LGV : survol de l'avancement du chantier

La nouvelle ligne à grande vitesse Sud-Europe Atlantique (SEA) entre Tours et Bordeaux est en train de devenir réalité. Faire circuler des TGV à 300 km/h implique la construction de 40 viaducs et 390 ponts. Les travaux de génie civil s’achèvent sur le 302 km de ligne à grande vitesse ...

... et les 38 km de raccordements au réseau ferré existant. Les travaux d’équipements ferroviaires viennent de débuter ; les premiers rails de la grande vitesse, les longs rails soudés (LRS) de 432 mètres, sont en cours d’acheminement sur les bases travaux.

Dans environ 900 jours, la nouvelle ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique mettra Bordeaux à 2 h de Paris (2h05 précisément). Tout le sud-ouest français bénéficiera d’une nouvelle infrastructure ferroviaire de 300 km, qui participera à l’attractivité et au développement des territoires desservis. 18 millions de voyageurs, soit 20% de passagers ferroviaires en plus qu’aujourd’hui, profiteront chaque année des avantages de cette nouvelle liaison à grande vitesse.

Sur le réseau existant libéré des TGV entre Tours et Bordeaux, les trains de proximité (TER) et de fret retrouveront de la place pour se développer et améliorer leur propre qualité de service.

Construction du plus grand chantier ferroviaire européen

340 kilomètres de ligne nouvelle, entre tours et bordeaux

Six années seront nécessaires à la construction de la LGV SEA Tours‐Bordeaux, chantier de 340 kilomètres de ligne nouvelle. 113 communes situées sur 6 départements et 3 régions sont concernées. Menés simultanément sur l’ensemble du tracé, les travaux s’étendent de St‐Avertin au sud de Tours à Ambarès‐et‐Lagrave au nord de Bordeaux. En raison de l’envergure des travaux à réaliser, le tracé de la nouvelle ligne a été divisé en 16 lots répartis en 7 sections géographiques ; les travaux y sont menés simultanément. La LGV sera mise en service mi‐2017.

Près de 500 ouvrages d’art et 10 raccordements aux lignes ferroviaires existantes

Près de 500 ouvrages d’arts importants (ponts rail/route, viaducs, estacade ...) dont 24 viaducs, 15 sauts de mouton et 7 tranchées couvertes se succéderont le long des 302 km de ligne nouvelle et ses 38 km de raccordement. Chantier LGV : Viaduc de la Dordogne le5-aout-2014La tranchée butonnée de Veigné en Indre‐et‐Loire (1700m), qui permet le passage de la LGV sous l’autoroute, puis le viaduc de la Dordogne (1377m), sont les ouvrages les plus longs de la ligne.

De plus, le linéaire comptera 10 raccordements : les raccordements de St‐Avertin (sud de Tours), Monts, La Celle‐St‐Avant, Migné‐Auxances (nord de Poitiers), Fontaine‐le‐Comte (sud de Poitiers), Juillé, Villognon (Nord d’Angoulême), La Couronne (Sud d’Angoulême), Ambarès‐et‐Lagrave (Nord de Bordeaux). Dans le cadre de son contrat de concession avec RFF, LISEA s’est engagé à réaliser 38 km de raccordement afin d’assurer la desserte des gares existantes sur la ligne classique. Aucune gare nouvelle ne sera construite dans le cadre du contrat de concession. 

Quelques chiffres à retenir sur l’avancée des travaux en novembre 2014

  • 99,8 % des 70 millions de m3 de déblais et décapage sont réalisés.
  • La couche de forme est mise en oeuvre sur 83 % du tracé, la sous couche sur 63 % (comprend les raccordements).
  • L’avancement des travaux de pré‐ballastage est de 10 % (soit 71 000 tonnes).
  • Les structures des ouvrages d’art de tout type sont terminées.
  • 233 rétablissements routiers sont en service sur les 287 prévus.
  • Les bases travaux ferroviaires de Villognon en Charente et Nouâtre en Indre‐et‐Loire sont mises en exploitation ferroviaire pour un début des travaux lancés en novembre. Ainsi la base travaux de Villognon a réceptionné le premier convoi de 30 engins ferroviaires en provenance de la LGV Est Européenne vendredi 31 octobre.
  • 862 000 traverses sont réceptionnées en usine (78,5 %). 5,8 % des rails ont été livrés à l’atelier SNCF de Saulon‐la‐Chapelle en attente de confection en Longs Rails soudés.

 Tracé du chantier de la LGV

icone coup de coeurLa sécurisation du chantier ferroviaire : une priorité majeure

L'une des principales problématiques de ce chantier est sa sécurisation. Mené des travaux d'une telle envergure  travers 113 communes est une tache colossale et il faut s'assurer que les riverains et ainsi que les passants, même occasionnel, n'aient aucun accident occasionné par les travaux. En plus de la sécurité des personnes, le moindre incident peut rapidement devenir un frein dans la progression du chantier ferroviaire. Des mesures de protections ont donc été prises afin d'éviter que cela n'arrive.

La sécurisation du chantier a demandé un effort d'adaptation et une mise en commun des ressources humaines et matériels des autorités locales des différentes communes et régions traversé par les travaux. Différents services de direction ont dû apprendre à travailler ensemble pour assurer le bon déroulement du chantier ferroviaire. Les travaux de sécurisation ont consisté à la mise en place d'unité de contrôle d'inspection du travail, au balisage des différentes zones à risque, la régulation de la circulation des engins de travaux, la mise en place de réseaux de déviation afin de garder une circulation fluide et enfin la régulation du niveau de nuisance sonore qui s'avérait importante compte tenu de l'ampleur des travaux. Des efforts indispensables afin d'assurer le bon déroulement des travaux et la sécurité des différentes personnes qui y sont impliqués.

Le balisage du chantier fait partie des étapes les plus importantes et les plus complexes dans la sécurisation du chantier ferroviaire. Des panneaux de signalisation temporaire ont été disposé le long du chantier pour permettre aux riverains et passant d'anticiper les déviations. Il a bien évidemment fallu penser a l'après chantier avec une mise en œuvre d'une signalisation permanente dans les différentes  communes concernés par le chantier. Cette étape du chantier a été possible grâce au partenariat avec Pôle Emploi qui a permit de réunir jusqu’à 2000 demandeurs d'emplois.

PR

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