Grandir à Bordeaux dans les années 40 et 50

Grandir à Bordeaux dans les années 1940 et 1950Dans la lignée “Rétro-nostalgique” de leur collection à succès  “Nous, les enfants de…” (à ce jour, plus de 600 000 exemplaires vendus en France), les éditions Wartberg enrichissent leur  collection “Grandir à”, lancée au printemps dernier, de quatre nouveaux titres dont “Grandir à BORDEAUX dans les années 1940 et 1950”,  par Véronique Cardineau.

Née à Bordeaux, Véronique Cardineau a longtemps vécu à Paris où elle exerçait notamment les fonctions de documentaliste iconographe. Depuis trois ans, elle est revenue s’installer dans sa chère ville natale, où elle est toujours iconographe, essentiellement pour des manuels scolaires. Pour la rédaction de ce livre, elle s’est inspirée de nombreuses connaissances, nées plus tôt qu’elle à Bordeaux.

pdfExtrait : Grandir à Bordeaux dans les années 1940 et 1950

Dans cet ouvrage, Véronique Cardineau s'est appuyée sur les témoignages tendres, cocasses et parfois poignants de personnes ayant grandi à Bordeaux dans les années 1940 et 1950. Au-delà de l'hommage rendu à la ville, l'auteure témoigne du parcours croisé et intimement lié d'une cité et de sa jeunesse.

Stand de rhum Hawaï à la foire de Bordeaux dans les années 50

Connaître le pire avant de savourer le meilleur

De son origine gallo-romaine aux trois cents ans de domination anglaise, en passant par son implication dans la Révolution et son glorieux passé de port de commerce international, Bordeaux se définit par les traces multiples laissées tout au long de sa riche histoire. Ville du vin et du négoce, classée au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses immeubles du XVIIIe siècle, elle tire de cet imposant héritage ce caractère qui la rend si singulière aux yeux de certains. Ne parle-t-on pas de « ville la plus anglaise de France » ?

En 1940, l'Allemagne nazie et son ignoble cortège prennent possession de la ville et marqueront à jamais la mémoire des Bordelais. Éprouvée par cette nouvelle occupation, particulièrement traumatisante, puis blessée par les bombardements des forces alliées trois ans plus tard, Bordeaux retrouve enfin sa quiétude et sa fierté dès sa libération, en août 1944. Archive-Une de la Petite GirondeGrandir à Bordeaux durant ces deux décennies, c'était d'abord connaître le pire avant de savourer le meilleur. Après en avoir connu les tourments, les enfants font des vestiges de la guerre leur terrain de jeu, comme cette base sous-marine construite par le IIIe Reich dans le Bassin à flots.

L'heure est à la reconstruction, les derniers tramways circulent, bientôt les premières cités vont commencer à éclore et l'aéroport de Mérignac voit le jour par la volonté de son maire emblématique et résistant illustre, Jacques Chaban-Delmas. Françoise, Colette, Jean, Marie-Anne, Pierrot et les autres… Nous, les enfants de la guerre Sincère et sensible, la Bordelaise Véronique Cardineau parsème son récit de nombreux témoignages recueillis auprès de ses aînés ayant grandi durant cette période tourmentée. En délivrant leur parole, elle permet au lecteur de mieux appréhender le sentiment de désarroi et d'incompréhension qui habitait ces enfants de la guerre. « Nous avons eu une jeunesse un peu gâchée, un peu triste. On avait toujours la peur au ventre […] » explique Jean, 10 ans en 1940.

Puis arrive la délivrance de la Libération : « C’était la fête, une explosion de joie extraordinaire […]. On se promenait dans Bordeaux et on prenait notre part de bonheur. » raconte Colette, 14 ans à l’époque. Cette page d'histoire infernale définitivement tournée, Bordeaux retrouve les symboles de son identité : le Port de la lune et ses Bassins à flots, ses fêtes populaires… Les enfants du quartier Bacalan, comme Pierrot, se souviennent avec émotion du spectacle fascinant du négoce maritime : « Mon père m’y emmenait de temps en temps […], il m’expliquait comment on déchargeait et d’où venaient et partaient ces cargos aux destinations mythiques. »

Renée, 11 ans en 1946, se ravit du retour du carnaval et de sa cavalcade : « Le carnaval, c’était la fête après la guerre. Surtout pour nous, les gens pauvres, parce que ça ne coûtait rien de se déguiser. » En hommage à ses héros et ses martyrs, de nombreuses rues changent de noms. Des quais des Chartrons à la place des Quinconces, Bordeaux revient à la vie avec une incroyable énergie positive et retrouve enfin sa fierté et sa beauté en renouant avec son art de vivre. L'avenir appartient maintenant à ses enfants.

