La Demoiselle D’Ilbarritz : le Palais de la Roseraie

Connaissez-vous l'histoire de la Roseraie, la Demoiselle d’Ilbarritz construite sur la colline du même nom ? Sa vie une suite ininterrompue de joies et de tourments. Inauguré en 1928, le Palais de la Roseraie est la plus belle adresse de la côte basque, c'est aussi le chantier le plus ambitieux de Joseph Hiriart.

La Demoiselle d'Ilbarritz par François Jocelyne, Gillet Jean-Claude, Gimbert Serge - Atlantica Editions
La Demoiselle d'Ilbarritz par François Jocelyne, Gillet Jean-Claude, Gimbert Serge - Atlantica Editions

Entre 1926 et 1928, Alexandre Stavisky (qui deviendra, peu après, l’escroc le plus célèbre au monde) fait construire un hôtel casino sur la colline d’Ilbarritz : "La Roseraie". Un ensemble impressionnant, la plus belle adresse de l’Art déco de la Côte basque. Mais à peine est-il inauguré que la crise économique de 1929 et les déboires de son promoteur condamnent son avenir... En tout cas ses ambitions initiales.

La Roseraie doit fermer et éteindre son luxe. Le bâtiment est alors reconverti en un hôpital, puis un centre de rééducation des mutilés de guerre, puis en une colonie de vacances. Après une sérieuse rénovation, il retrouve un certain standing et devient une résidence imprégnée du parfum capiteux de l’Histoire.

La Demoiselle DIlbarritz 03

 

« Aussitôt, une équipe de plus de 350 ouvriers va se mettre en œuvre. Joseph Hiriart va s’occuper de tout, mettre en harmonie tous les artistes. C’est son plus vaste chantier, celui qui va contribuer à sa gloire internationale. Le 14 août 1928, le palais de la Roseraie est inauguré lors d’une fête somptueuse. La demoiselle d’Ilbarritz est née. {..} Le génie de Joseph Hiriart va ainsi apparaître dans son travail sur la lumière. Pour apprivoiser la lumière dans une région où elle se fait généreuse, l’architecte va utiliser les vastes espaces construits pour la faire pénétrer à travers des baies vitrées monumentales et des vitraux flamboyants. L’hôtel est comme en selle entre les deux versants de la colline {...} L’entrée s’ouvre sur une des façades étroites. Il est construit sur cinq étages plus un rez-de-chaussée. Au total, cent cinquante chambres luxueuses et très spacieuses donnant toutes sur la mer et toutes différentes les unes des autres. Au dernier étage, on trouve un restaurant panoramique avec deux terrasses, une de chaque coté ».

Cependant, la crise économique de 1929 et les déboires de son promoteur condamnent bien vite les ambitions de cet ensemble architectural impressionnant. La Roseraie ferme et ses promesses de luxe s’éteignent. Mais un autre destin l’attend. Transformée en hôpital, elle accueille les réfugiés espagnols en 1936, puis devient un centre de rééducation pour les mutilés de guerre, avant d’être réquisitionnée par l’armée allemande pendant l’Occupation. Dans les années 1950, les rires des enfants du Nord accueillis en colonie de vacances résonnent en ses murs.

La Demoiselle DIlbarritz 02

Aujourd’hui, la Roseraie est redevenue, au terme d’une rénovation importante, une résidence imprégnée du parfum capiteux de l’Histoire. Si la Demoiselle pouvait parler, nul doute qu’elle aurait de nombreuses confidences à nous faire, encouragée par les fantômes qui lui tiennent compagnie.

Au-delà du témoignage purement architectural, ce livre contribue au récit de la cafe society au Pays basque mais aussi à l’histoire plus récente d’un territoire concerné par le tourisme de masse et les transformations urbaines.

ISBN: 9782758805502
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