La vulnérabilité énergétique en Nouvelle-Aquitaine

Loin des pôles urbains, chauffage et carburant pèsent fortement dans le budget. En Nouvelle-Aquitaine, plus de 350 000 ménages sont exposés à la vulnérabilité énergétique au logement, soit 13,9 % de l’ensemble des ménages : ils dépassent le seuil du taux d’effort énergétique en consacrant plus de ....

Un ménage néo-aquitain sur sept en situation de vulnérabilité énergétique liée au logement
Un ménage néo-aquitain sur sept en situation de vulnérabilité énergétique liée au logement

.... 8,1 % de leur revenu disponible au chauffage de leur logement et à l’eau chaude sanitaire. Cette situation résulte souvent d’une faiblesse des revenus qui ne permettent pas (ou plus) de faire face à des dépenses énergétiques importantes, notamment pour des logements mal isolés ou de grande taille.

Un ménage néo-aquitain sur sept en situation de précarité énergétique liée au logement

Un faible niveau de revenus constitue le premier facteur de risque pour faire face à ces dépenses. Un logement très grand, ancien ou chauffé au fioul peut aussi accentuer les difficultés. Les personnes vivant seules dans de grandes maisons en dehors des zones urbaines sont ainsi plus vulnérables. Les habitants de l’est de la région sont plus exposés que ceux de l’ouest qui bénéficient du climat océanique. Au centre de la région, des populations de territoires ruraux sont davantage touchées que celles des zones urbaines.

Des actions publiques en faveur de la transition énergétique et solidaire
Source Dreal Nouvelle-Aquitaine

Dans le sens des résolutions gouvernementales pour réussir la transition énergétique, et principalement le plan de rénovation énergétique des bâtiments les collectivités publiques s’engagent dans des politiques qui visent à la fois à maîtriser la consommation d’énergie et à changer de sources d’énergie afin de préserver l’environnement : le secteur résidentiel, qui concentre plus du quart de la consommation d’énergie finale en France, figure parmi les principaux leviers. Des programmes tels les plans climat air-énergie territorial, obligatoires dans les EPCI de plus de 20 000 habitants, ou « Habiter mieux » de l’Anah mis en place en 2011, font partie des initiatives en la matière.

Un ménage néo-aquitain sur sept en situation de précarité énergétique liée au logement

Le programme « Habiter Mieux » s’intègre au volet logement du Plan Climat du gouvernement, présenté le 6 juillet 2017. L’objectif de rénovation énergétique de logements fixé à l’Anah pour l’accompagnement des ménages à revenus modestes et très modestes est de 75 000 logements par an. La vulnérabilité énergétique des ménages compte parmi les principaux indicateurs évoqués dans le cadre de ces programmes.

Un habitat plus individuel et plus spacieux

En Nouvelle-Aquitaine, trois quarts des logements sont des maisons contre environ la moitié en France métropolitaine. 30 % des logements ont été construits durant ces 25 dernières années (27,5 % au niveau national). 38 % ont une superficie supérieure à 100 m² (30 % en France). Un ménage néo-aquitain sur sept en situation de précarité énergétique liée au logementLes logements néo-aquitains sont surtout chauffés grâce à l’électricité (34 %), le gaz de ville (31 %) et le fioul (13 %). Gaz en bouteilles et chauffage urbain sont peu présents (moins de 5 % en tout). Les autres modes, dont essentiellement le bois, chauffent 18 % des logements. Le bois, comme le fioul sont principalement utilisés dans les maisons, le chauffage urbain n’est quasiment présent que dans les appartements.

En France métropolitaine, le gaz de ville est le plus fréquemment consommé devant l’électricité. L’énergie utilisée pour le chauffage est liée à l’ancienneté des logements : le bois est plus représenté dans les logements anciens, le fioul, en vogue dans les années 70 - 80, est en très net recul depuis 2000, et l’électricité depuis 1990 est privilégiée. Depuis la création du programme « Habiter Mieux », l’Anah a financé la rénovation énergétique de 29 342 logements permis en Nouvelle-Aquitaine entre 2012 et le 1er novembre 2018 via l’attribution d’environ 256 millions d’euros de subvention aux particuliers.

Définition : taux d’effort énergétique

Le taux d’effort énergétique correspond aux dépenses en énergie rapportées au revenu du ménage. Un ménage est considéré comme vulnérable énergétiquement si son taux d’effort énergétique est supérieur à 8,18 % pour le chauffage de son logement et l’eau chaude sanitaire, soit le double de la médiane des taux d’effort observés en France métropolitaine. On exclut néanmoins les ménages ayant un revenu par unité de consommation supérieur au double du revenu par unité de consommation médian. La distinction entre locataire de logement HLM et locataire de logement privé n’est pas possible. Cette étude ne prend pas en compte l’énergie consommée pour l’éclairage, la cuisine et les appareils électriques et ne couvre pas la vulnérabilité énergétique liée aux déplacements.

Tous les résultats de l’étude réalisée en partenariat avec La Dreal dans l’Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine  n°69 - Un ménage néo-aquitain sur sept en situation de vulnérabilité énergétique liée au logement - est consultable et téléchargeable gratuitement sur le site www.insee.fr