Parcours naturaliste en Pays basque

Un très beau triptyque naturaliste aux Editions AstobelarraUn très beau livre qui révèle enfin la vraie Nature du Pays basque...Après "Aroa", "Lantare Sendagailü" et "Xiberoako Sagarretaz" la blogueuse et randonneuse Cathy Constant-Elissagaray vient de rejoindre la collection Ugatz des Editions Astobelarra en publiant "Parcours naturaliste en Pays basque"  un premier volume d'un très beau triptyque naturaliste,  ....

.... illustré de ses photos autour du Pays basque.

Ces carnets de voyage offrent au lecteur une palette de sujets divers qui relatent les impressions personnelles de l’auteur. Ils sont une mine de renseignements sur la faune, la flore et autres sciences naturelles. On y découvre l’histoire inédite de la création d’une petite réserve naturelle par un passionné d’oiseaux dans un village de la côte basque. Des cromlechs aux stèles discoïdales, une réflexion se développe à propos de la permanence durant des millénaires d’un mode de pensée original. Les photos ont été prises sur le vif par l’auteur, pour com- pléter les notes et pour le plaisir de garder trace de ces moments inoubliables.

Au sommaire de ce premier volume

  1. Visite hivernale d’Errota Handia
  2. Chourroumillas
  3. Les barthes de Villefranque
  4. Pic d’Anie
  5. Occabé, Pastoralisme et cromlechs
  6. Brame du cerf

Parcours Naturaliste Pays Basque

Entretien avec l’auteure

Cathy Constant – Elissagaray, domiciliée à Anglet, fête ses 60 ans cette année. Elle débute l’écriture de ses reportages en 1998 à la suite de balades familiales avec des amis. En 2005, correspondante de presse, elle apprend à écrire sur des sujets différents pour des lecteurs inconnus. En 2009, elle découvre les randonnées naturalistes organisées par le CPIE Pays basque. Ses notes s’enrichissent grâce à la Toile qu’elle utilise comme une encyclopédie sans cesse actualisée. Au cours de ces années, l’écriture est devenue pour elle une nécessité, pour mémoriser, comprendre et partager...

Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de raconter d’une manière aussi détaillée ces promenades dans la nature ?

"Il y a bientôt 20 ans, j’ai commencé à écrire mes impressions après une balade, un séjour, un voyage, pour garder le souvenir de moments heureux et pour partager mes expériences. Je suis devenue la mémoire de notre groupe d’amis. Puis, en tant que correspondante de presse, j’ai appris à prendre des notes à la volée. J’ai aussi fait bien des rencontres enrichissantes. Enfin, depuis quelques années, j’ai commencé à faire des balades naturalistes guidées, dans la ferme intention d’apprendre à mieux connaître la faune et la flore. En une simple journée nous entendions et voyons tant de choses qu’il aurait été impossible de tout retenir de mémoire. Cathy Constant
Mais comme je ne comprenais pas toujours bien les noms et que je les orthographiais mal, j’ai pris l’habitude, en mettant mes notes au propre, de contrôler mes informations sur la Toile qui s’est convertie pour moi en une magnifique encyclopédie. J’ai ainsi beaucoup approfondi mes connaissances et, comme j’en avais l’habitude, j’ai partagé avec les autres le fruit de mes recherches."

Pouvez-vous nous dire un mot des naturalistes qui vous ont guidée dans vos promenades ?

"J’ai eu la chance extraordinaire d’avoir sur mon secteur d’Arcangues et de Bassussarry que je couvrais pour le journal Sud-Ouest un naturaliste de stature internationale, Jean-François Terrasse. Je ne me lassais pas de me rendre à ses journées portes ouvertes au cours desquelles il faisait visiter sa réserve avec un enthousiasme et une gentillesse extraordinaires, dispensant sans compter son savoir et son expérience. C’est à l’une de ces cessions que j’ai rencontré un deuxième naturaliste dont j’avais déjà entendu beaucoup de bien.
Dimitri Marguerat travaillait alors pour le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement de Saint Etienne de Baïgorry et proposait des sorties à la journée combinant la marche et l’observation de la nature, ce qui m’a beaucoup plu. J’appréciais par dessus tout son absence de spécialisation : il pouvait parler aussi bien des insectes que des oiseaux, des indices de présence des mammifères que des plantes, et surtout de l’interaction entre tous ces êtres vivants, nous expliquant le parasitisme, les symbioses, les évolutions corrélées (ou coévolutions) entre animaux et végétaux, etc. Il était en permanence à l’affût et à l’écoute de la nature, comme les Indiens dans les histoires que je lisais dans mon enfance..."

Ce livre est un bon état des lieux de la nature au Pays basque ; actuellement, devons-nous avoir des inquiétudes sur la protection des zones que vous décrivez dans le livre ?

"Au cours de ces sorties naturalistes, j’ai peu à peu appris à lire le paysage et à comprendre de mieux en mieux l’interaction entre l’homme et la nature. En Europe, on ne peut plus parler de nature sauvage depuis longtemps. Nous avons totalement transformé notre environnement, un terme qui prête à confusion, car il laisse entendre que la nature est extérieure aux sociétés humaines, alors que nous en faisons partie intégrante.
Jean-François Terrasse le dit clairement : sa toute petite réserve est un indicateur de l’état de santé de notre Pays basque. Si l’étang s’envase trop rapidement, si l’eau n’est plus jamais claire et contient des polluants, si des oiseaux ne reviennent plus, ce n’est pas tant la réserve qui est malade que notre société humaine qui se développe de façon néfaste."

Parcours Naturaliste Pays Basque 01 2016b

Editions Astobelarra / Le Grand Chardon - Collection : Ugatz
ISBN : 979-10-90126-20-6