PREFACE de Véronique Cardineau

Bordeaux, théâtre de notre enfance, est pour nombre d'entre nous la plus belle ville de France. Grandir-BDX-1940-1950Fière et hautaine aux yeux de certains, elle porte les traces d’une histoire riche et mouvementée, des Bituriges Vivisques aux Girondins de la Révolution, en passant par les Gallo-romains et Aliénor d'Aquitaine. Bordeaux, c'est le port de la Lune, une ville ouverte sur la Garonne avec les quais des Chartrons qui épousent la courbe du fleuve ; mais aussi sur la mer, avec un port de commerce autrefois relié aux Amériques et à l'Afrique.
C'est la ville du vin avec ses négoces et sa « bourgeoisie du bouchon ». C'est aussi une ville « de pierres », un ensemble d’immeubles aux façades blondes datant du XVIIIe siècle, désormais classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Nous qui y avons grandi dans les années 1940 et 1950, nous avons été nourris à la bouillie Jock, joué au Parc bordelais et dans la base sous-marine abandonnée par les Allemands, emprunté les derniers tramways, suivi la construction des premières cités et de l’aéroport de Mérignac sou l’égide du maire Jacques Chaban-Delmas.
Notre art de vivre, notre accent méridional, notre climat ensoleillé et l'océan Atlantique, si proche, font de nous des habitants fiers de notre ville et de notre région, où il fait bon vivre.

Histoires de ville et souvenirs d'enfance : retour sur le concept de la collection

Au-delà des récits personnels, chaque titre de la collection met en lumière l'histoire singulière d'une ville à une époque précise. Tous ces témoignages suggèrent la réalité d'une alchimie complexe et sensible entre une ville et ses habitants. L'ensemble des codes culturels propres à toute une communauté citadine crée en effet un lien intime et indélébile entre la cité et les individus qui la composent. Grandir dans une ville, c'est se construire, évoluer en elle et avec elle. Chaque ville porte en elle la mémoire des rires et des larmes de tous les enfants qui l'ont un jour peuplée.

Grâce à la collection « Grandir à... », de nombreux lecteurs retrouveront avec émotion toutes les références liées à leur ville d'origine et se remémoreront avec nostalgie les instants privilégiés de leur jeunesse citadine. Donner envie à tous ceux qui sont originaires d'une ville, et notamment ceux qui y ont grandi à une époque donnée, de se pencher sur leur propre passé pour encore mieux apprécier leur ville actuelle. Mais également inciter à y venir ceux qui ne la connaissent pas encore… Telle est l'ambition de cette nouvelle collection.

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Grandir à Bordeaux, dans les années 1940 et 1950 par Véronique Cardineau
Éditions Wartberg - Collection « Grandir à… »
Format : 16,5 x 24 - Nombre de pages : 64 pages - Reliure : Couverture souple - Prix unique : 13,10 € - Parution : 9 novembre 2012

Au-delà du vibrant hommage rendu à sa ville natale, l’auteure témoigne du parcours croisé et intimement lié d'une cité en pleine transformation et de ses jeunes. Sensible et nostalgique, à l'instar de la collection à succès « Nous, les enfants de… », la collection « Grandir à... » fait se mêler l'histoire personnelle de son auteur à celle de la ville qui l'a vu grandir durant les deux décennies de sa jeunesse.

À propos des éditions Wartberg

Depuis 1985, date de leur création en Allemagne, les éditions Wartberg se sont spécialisées dans la publication d'ouvrages historiques et de livres illustrés sur des régions et des villes allemandes. Avec plus de 2 000 références à son catalogue, l'éditeur s'est imposé comme le leader national sur le marché des livres cadeaux « nostalgiques ». En 2006, les éditions Wartberg lancent en Allemagne la collection « Wir vom Jahrgang… » basée sur un concept innovant (chaque titre correspond à une année et est rédigé par un auteur né cette année-là et ayant grandi en Allemagne). Face au succès rencontré en Allemagne - plus de 2,5 millions d'exemplaires vendus - l'éditeur décline la collection en France sous le titre « Nous, les enfants de… » depuis septembre 2010 et compte à ce jour plus de 600 000 exemplaires vendus.

En avril 2012, les éditions Wartberg lancent la nouvelle collection « Grandir à… » avec les villes de Lille, Lyon, Nantes et Strasbourg, où elle reçoit un excellent accueil. Aujourd'hui, la collection s'enrichit de quatre nouvelles villes : Bordeaux, Marseille, Toulouse et Bruxelles.


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