... gagnerait 551 000 habitants entre 2013 et 2030
D’ici 2030, la Nouvelle-Aquitaine pourrait ainsi compter 391 000 ménages supplémentaires. Cette variation viendrait surtout de la croissance démographique, mais aussi de la diminution de la taille des ménages sous l’effet du vieillissement de la population. Le nombre de ménages augmenterait plus vite en Nouvelle-Aquitaine qu’au niveau national ; cette progression générerait d’importants besoins en logements, en particulier pour les ménages âgés ou composés de personnes seules, plus nombreux.
Les évolutions projetées dessinent des enjeux différenciés en matière d’aménagement et d’habitat notamment pour les zones littorales sous tension et les territoires à faible croissance à l’est de la région.
Une dynamique plutôt à l’ouest de la région
Si ces évolutions régionales sont communes à l’ensemble des territoires infra régionaux, leurs impacts et intensités se distinguent selon un effet structure par âge, et vieillissement. L’effet décohabitation plus secondaire différencie peu les zones d’emploi entre elles.
À l’ouest de la région, le nombre de ménages augmenterait le plus sur le littoral en raison d’une forte attractivité résidentielle. Le rythme annuel dépasserait ainsi 1,0 % dans la plupart des zones d’emploi littorales pour atteindre jusqu’à 1,4 % par an dans la zone d’emploi de La Teste-de-Buch. Le nombre de ménages augmenterait dans la majorité des territoires à l’horizon 2030 et stagnerait dans les zones d’emploi de Châtellerault et Sarlat-la- Canéda. Il progresserait moins fortement à l’est de la région, avoisinant + 0,3 % annuel.
Les territoires se distinguent entre eux par l’impact de la « structure par âge » qui influe sur la croissance du nombre de ménages . Sur le littoral, il joue peu dans les zones d’emploi attractives de Bordeaux et La Rochelle (10 %) où la croissance de population (en particulier par l’arrivée de nouveaux habitants, plutôt jeunes) est le principal facteur de progression des ménages. Comparativement, l’effet « structure par âge » formerait 30 % des nouveaux ménages dans les zones d’emploi de Bayonne, La Teste-de-Buch, Pauillac et même 40 % dans la zone d’emploi de Royan. Ces territoires connaissent entre 2013 et 2030 la plus forte évolution de la part des plus de 80 ans. À Royan, par exemple, cette dernière passerait de 16 à 20 %. De plus, à l’impact du vieillissement, s’ajoutent, dans ces zones, les effets de leur attractivité : elles accueillent aussi de nombreux pré-retraités et retraités originaires de la région ou d’ailleurs.
Certaines zones d’emploi connaîtraient une baisse de population à l’horizon 2030 selon les scénarios démographiques retenus. Le vieillissement de la population serait notamment l’unique facteur de croissance du nombre de ménages à Brive-la-Gaillarde, Villeneuve-sur-Lot, Guéret, Thouars - Loudun et Oloron-Sainte-Marie.
Enfin, l’effet du vieillissement contribuerait de manière comparable à la croissance du nombre de ménages dans les zones d’emploi de Rochefort, Niort, Cognac, Mont-de-Marsan, Bergerac et Limoges.
Les projections de ménages prolongent les tendances passées et ne prennent pas en compte les effets des politiques publiques, comme la planification. La tendance récente peut aussi évoluer en lien avec des aléas, notamment économiques, ou des évolutions sociétales (modes de vie) qui n’ont pas été modélisés ici.
Tous les résultats de l’étude réalisée en partenariat avec la DREAL Nouvelle-Aquitaine dans l’Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n°78 :Tous les résultats de l’étude réalisée en partenariat avec la DREAL Nouvelle-Aquitaine dans l’Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine n°78 :23 000 nouveaux ménages à loger chaque année d’ici 2030
Consultable et téléchargeable sur le site www.insee.fr