Le Festin d'été #98 : deux couvertures, mais le contenu est toujours unique

Le magazine le Festin de l’été se veut un guide exhaustif des manifestations d’intérêt rythmant la belle saisonCet été, sortez, explorez et profitez des richesses de la grande région, revue en main ! La formule a fait ses preuves : l’été, le Festin reste fidèle à l’ambition de proposer des articles de pure découverte à la diversité thématique revendiquée. Les beaux jours sont évidemment l’occasion de se rapprocher des côtes  .....

.... l’archipel charentais (l’île d’Aix), le Bassin d’Arcachon (la saga des bâtisseurs Gaume, au Pyla ; les réalisations de l’architecte Pétuaud-Létang au Cap-Ferret) et le Pays basque (Guéthary) sont généreusement explorés par le biais de l’histoire, du bâti et des paysages. Les terres intérieures n’en sont pas moins choyées, via des jardins d’exception (Eyrignac, en Dordogne), des événements culturels de prestige (l’exposition Hennessy, à Cognac), sans oublier un détour en montagne, à l’assaut d’un monument du tourisme d’altitude (le train d’Artouste, dans le Béarn), quand des sites plus confidentiels sont révélés par le texte et l’image (le château de Ravignan, dans les Landes).

Suivant les aménagements éditoriaux issus de la nouvelle formule du festin, la revue propose une enquête étoffée, riche de perspectives (le folklore médiéval et ses représentations, à Monflanquin dans le Lot-et-Garonne). Enfin, le festin de l’été se veut un guide exhaustif des manifestations d’intérêt rythmant la belle saison, alliant ainsi le plaisir de l’inédit à une grande exigence pratique. 

COQUILLAGES & CRUSTACÉS
ÉDITO #98 ÉTÉ 2016 par XAVIER ROSAN

« Voir est une science. Il y a des gens qui ne savent pas voir, et qui voyagent avec autant d’intelligence qu’un crustacé. » Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant Il existe mille et une façons de voir et mille et une manières de voyager. En vacances, surtout après des mois de labeur, voire une année bien remplie en mille et une activités du quotidien, on peut légitimement se sentir coquillage ou crustacé : être végétatif n’exclut toutefois pas la contemplation, ni l’inverse. De même, n’en déplaise à Jules Verne, voir et voyager ne relèvent pas nécessairement de la science... En nos terres atlantiques où l’art de vivre se voit érigé au rang d’un des beaux-arts, la notion de plaisir se situe à la source de bien des découvertes. Comme le notait Robert Louis Stevenson (celui de L’Île au trésor ou du Voyage avec un âne dans les Cévennes ), « l’important, c’est de bouger ».

Hors les murs

Ainsi, chaque été (mais aussi bien tout au long de l’année), le festin se met au vert, proposant à ses lecteurs des idées de visites en bord de mer ou à la montagne, en ville ou à la campagne, joignant l’utile à l’agréable. L’origine et la finalité de l’humanité ne résident-elles pas dans le simple fait de déplacer le regard, avant même (ou en même temps) que de se déplacer soi-même ? Et il n’est pas nécessaire de se rendre à l’autre bout de la planète pour modifier notre vision du monde : le diable, qui s’y niche (parfois en toute beauté), nous attend à l’occasion de l’autre côté de la rue, dans le motif discret d’un décor ou la ligne impromptue d’une architecture. Car le voyage intérieur se double toujours en nous d’un voyage géographique – et inversement. De l’île d’Aix au lac d’Artouste, de Guéthary à Arcachon et du Cap-Ferret à Eyrignac ou Monflanquin, on croit peut-être tout connaître, pour y être passé et repassé ou pour y habiter depuis longtemps. Et l’on croit n’avoir rien à en apprendre, tant la notoriété des lieux a épuisé a priori notre soif de connaissances. Pourtant à l’heure d’Internet, des réseaux sociaux et du tout-virtuel, les cartes postales, ces géniaux instruments de communication inventés il y a des siècles, continuent de nous donner des nouvelles du monde. Bien sûr, on regrettera leur côté stéréotypé (surtout de nos jours où le genre a singulièrement perdu de son pittoresque) et rien ne vaut l’original : c’est pourquoi le festin vous propose d’aller à l’encontre des idées reçues sur le tourisme et le patrimoine, de déplacer un peu votre regard avec l’espoir de modifier sensiblement votre perception des choses, et d’ajouter à la « science » la trajectoire du rêve que chacun porte en soi. À ce titre, prenons garde de ne jamais oublier la célèbre et toujours stimulante formule de Miguel Torga : « L’universel, c’est le local moins les murs. »

Le magazine le Festin de l’été se veut un guide exhaustif des manifestations d’intérêt rythmant la belle saison

SOMMAIRE

GIRONDE


LES INVITÉS:

Pinasse Café : Emmanuel Gonçalvès, Pascal Nibaudeau, d’un chef à l’autre, par Alain Aviotte
Institution gastronomique du Cap-Ferret, le Pinasse Café est orchestré en cuisine par Pascal Nibeaudeau, venu du Pressoir d’Argent (Grand Hôtel de Bordeaux). Avant lui, Emmanuel Gonçalvès est celui qui lui donna ses lettres de noblesse. Entretien et portrait croisés autour du goût du Ferret.

