.... l'OARA s'écarte des chemins "labellisés" de la culture pour investir tous les territoires.
Grâce à la coopération de plus de 400 partenaires, la saison 2017-2018 vous propose 40 créations, 24 bourses à l'écriture dramatique et musicale, plus de 1000 co-réalisations de représentations de spectacles et 48 résidences d'artistes.
Fabien JANNELLE, Président de L'OARA, nous dresse l’atmosphère de cette nouvelle saison de l’OARA "[….] La saison 2016/2017 fut ce que le révélateur est au développement photographique (je parle ici d’un procédé photographique que les moins de trente ans n’ont peut-être pas connu : l’argentique). Depuis de nombreuses années, l’équipe de l’OARA n’a cessé de sillonner les régions limitrophes de l’Aquitaine afin de rencontrer des dizaines et des dizaines d’artistes et de professionnels, pour voir des centaines de spectacles, pour comprendre les réalités de chacun dans son territoire, pour tisser des liens de coopération entre les uns et les autres. Alors, quand fut venu le temps de la Nouvelle-Aquitaine, les solidarités construites hier, les collaborations attentives et respectueuses des années passées furent déterminantes pour la réalisation de cette nouvelle saison. Rien de miraculeux. Le résultat d’un travail de terrain aux quatre coins de la nouvelle région, des “pays” de la façade atlantique à ceux de l’arrière-pays montagneux, du Marais Poitevin au Pays Basque, du Périgord au plateau de Millevaches, de La Rochelle à Guéret, d’Aubusson à Pau… Des milliers de kilomètres et des centaines de rencontres. Les 40 coproductions, les 24 bourses d’écriture, les 48 résidences, les centaines d'aides à la diffusion nous “montrent” mieux que tout discours la réalité du travail de l’OARA. Que la photo est belle !"
40 Coproductions
Coproduire, c’est mutualiser les moyens financiers, matériels et humains qui permettent à une équipe artistique de créer un spectacle que seule elle n’aurait pu envisager de réaliser. La coproduction est donc affaire de coopération et pas simplement de cofinancement. Elle prend la forme collaborative d’un pacte de confiance qui, des premières intentions artistiques aux émois de la première, nécessite une bienveillante attention et un accompagnement spécifique.
Car chaque création étant singulière, il convient d’éviter les réponses formatées et les contributions forfaitaires. Au service des projets, l’OARA favorise les conditions de leur développement en engageant sa responsabilité très en amont afin de conforter et faciliter le rôle des premiers partenaires et d’élargir le cercle des intérêts. Ces fondations établies, il s’agit alors de veiller attentivement à l’évolution du chantier et à son équilibre en inscrivant la dynamique dans un processus où l’avant, le pendant et l’après s’articulent harmonieusement.
33 créations(1) de compagnies de la Nouvelle-Aquitaine bénéficient cette saison de la vertueuse chaîne de coopération organisée avec les opérateurs culturels de la région et la complicité de nombreux partenaires nationaux. Ils sont plus de 200 à avoir fait le pari de ces promesses artistiques qui ont ainsi trouvé les moyens de leur production et l’assurance d’une diffusion conséquente [près de 400 représentations déjà assurées].
(1) auxquelles il faut ajouter 7 spectacles limousins et picto-charentais créés au printemps dernier avec le soutien de l’OARA, les créations en gestation dans le cadre du dispositif Créa’Fonds et celles dont les productions vont éclore en cours de saison pour une floraison estivale.
18 bourses à l’écriture dramatique 6 bourses à la composition
Par ce dispositif, l’OARA favorise l’émergence d’écritures au service de toutes les sensibilités artistiques. Qu’elles soient solitaires ou collectives, elles sont toujours inscrites dans un processus de création. Car la finalité n’est pas l’édition mais la création dramatique. Au service du théâtre, de la danse, de l’espace public…, les auteures et les auteurs laissent libre cours à leur imaginaire en n’hésitant pas à investir les champs les plus divers.
Cette saison, le Grand Chelem de l’équipe de France de rugby en 1977, les nouvelles technologies, l’enfance volée, un grand déballage atypique, et le souvenir de Beckett et Dylan seront autant de prétextes à questionner notre monde. Pour la première fois, l’OARA ouvre son dispositif d’écriture à la musique dans le cadre d’un partenariat avec les Ensembles Ars Nova et Proxima Centauri. Six jeunes compositeurs bénéficieront ainsi d’une bourse musicale et travailleront dans les locaux de la très belle Abbaye de Saint-Jean-d’Angély. Depuis 2008, l’OARA a attribué 44 bourses qui s’enrichissent cette saison de 18 nouvelles attributions à l’écriture dramatique et 6 à la composition. Déjà dynamique, le dispositif l’est désormais encore plus à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine.
48 Résidences
Il n’y a pas de résidence type. Elles sont plurielles, épousant la diversité des territoires et de leurs équipements culturels, s’adaptant à la singularité des projets artistiques. Chaque résidence a pour ambition d’offrir aux artistes un contexte fécond pour travailler en toute tranquillité, qu’il s’agisse pour eux de créer, de chercher ou d’expérimenter. Quelle que soit sa durée, la résidence est un bien précieux car elle donne du temps à ceux qui en ont besoin.
Le juste temps pour épanouir les ambitions mais aussi prendre la mesure du contexte du lieu d’accueil. Car si résider c’est souvent s’enfermer dans une boîte noire, c’est aussi l’opportunité de s’ouvrir à l’hôte et à son projet. 34 résidences organisées en Nouvelle-Aquitaine permettront aux artistes d’habiter la région de Moutier d’Ahun à Saint-Paul-de-Serre en passant par Brizambourg, Soustons et autre Pougne-Hérisson.
Des exemples qui témoignent de la volonté d’inscrire ce dispositif dans une réalité qui n’est pas toujours celle des chemins labellisés de la culture même si de nombreuses institutions culturelles s’engagent avec l’OARA à l’instar de la Scène Nationale d’Aubusson et sa Pépinière ou des Scènes Conventionnées de Saintes, Bellac, Oloron-Sainte-Marie…
A cette dynamique s’agrège celle des 14 résidences au Molière-Scène d’Aquitaine. Ce petit écrin géré par l’OARA dans la capitale régionale s’ouvre principalement aux artistes installés hors la métropole bordelaise et leur offre ainsi, outre d’excellentes conditions d’accueil, une essentielle visibilité lors des sorties publiques de fin de résidence. Si les vertus de ce programme sont nombreuses, il en est une qu’il convient de rappeler tant les artistes sont la variable d’ajustement des budgets en crise : toutes les résidences sont rémunérées au plus près de l’économie des projets.
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Fort des nouvelles missions que lui a confiées la Région Nouvelle-Aquitaine avec les moyens afférents et du soutien renforcé de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, ce programme a été conçu avec près de 200 opérateurs culturels. Il concrétise une exceptionnelle dynamique collaborative au croisement des enjeux artistiques et des nécessités territoriales.
