sont imprégnés – m’est devenu indispensable, voire essentiel aussi bien dans ma vie quotidienne que dans mes projets et mes choix artistiques […]. Mes images tentent, à travers un regard sous influence, de faire partager une ambiance graphique teintée d’odeurs et de bruits.
La forêt landaise, telle une mégalopole qui respire, enferme dans un tourbillon de sensations et d’émotions celui qui s’aventure sur ses terres. Elle est atypique, comme toutes les forêts, mais elle a trois atouts : c’est ma forêt, c’est la plus grande d’Europe … et c’est la plus belle… J’ai essayé d’en faire témoigner la splendeur et il me sera dorénavant difficile d’en photographier une autre […]"
