Près de deux mois après le début du conflit, 68,7 %* des chefs d’entreprise artisanale interrogés répondent rencontrer des difficultés.
L’alimentation est le secteur le plus impacté
Le conflit touche tous les secteurs. 77,8 % des répondants issus du secteur de l’alimentaire se disent impactés. Ils sont 75,3 % dans le bâtiment, 66,9 % dans la production et 61,3 % dans les services.
Les principales difficultés évoquées
Le coût des déplacements arrive en tête avec 86 % des difficultés citées, suivi du coût des matières premières (73,75 %). La baisse du pouvoir d’achat de la clientèle est citée en 3e niveau d’importance avec 70,4 %. Suivent ensuite les problèmes d’approvisionnement (53,45 %), le coût de l’énergie (50,67 %) et la renégociation des devis (32 %). Les difficultés salariales sont aussi évoquées par 5,75 % des répondants, ainsi que la cybersécurité (2,2 %). Les problèmes d’exportations vers les belligérants restent marginaux (mois de 1 %).
Un niveau de fragilité des entreprises artisanales élevé
Un peu plus de la moitié (52,27 %) se disent en situation de fragilité financière. Le niveau bas de la trésorerie est la fragilité la plus citée (80,64 %), devant la réduction des marges (62 %). Sont ensuite évoqués, l’allongement des délais de paiement (17%), l’augmentation des impayés (15,25 %) ou bien l’échéance du remboursement du PGE.
Des besoins en information importants
52,6 % de l’ensemble des répondants expriment le besoin d’être informés sur les mesures de soutien aux entreprises (64 % des artisans en fragilité). 6,73 % souhaitent être informés sur les aides envers les Ukrainiens. 5,64 % évoquent la cybersécurité et 3,2 % souhaitent savoir s’il y a des sanctions sur les exportations vers la Russie.
64 % de répondants inquiets sur l’avenir de leur entreprise
Questionnés sur leur niveau de confiance en l’avenir, près de 5 % se disent très confiants, 31 % plutôt confiants, 53 % plutôt pas confiants et 10,5 % pas du tout confiants.
Comment s’organiser pour répondre à la crise ?
Près de 37 % des répondants pensent optimiser au maximum leurs consommations énergétiques. 36 % envisagent d’améliorer leur stratégie commerciale, 26 % pensent diversifier les fournisseurs, 9 % modifier leur organisation interne, 3,5 % comptent renforcer leur sécurité informatique. Enfin, près d’un quart des répondants (23,77 %) souhaitent être contactés par un conseiller de leur CMA.
Gérard Gomez, président de la CMA Nouvelle-Aquitaine rappelle que le réseau des CMA est mobilisé pour soutenir les artisans : « Les cellules de crise mises en place au moment des confinements ont été réactivées pour informer les artisans sur les dispositifs de soutien adaptés à leur situation. Des réunions régulières organisées avec la préfecture nous permettent de faire remonter les difficultés de nos collègues. »
*1519 entreprises de toute la Nouvelle-Aquitaine (hors département de la Vienne) ont répondu à cette enquête envoyée par courriel entre le 21 mars et le 13 avril.
La CMA Nouvelle-Aquitaine, un réseau de proximité au service des 180 000 entreprises artisanales
➡️ 300 élus, 1700 collaborateurs, 36 points de contact (sièges départementaux, antennes, ainsi que les sites de formation).
➡️ Un organisme régional de formation réparti sur 16 sites, formant 12 700 apprenants.
En savoir + sur : www.artisanat-nouvelle-aquitaine.fr
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