.... reconnaitre cet orchestre comment étant une formation de grande qualité capable d'aborder un large répertoire, de la musique de chambre à la musique symphonique. Sous la direction de son chef permanent Alessandra Vittini, le New International Philharmonia Orchestra a enregistré les concerti pour clavier et orchestre de Jean-Sébastien Bach avec François Doublier.
Leur collaboration se poursuit en 2019, à l’occasion de la tournée française qui débute en août en Nouvelle-Aquitaine, région dans laquelle la formation ne s’est jamais produite et où elle donnera un programme unique :
- Bordeaux / Cathédrale Saint-André - 12 août à 20h30
- Sarlat / Cathédrale Saint Sacerdos - 13 août à 20h30
- Excideuil / Château d’Excideuil, dans le cadre du Festival “Château d’Excideuil en musique” - 14 août à 21h
Une tournée 2019 dédiée à Mozart
Alessandra Vittini propose aux 41 musiciennes et musiciens du New International Philharmonia Orchestra et au public un programme basé sur trois chefs-d’œuvre, trois sommets de l’œuvre mozartienne et sans doute de la musique. 1785, 1787, 1788 : trois dates clefs conférant à ce programme une unité extrême.
Don Giovanni, Ouverture
Créée à Prague en 1787, cette ouverture concentre, en quelques pages foudroyantes, toute l’expression dramatique et métaphysique de l’opéra. En forme d’allégro de sonate, elle est en quelque sorte l’abrégé du drame, dessinant la psychologie de ses personnages par une thématique qui les caractérise avec force et netteté.
Concerto pour piano et orchestre N°20 François Doublier, soliste
Dans ce concerto datant de 1785, alors que dans bien des œuvres de Mozart, le drame affleure, il éclate ici avec une puissance, une vigueur, une intensité tragiques. Certes, le deuxième mouvement, « Romance », fait entendre une mélodie séraphique, mais en son cœur surgit un épisode tempétueux et pathétique. Quant au finale, si la volonté du compositeur de surmonter les épreuves, de ne pas « s’avouer vaincu » l’emporte in fine dans une coda joyeuse, on ne pourra oublier ce qu’il y a eu précédemment d’haletant et d’oppressant.
Symphonie N°41 « Jupiter »
Le 10 août 1788, Mozart met le point final à sa dernière symphonie que la postérité a dénommée « Jupiter ». Avec la 39e et 40e symphonies, elle fait partie d’une trilogie sur la genèse de laquelle nous ignorons tout.
Composition éclatante où Mozart démontre une remarquable science du contrepoint, sous l’influence évidente et récente de la découverte de Jean-Sébastien Bach.
Le premier mouvement est héroïque : les ressources du bithématisme, ses multiples oppositions et combinaisons dans la forme sonate sont admirablement utilisées. Construit également en forme sonate, l’andante en fa est d’une grande complexité rythmique. Son chant clair et ardent retentit, cédant la place brusquement à un épisode dramatique en ré mineur. Puis, il reprend, complété par un troisième thème, d’abord aérien, ensuite nonchalant, sensuel. C’est alors la paix qui règne. Contrepoint serré et chromatisme du menuet. Le finale est grandiose, synthèse magistrale et étourdissante de la forme sonate et de la fugue. Le génie de Mozart semble avoir touché là les frontières de l’art du son.
Fidélité à François Doublier
Diplômé des Concours Internationaux Viotti et Pozzoli, il rencontre en Italie sa femme Marie-Christine avec qui il a formé un duo de pianos qui a très vite acquis une réputation internationale. Soliste depuis le décès de son épouse, son très vaste répertoire comprend beaucoup d’œuvres de Liszt jamais jouées auparavant, ainsi que des œuvres de grands compositeurs contemporains données le plus souvent en première audition (Paul Arma, Georges Auric, Henri Sauguet, Georges Migot, Jacques Castérède, Olivier Messiaen, André Jolivet, Lionel Sainsbury …). Lauréat du prestigieux concours des Artistes Solistes de Radio France, il interprétera le Concerto pour piano et orchestre N°20 de Mozart avec le New International Philharmonia Orchestra.