TEMPS FORTS :  La Cité du Vin ouvre ses portes. Une immersion ludique dans une culture viticole universelle, avec Bordeaux comme vaisseau pilote. (par Benoît Hermet).

MICHEL PÉTUAUD-LÉTANG - 50 ANS DE VILLAS SUR LE BASSIN, par Marc Saboya
Connu pour ses réalisations bordelaises (Cité mondiale du Vin, Auditorium, rénovation du Grand Hôtel, etc.), Michel Pétuaud-Létang opère un retour à ses premières amours dans une monographie d’architecture intitulée Maisons (2015), détaillant ses réalisations des années 1960 à nos jours. L'historien de l'art Marc Saboya en analyse une sélection spécifique au Bassin d’Arcachon : tour d’horizon de ses villas portées par l’air et traversées par la lumière.

GAUME - LES BÂTISSEURS DU PYLA, par Bertrand Charneau
En près d’un siècle d’activité, cette dynastie d’entrepreneurs venue d’Auvergne a bâti au Pyla-sur-Mer des milliers de villas, créant de toute pièce cette station balnéaire haut de gamme. Découverte de la méthode et du style Gaume, puisé dans le creuset basco-landais, des premières réalisations – parmi lesquelles les prestigieux hôtels Haïtza et La Corniche – aux villas les plus contemporaines.

CHARENTE / CHARENTE - MARITIME


LES FABULEUX MÉCÈNES DE L’ÎLE D’AIX, par Serge Sanchez
En 1926, le baron Gourgaud acquiert la petite maison dans laquelle son idole Napoléon Ier passa ses derniers jours sur le sol français avant d'être exilé à Sainte-Hélène. Avec sa femme, l’excentrique philanthrope américaine Eva Gebhard, ils oeuvrèrent à la promotion touristique de ce petit coin de paradis dont ils firent la perle rare de la Charente- Maritime, laissant derrière eux nombre de réalisations patrimoniales.

COGNAC – LA MAISON HENNESSY, par Serge Sanchez
La plus grande des maisons de cognac clôture une vague d'événements mondiaux liés à ses 250 ans d’existence en rapatriant sur ses terres un ensemble d’oeuvres contemporaines signées d’artistes de renom, chargés d’interpréter à leur façon les étapes clés d’une ascension remarquable. Rétrospective en forme d’allers-retours entre l’histoire et l’exposition, intégrée dans un parcours de visite entièrement refondu pour l’occasion.

PAYS BASQUE


GUÉTHARY - L'ÉCLAT DE L'ÉTERNEL ÉTÉ, par Jacques Battesti
La petite cité balnéaire a le vent en poupe ! Née au creux d’une inflexion de falaise, elle s’est développée au rythme de l’essor des bains de mer, sans jamais se défaire de son atmosphère préservée. Voici un tour de ville façonné au prisme du patrimoine historique et du dynamisme actuel de l’ancien port baleinier.

BÉARN


ARTOUSTE - LA VOIE DES CIMES, par Hélène Saule-Sorbé
Cette voie ferrée quasi-centenaire, destinée au transport de chantier à ses débuts, fut reconvertie en ligne touristique en 1932. Son emblématique petit train chemine pendant 10 km à plus de 2000 m d’altitude à travers la vallée du Soussoueou jusqu’au lac d’Artouste, soit une ascension à couper le souffle, doublée d’une remontée du cours de l’Histoire.

DORDOGNE


ERYGNAC - VISIONS POÉTIQUES, par Hervé Brunaux
Les jardins du manoir d’Eyrignac, près de Sarlat, sont une référence de l’art topiaire : une encyclopédie de formes, de volumes et de perspectives végétales, constamment actualisée par ses propriétaires, s’offre toute l’année aux visiteurs.

LANDES


RAVIGNAN - SECRETS DE FAMILLE, par Sylvain Lapique
Le château de Ravignan, à Perquie dans les Landes, renferme les souvenirs amassés par la famille Lacroix de Ravignan au cours de plusieurs vies d'aventures commerciales, militaires et spirituelles.

LOT-ET-GARONNE


MONFLANQUIN - LE MOYEN ÂGE EN SPECTACLE, par Patrick Fraysse
L’exemple des visites costumées et théâtralisées de la bastide de Monflanquin reflète cette tendance au mélange des genres, entre vérité historique et divertissement, où le visiteur ne se contente plus de voir, mais accède à la possibilité de vivre l’époque : que nous disent du Moyen Âge les fêtes d’été ?

Le magazine le Festin de l’été se veut un guide exhaustif des manifestations d’intérêt rythmant la belle saison

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