Journée de dépistage gratuit des cancers de la peau

Journée de dépistage gratuit des cancers de la peauLe soleil n’aura ni ma peau, ni mes yeux ! Je me protége. Les 10 ans de la campagne soleil. Sensibiliser le grand public au dépistage des cancers de la peau et aux risques liés à l’exposition solaire, tels sont les objectifs de la Journée nationale de prévention et de dépistage anonyme et gratuit. Dans le cadre des priorités établies par ....

... l’Agence Régionale de Santé en lien avec le Plan Cancer, la Ligue contre le cancer et ses partenaires ont conduit des actions de prévention sur les risques liés à une exposition excessive au soleil.

Journée de dépistage gratuit des cancers de la peau

Près de 90 000 nouveaux cas de cancer de la peau sont diagnostiqués chaque année. L'Inca (Institut National du Cancer) et le syndicat des dermatologues notent la progression croissante en France du nombre de cancers de la peau. L'incidence du mélanome, forme de cancer de la peau la plus sévère, croît depuis plusieurs décennies et double tous les 10 ans.

Journée nationale de dépistage gratuit des cancers de la peau : jeudi 24 mai 2012

Epidémiologie du mélanome malin

Augmentation la plus rapide de tous les cancers chez les caucasiens (peaux claires) entre 1970 et le début du 21ème siècle. Quelques chiffres des nouveaux cas de mélanomes malins (MM)

En France En Aquitaine
En 1980 2400 110
En 1995 4255 210
En 2010 8255 410

Cela place le mélanome au 6ème rang des cancers de la femme et au 10ème rang chez l'homme. En Aquitaine, 410 nouveaux cas de MM sont survenus en 2005, touchant le plus souvent les femmes (54%).

Dans 56% des cas, le mélanome concernait des personnes de moins de 65 ans. Mortalité de 2005 à 2007 en Aquitaine : moyenne de 86 décès par an dont 6/10 sont des hommes. En Aquitaine, notons la faible mortalité par rapport à la moyenne nationale et un âge inférieur à 65 ans dans plus de 50% des cas.

L'augmentation de l'incidence du mélanome est probablement due à celle des mélanomes peu épais, au diagnostic précoce, et à l’augmentation des facteurs de risque en particulier l’exposition solaire dans l’enfance. Elle reste plus importante que l'augmentation de la mortalité (doublement du nombre en 30 ans) qui semble liée en partie au vieillissement de la population et aux formes graves.

L'exposition aux UV de manière fréquente, brutale, sans mesure de photo-protection, ou avec coups de soleil répétés, surtout durant les vingt premières années de vie est un facteur de risque indiscutable du mélanome. Une étude australienne récemment publiée confirme le rôle fondamental de la protection solaire (utilisation régulière d'une crème protectrice anti UV) dans la diminution de l'incidence du mélanome surtout invasif c'est à dire grave.

Ce risque de cancer est aussi lié au phototype ; risque élevé chez les personnes à peaux claires. Le mélanome reste une préoccupation de Santé Publique en France et dans la plupart des pays développés d’autant que le pronostic est lié à un diagnostic précoce suivi d’une exérèse chirurgicale précoce.

Ainsi les dermatologues et les professionnels de santé doivent être au coeur d'une politique volontariste de lutte contre le mélanome. En Aquitaine, l’ARS et les médecins libéraux de l’URPSA-ML accompagnent depuis le début la campagne de prévention « Le soleil n’aura ni ma peau, ni mes yeux ! Je me protège »

Journée de dépistage gratuit des cancers de la peau

Si l'on ne nie pas les effets bénéfiques du soleil lors d'expositions douces, modérées et encadrées, les campagnes de prévention primaire doivent être étendues, l'information de la population et l’éducation à la santé doit concerner, outre les professionnels médicaux, les personnes ayant des responsabilités auprès de la jeunesse, du sport et du monde des métiers à risque.

Enfin les campagnes de prévention secondaire doivent favoriser un dépistage précoce de masse. C'est dans ce sens qu'a lieu chaque année la journée nationale de dépistage des cancers de la peau organisée par les dermatologues libéraux. Retenons que 80% des mélanomes apparaissent en dehors d'un grain de beauté, 20% surviennent sur un nævus (grain de beauté) préexistant ; 10% sont des formes familiales.

Un espoir pour encourager cette attitude volontariste et multi partenariale est apporté par des données épidémiologiques récentes que sont la baisse de l'incidence et la stabilisation de la mortalité chez les femmes en France et la baisse de la mortalité chez les jeunes de certains pays scandinaves.

En conclusion rappelons le réel intérêt d'une photo protection efficace, personnalisé et responsable : « le soleil n’aura ni ma peau, ni mes yeux ! Je me protège ! ». Je n’oublie pas les mots clés : horaires d’exposition, vêtements Chapeau, lunettes, crèmes photo protectrices, phototype enfants.

En savoir plus http://www.syndicatdermatos.org/