Grippe : mobilisation de tous contre le virus

Grippe : pour éviter l’hospitalisation, passez à la vaccinationDans la continuité de sa grande campagne de sensibilisation menée contre le retard de vaccination de notre région et au moment où il est urgent que séniors et populations fragiles se protègent de la contagion grippale (particulièrement virulente), l’Union Régionale des pharmaciens d’Aquitaine se mobilise. Avec plus de 2,9 millions de consultations, plus de ....

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..... 3 000 hospitalisations et 18 300 décès : l’épidémie de l’hiver 2014/2015 a rappelé la gravité potentielle de la grippe, particulièrement chez les personnes fragiles, comme les personnes âgées ou atteintes de certaines maladies chroniques.

Grippe : pour éviter l’hospitalisation, passez à la vaccination

Parce que la vaccination est le seul moyen pour se protéger contre la grippe et éviter ce type d’aggravations, qui peuvent s’avérer  mortelles, les personnes fragiles sont invitées à se faire vacciner gratuitement d’ici le 31 janvier 2016.

Le vaccin est pris en charge à 100% pour :

  • les assurés et leurs ayants-droits de 65 ans et plus,
  • les personnes atteintes de certaines maladies chroniques,
  • les femmes enceintes,
  • les personnes atteintes d’une obésité morbide,
  • l’entourage familial de nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave,
  • les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médicosocial d’hébergement quel que soit l’âge,
  • certains professionnels de santé.

Campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2015-2016 : Une mobilisation de tous contre la dangerosité de la grippe

L’hiver 2014-2015 a rappelé la gravité potentielle de la grippe : l’épidémie qu’a connue la France a durement touché les populations les plus fragiles, principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. Ainsi, près de la moitié des hospitalisations pour grippe après passage aux urgences sont survenues chez les seniors. Le virus de type A (H3N2) qui a principalement circulé l’hiver dernier, est connu pour être responsable de formes graves chez les sujets à risque.FLYER GRIPPE 01

La moindre efficacité du vaccin grippal, due à la circulation d’une souche variante du virus A(H3N2) non couverte par le vaccin, ne saurait expliquer à elle seule l’augmentation des hospitalisations et des décès enregistrés l’hiver dernier.

L’efficacité de la stratégie vaccinale dépend à la fois de l’efficacité du vaccin, mais aussi de la couverture vaccinale. Or, celle-ci n’a cessé de baisser depuis 2009 ; l’hiver dernier a connu une nouvelle baisse de la couverture vaccinale : 46 % des assurés à risque ont eu recours à la vaccination antigrippale, soit un recul de 2,8 points par rapport à 2013.

Cette couverture vaccinale insuffisante traduit un manque de confiance dans le vaccin grippal. Pourtant, même s’il ne constitue pas le rempart absolu contre la contamination par le virus de la grippe, le vaccin est le moyen le plus efficace pour réduire les risques de développer des formes graves de la grippe, pouvant entraîner une hospitalisation, voire le décès, chez les sujets fragiles.

La même situation risque de se reproduire cet hiver si la couverture vaccinale demeure faible. C’est pourquoi les pouvoirs publics se mobilisent afin de faire comprendre l’intérêt et l’importance de la vaccination antigrippale.

Les médecins généralistes sont en première ligne pour répondre aux questions des Français sur la vaccination contre la grippe. Désireux de convaincre leurs patients du bénéfice de cet acte de prévention, ils ont besoin de données médicales et scientifiques à la fois solides et récentes.

Afin de les aider dans cette démarche, le dispositif d’information et d’accompagnement destiné aux médecins est cette année renforcé (information dans la presse médicale, mémos, flash infos sur l’évolution de l’épidémie de grippe 2015-2016, etc.).

Les autorités sanitaires américaines3 ont, par ailleurs, annoncé mi-septembre, que le vaccin grippal 2015-2016 était actuellement proche sur le plan antigénique des souches grippales circulantes. « Grippe : pour éviter l’hospitalisation, passez à la vaccination ».


L’Aquitaine en déficit de vaccination, les clés pour mieux comprendre

La notion de « couverture vaccinale »

Elle se traduit par un pourcentage correspondant à la proportion de personnesvaccinées dans une population à un moment donné. Son suivi permet d’évaluer les programmes de vaccination et, donc, le niveau de protection des personnes.

70%, le seuil vital pour un taux de couverture vaccinale suffisant

Pronostic : En cas de vaccination de la population inférieure à 70%, des maladies infectieuses graves peuvent ressurgir. On se vaccine donc pour soi-même, mais aussi pour protéger sa famille et son entourage. Notamment les plus fragiles, tout-petits, femmes enceintes, personnes âgées...

Vaccination

Les objectifs nationaux de couverture vaccinale

En France, la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a fixé comme objectif une couverture vaccinale d’au moins 95% aux âges appropriés pour les maladies à prévention vaccinale. Une « tolérance » : un taux d’au moins 75% pour la grippe, préconisé dans tous les groupes cibles (personnes en état de fragilité ou âgées).

Les données indiquant une faiblesse de couverture vaccinale en Aquitaine

La description des données de couverture vaccinale disponibles dans notre région repose sur une collaboration entre la C.I.R.E. (Cellule de l’Institut de Veille Sanitaire) et l’O.R.S. (Observatoire Régional de la Santé). Ces données indiquent que la couverture vaccinale en Aquitaine reste inférieure à la moyenne nationale pour de nombreuses maladies : coqueluche, pneumopathies à pneumocoque, hépatite B, rougeole, grippe saisonnière (51,9% seulement chez les plus de 65 ans au lieu des 75% préconisés).

À noter également : l’absence de données de couverture vaccinale disponibles en Aquitaine sur le HPV, particulièrement recommandé aux jeunes adolescentes pour prévenir le cancer du col de l’utérus. 82,1% à 91,5% C’est le taux de vaccination pour la coqueluche en Aquitaine en 2010, pour les enfants de 24 mois. La couverture nationale moyenne est de 90,5%. En 2011, entre 50,9% et 64,5% des aquitains avaient reçu les deux doses du vaccin contre la rougeole. Pour que la maladie disparaisse, il faudrait que 80% de la population soit vaccinée.

Après l’âge de 18 mois et du carnet de santé, la vaccination et ses mises à jour restent une priorité

La durée de la protection acquise varie selon les vaccins. Il est donc nécessaire de pratiquer certains rappels pour réactiver cette protection. Par exemple, une 7 coqueluche contractée à l’âge adulte peut être redoutable et, de surcroît, lorsque l’on est jeune parent, très contagieuse pour les nourrissons de moins de 3 mois (trop petits pour être vaccinés).

À certaines étapes de la vie, certains vaccins s’avèrent très importants

Le HPV pour les adolescentes, la coqueluche pour les jeunes adultes et futurs parents, la grippe pour les séniors. La vaccination reste un rendez-vous prioritaire pour tous, à tout âge, toute la vie

calendrier vaccinal