Quand elles sont cadres, les femmes gagnent en moyenne 25 % de moins que les hommes. La moitié de l’écart salarial mensuel régional s’explique par le temps de travail exercé : sur l’année, la durée de travail des femmes est souvent inférieure à celle des hommes parce qu’elles sont plus souvent à temps partiel ou avec des périodes sans travail.
L’inégale répartition des emplois des femmes et des hommes par secteurs et catégories socioprofessionnelles explique une autre partie de l’écart de salaires. Enfin, un tiers de cette différence salariale relève d’effets non mesurés (ancienneté dans le poste ou l’entreprise, diplôme, discriminations...).
L’ampleur des inégalités varie du simple au double dans les départements : de 11 % en Creuse à 24 % dans les Pyrénées-Atlantiques. L’étendue des écarts de rémunération y reflète des spécificités économiques : présence plus marquée des hommes dans les emplois de cadres, mieux rémunérés et surreprésentation des femmes dans des secteurs d’activités aux salaires plus faibles.
L’inégale répartition des femmes et des hommes entre secteurs ou catégories socioprofessionnelles n’explique qu’une partie des écarts de salaires horaires. L’écart de salaire horaire moyen varie dans la région de 7,4 % (Creuse) à 17,3 % (Pyrénées-Atlantiques) au détriment des femmes. Les écarts de salaires horaires peuvent être décomposés entre ce qui relève de l’inégale répartition des femmes et des hommes entre secteurs ou professions plus ou moins rémunérateurs (inégalités inter-classes), et ce qui relève de différences de rémunérations au sein même de chaque secteur ou profession (inégalités intra-classes).
Par exemple, si les femmes percevaient le même salaire horaire net que les hommes dans chaque catégorie socioprofessionnelle (CS), en conservant leur répartition entre les CS, l’écart de salaire horaire moyen serait réduit dans les Pyrénées-Atlantiques (– 5,2 %) et deviendrait même favorable aux femmes en Creuse (+ 0,6 %) et dans les Deux-Sèvres (+ 0,5 %).
La promotion de l’égalité professionnelle
Massivement présentes sur le marché du travail et souvent plus diplômées, les femmes sont encore en moyenne moins payées que les hommes. La promotion de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes s’appuie sur deux principes :
- l’égalité des droits interdit toute discrimination entre salariés en raison du sexe : tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes
- l’égalité des chances vise à remédier aux inégalités de fait rencontrées par les femmes liées par exemple à l’inégale répartition des charges familiales ou à des orientations sexuées.
Le premier plan interministériel en faveur de l’égalité professionnelle a pour ambition de s’attaquer aux inégalités structurelles qui perdurent entre les femmes et les hommes en matière d’emploi.
Retrouvez tous les résultats de l'étude réalisée en partenariat par l'Insee et la Direction régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité dans : - Insee Analyses n°46 « Les femmes salariées néo-aquitaines gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes ». Ce document sera consultable et téléchargeable gratuitement sur le site Internet de l’Insee Nouvelle- Aquitaine www.insee.fr