Des initiatives fleurissent, un nouveau départ !
C’est une initiative qui est dans l’air du temps. Les acteurs institutionnels du tourisme en Nouvelle-Aquitaine ne ménagent pas leurs efforts, et les collectivités territoriales leurs finances, pour aider à la relance du tourisme. Voyons comment, avant de présenter une initiative d’un autre ordre, menée par deux PME, mais qui s’inscrit dans un appel à projet de la Région Nouvelle Aquitaine : « Tourisme, Culture et Numérique », appel qui a l’intelligence de mailler ces trois domaines et appeler à des synergies.
Le contexte des initiatives institutionnelles
Les institutions du tourisme, Offices et en amont le Comité Régional du Tourisme (CRT), les Comités Départementaux du Tourisme (CDT), font des efforts marketing très intéressants.
Pour exemple, le CDT de Dordogne particulièrement actif, propose, à partir de photos séduisantes (il y en a tant sur le Périgord !) : « On vous offre les décors, à vous d’inventer l’Histoire qui va avec ». Et ce slogan accompagnera toute une campagne de publicité vers le public français… Covid oblige. Un budget conséquent de communication, les initiatives des professionnels, et j’ajouterai l’amour des Périgourdins pour leur « pays », doivent sauver, comme en 2020, la saison touristique. Mais la saison pourrait débuter avant l’été en Dordogne, et une grande initiative en partenariat avec les châteaux périgourdins, est annoncée sur le site du CDT : 80 châteaux ouvrent leurs portes pour faire vivre aux visiteurs des expériences ludiques et/ou exclusives. Les incontournables ou moins connus se sont creusé la tête pour proposer des expériences originales. Des animations autour de l’histoire ou de leurs jardins, des spectacles, des ateliers, des dégustations, des concerts, des jeux, des bals costumés, ou encore des expositions, des projections de films…
L’idée est bien de répondre à la crise, dont les effets se feront encore sentir cet été, par une promotion du tourisme intérieur. Le CRT nous indique bien que la Nouvelle-Aquitaine est au 1er rang des régions françaises pour les nuitées des résidents français :
- « 24,7 millions de touristes français accueillis et 152 millions de nuitées générées par les voyageurs hexagonaux,
- Ile de France : un marché émetteur de 1er ordre, boosté par la ligne à grande vitesse,
- Les néo-aquitains : un marché de presque 6 millions d’habitants, la plus grande région de France. »
Les efforts, et c’est très intéressant de le noter, tiennent compte de l’interdépendance des activités des territoires. Pour trouver par exemple de nouvelles synergies entre tourisme, agriculture et gastronomie. C’est l’opération, et le site « Je visite ce que je mange ». Un voyage immersif au coeur des destinations gourmandes de Nouvelle-Aquitaine. Aussi, un grand concours photo "Je visite ce que je mange en Nouvelle-Aquitaine" ! (jusqu’au 7 mars).
La Nouvelle-Aquitaine fait preuve d’une dynamique inventive, participative, décloisonnée, qui nous l’espérons va booster la reprise de tous ces secteurs d’activité qui sont non seulement vitaux mais représentatifs de la vie sociale et économique.
Parmi les idées inventives, des « Guides Amoureux d’Aquí »
Aquí pour Aquitaine, bien sûr, et pour « ici » : des territoires à échelle humaine, des « pays » singuliers, pour lesquels le séjour, le court, le moyen séjour, mais au même titre celui des habitants, permet de connaître les lieux de façon assez intime, de s’y promener en marchant, à vélo, sur l’eau, et d’y nouer des relations, d’observer, de faire le plein de connaissances et de pratiques intéressantes dans tous les domaines, l’histoire, la nature, l’artisanat et les savoir-faire, la gastronomie, la culture immatérielle locale, et les arts vivants. Bref, un tourisme doux, le « slow-tourisme », qui renoue avec le temps de vivre pleinement et de rencontrer les gens et le « vrai » monde.
Pourquoi « amoureux » ? Car il ne s’agit pas de tout présenter, et surtout de ne pas rester dans une simple description, mais d’exprimer un discours « amoureux », de transmettre un « waouh », de s’exprimer le plus possible sous une forme narrative (storytelling), de s’appuyer sur des créations artistiques, existante ou sollicitées, sur des initiatives, sur des transmissions de savoirs locaux… conjointes aux lieux, à leur esprit. Le site actuel préfigure ces orientations et vous y trouvez des exemples.
Le projet se conçoit en lien avec des créateurs, des collectivités, des acteurs du tourisme, de l’artisanat, de la gastronomie… Ils peuvent prendre contact au travers de ce site : des lieux très divers de Nouvelle Aquitaine deviendront des Guides Amoureux qu’ils soient ou non des hauts lieux de notre tourisme. Le « petit patrimoine », par exemple, mérite d’être mis en valeur.
Les Guides Amoureux associent trois axes qui fonctionnent de manière interdépendante, systémique
- l’art, la création
- le tourisme, la culture
- le digital, l’immersion
Ils ne sont pas descriptifs mais narratifs, interactifs, relais voire organisateurs permanents de nouveautés et activités. Ils n’arrivent pas ex-post, ils sont présents, suscitent ou traduisent des initiatives, une dynamique. L’orientation d’idées et des atouts, des supports originaux permettent cette ambition.
Ces guides d’un tout nouveau genre se déploient à la fois, et de manière systémique, y compris en situation physique sur un lieu
- en visites virtuelles: immersifs, portables, cartographies
- en Podcasts: narratifs, géolocalisés, historiques, interactifs
- en guides papier avec QR Codes et au bout toute une richesse d’oral et de son, et des images navigables
Des moyens particuliers permettent une très large diffusion des Guides, avec les nombreux médias web comme AquitaineOnLine par exemple, et les réseaux sociaux, par la présence de très nombreux Podcasts sur une multiplicité de plateformes spécialisées et par la diffusion physique gratuite de guides papier.
Le but est, en amont, de fédérer les acteurs pour apporter aux voyageurs et aux habitants une vision et les repères territoriaux vivants de la Nouvelle Aquitaine. En aval, d’encourager la recherche et de faciliter la vraie découverte des lieux, des lieux singuliers, des créations artistiques ou des activités participatives, la connaissance qui éclaire l’histoire, les métiers, ce qui fait le patrimoine immatériel des territoires. Aussi bien pour les vacanciers que pour la population.
Les Guides seront, avec leurs partenaires locaux, force de proposition, et déclencheurs d’initiatives. Le but, dans une optique de slow-tourisme, c’est particulièrement de provoquer, faciliter, trouver motif à la rencontre. Nous sommes dans une période qui permet de changer en profondeur le tourisme et l’accueil, de faire tomber des frontières. Le post-covid peut répondre à une aspiration profonde de rencontres, d’échanges, de partages.