Quel niveau pour intégrer un master en intelligence artificielle ?

Saviez-vous que Bordeaux avait obtenu en 2019 le label « Capitale French Tech » ? Non ? Eh bien, c’est chose faite ! L’attractivité de la métropole girondine en matière de numérique n’est plus à démontrer.

Les métiers liés au digital se développent d’ailleurs à vitesse grand V dans notre beau Sud-Ouest, en témoignent le nombre grandissant d’élèves qui se forment aux professions de demain dans les écoles qui bordent la Garonne…

Pour notre reportage de cette semaine, nous sommes partis à la rencontre d’Antoine, data scientist dans une entreprise bordelaise ayant jadis suivi un cycle master en intelligence artificielle, afin qu’il nous explique en quoi consiste son travail et le parcours qui l’y a mené.

Antoine data scientist

Pourquoi se professionnaliser dans le secteur de l’Intelligence Artificielle ?

AOL – Bonjour Antoine, merci pour le temps que vous nous consacrez, sachant combien il a été difficile de vous libérer ! Pouvez-vous d’abord vous présenter ?

Antoine – Je m’appelle Antoine, j’ai 31 ans, et je suis data scientist au sein d’une startup bordelaise dont je dois taire le nom pour cause de confidentialité… Nous développons actuellement un produit qui n’est pas encore sur le marché, ceci explique cela. Pour l’instant, mon travail consiste à mettre en place les moyens et les outils adaptés pour permettre la récolte de futures données. Il y a beaucoup à faire, dans un temps assez limité, car nous avons des échéances fixes que nous ne pouvons pas décaler.

AOL – Justement, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ?

Antoine – C’est vrai que data scientist, ça ne parle pas à grand-monde. C’est un métier assez récent qui consiste à collecter et à analyser un grand nombre de données pour les entreprises. Sur le papier, ça peut paraître simple, mais ça ne l’est pas du tout : c’est une profession exigeante qui requiert à la fois d’importantes compétences en informatique et en mathématiques. On manipule quotidiennement un certain nombre d’outils, on crée des programmes, on modélise des statistiques… Et tout ça dans une démarche scientifique ! Pour l’instant, mon équipe est réduite, mais à terme il y aura des analystes, des ingénieurs…

AOL – Quelle est la finalité de cette collecte de données ? Et quelles sont ces données, d’ailleurs ?

Antoine – Vous faites bien de poser la question. D’abord, je dois préciser qu’on ne collecte pas des données pour le simple plaisir d’en avoir : une donnée inexploitée, c’est une donnée inutile. Quant à leur nature, elles recouvrent un large spectre et dépendent du secteur d’activités de l’entreprise. Chez nous, il s’agira de données liées à l’utilisation de nos produits, nous obtiendrons donc tout un tas d’éléments sur les habitudes et les comportements de consommation de nos clients… La finalité à tout ça est double : détecter les points forts et les points faibles de notre produit, et l’optimiser pour mieux répondre aux attentes de nos clients.

AOL – Qu’est-ce qui vous a amené à faire ce métier ?

Antoine – Le goût des mathématiques, autant que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé cette discipline. Quand j’étais gamin, je savais déjà que je finirais chercheur ou quelque chose comme ça. J’ai donc un parcours académique assez classique, Bac S, puis un diplôme en ingénierie informatique, disons que c’est un peu la voie royale. Globalement, pour devenir data scientist, il faut dans tous les cas un master, un BAC +5, qui vient sanctionner des compétences en mathématiques, informatique et statistiques.

AOL – C’est donc difficilement un métier de reconversion, comme on peut le voir chez les développeurs par exemple ?

Antoine – C’est en effet un peu plus compliqué qu’une « simple » reconversion comme développeur web, et notez bien que je mets des guillemets car rien n’est jamais simple de toute façon. En général, les écoles qui proposent par exemple des masters en Intelligence Artificielle pour devenir data scientist s’adressent à des étudiants qui possèdent un gros bagage scientifique et qui ont besoin de renforcer leurs acquis avant de se tourner vers ce métier. Sinon, il est possible de devenir data analyst – et généralement, c’est la porte d’entrée idéale pour les étudiants sans gros bagage technique qui ont envie de travailler dans le domaine de la data. Et j’anticipe déjà votre question : le data analyst, c’est davantage un technicien, un exécutant qui va travailler avec des programmes, alors que le data scientist va avoir une démarche plus globale et être force de proposition.

AOL – S’agit-il de métiers d’avenir ?

Antoine – Le Big Data est en perpétuel essor, et on se retrouve chaque jour devant des masses de données considérables qu’il faut traiter, analyser… Donc, oui, résolument !

AOL – Merci pour l’interview Antoine, et bon courage !


 

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