Essence originaire de l’est de la Méditerranée (sud-ouest de l’Anatolie, Syrie), le liquidambar du Levant ou d’Orient est un arbre de 15-25 m de haut, à feuilles caduques, à fleurs unisexuées (mâles et femelles séparées mais sur le même arbre), fruits en infrutescences épineuses et ligneuses de capsules soudées à la base (réunies en boules) pouvant abriter 1 à 2 graines/capsule, écorce forte et rugueuse.
Parmi les aspects décoratifs notons la coloration rouge vineuse d’automne et la présence de crêtes liégeuses sur les tiges.
Un autre de ses intérêts réside dans les qualités pharmaceutiques de sa résine nommée abusivement styrax utilisée sous forme de baume en usages externes pour ses vertus antiseptiques / cicatrisantes (abcès, blessures, plaies, ulcères) et pectorales (asthme, bronchite, toux).
Le copalme d’Orient est discret en France. Il apparaît dans le royaume sous forme de graines envoyées par Charles de Peyssonnel , consul de France à Smyrne (actuelle Izmir), en Turquie, à l’attention de Claude Richard, jardinier du Roi à Versailles.
Ces 2 copalmes/liquidambars d'Orient se trouvent dans le parc du Château de La Dauphine à Fronsac (33). Ils ornent les abords de la chartreuse construite en 1750 et sembleraient (d'après leurs circonférences) avoir été plantés à la construction de la bâtisse.
La propriété est nommée ainsi en souvenir du séjour de La Dauphine de France, Marie-Josèphe de Saxe, mère de Louis XVI au 18ième siècle, époque où les vins de Fronsac étaient les plus chers du royaume et les favoris de la cour de Versailles.
Les 1ères graines de copalmes/Liquidambars d'Orient ont été envoyés au jardinier du Roi par le consul d'Orient au 18ième siècle, est ce que La Dauphine de France les a ensuite offerte au propriétaire de La Dauphine à son arrivée ? Dans tous les cas ils sont les témoins de l'histoire du Château de La Dauphine.
Des candidats de taille !
Liquidambar n°1
- Circonférence : 619 cm
- Hauteur 32 m (07/2014)
Liquidambar n°2
- Circonférence : 572 cm
- Hauteur 28 m (07/2014).
Age probable
- Plantés autour de 1750.
- Parmi les plus anciens copalmes de France (peut-être d’Europe de l’Ouest).
Le parc du Château de La Dauphine et ces 2 liquidambars ont été étudiés par un botaniste/chercheur Jean- François Larché de l’ Université de Bordeaux 3 : jean Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. D'après lui ces 2 magnifiques essences seraient les plus anciennes de France voir d'Europe Occidentale.
Source ONF - Bayard Presse
