.... la 10ème édition de cet évènement sportif, fédérateur, et désormais incontournable pour la production ovine. Au salon de l’agriculture, les jeunes bergers relèvent le défi…
…de la finale individuelle
Pour cette 10ème saison, près de 100 établissements agricoles ont présenté des candidats aux 19 sélections régionales de l’automne 2014 / hiver 2015. Au total plus de 750 élèves, âgés de 16 à 24 ans suivant une formation agricole (CAPA au BTS) se sont disputés une place pour la finale nationale.
A l’issue des sélections régionales, 37 jeunes bergers dont 6 filles sont venus conquérir le titre national de Meilleur Jeune Berger, ce samedi 21 février 2015, au Salon International de l’Agriculture, Porte de Versailles à Paris.
Pour cela, ils ont dû se soumettre à des épreuves alliant théorie et pratique : l’évaluation de l’état d’engraissement et poids d’agneaux de boucherie, le choix d’un bélier, le parage des onglons, le tri de brebis avec lecture de boucles électroniques, la manipulation et l’évaluation de l’état corporel, le quizz et la reconnaissance des races. A l’issue d’une compétition, très disputée, Dylan Lombard du lycée de Montmorillon est le Meilleur Jeune Berger de France 2015.
Après avoir participé à la création des Ovinpiades, il y a 10 ans, le lycée de Montmorillon décroche son second titre. En effet, Valentin Pinault avait été désigné Meilleur Jeune Berger de France 2009. Maîtrise de soi, ténacité, force, rapidité, combativité, technicité, motivation… sont les qualités nécessaires pour remporter les Ovinpiades des Jeunes Bergers. Pour cette édition anniversaire, les tenants du titre sont tous venus encourager le 10ème champion.
Adèle Lemoine du lycée d’Yvetot, région Normandie (Basse et Haute) est la Meilleure Jeune Bergère de France 2015, juste un point devant Tania Körner représentante du CFPPA de Mirecourt et de la Lorraine. Elles se sont classées respectivement à la 6ème et 7ème place du classement général.
…de la finale collective
Depuis 2010, une épreuve collective est également proposée aux établissements agricoles participant ou non aux épreuves individuelles des Ovinpiades. L’objectif des Ovinpiades collectives est de permettre à un groupe d’élèves d’une même formation de réfléchir à l’élevage ovin, ses atouts, ses opportunités, sa technicité… et d’approfondir ainsi leurs connaissances sur la filière ovine et ses métiers.
Cette année, les équipes en compétition ont réalisé un outil de promotion de la production ovine, sur le thème : « L’élevage ovin de nos régions ».
Chaque équipe a dû prendre 5 photos répondant au thème défini et illustrant : l’identité et le territoire, le lien homme-animal, le produit, la modernité et l’innovation en élevage, ainsi qu’une thématique libre. Ces photographies doivent valoriser l’élevage ovin. Chaque équipe a présenté un support indiquant la méthodologie suivie et un plan d’actions valorisant les photos.
Les 5 meilleurs projets présélectionnés, lors des finales inter-régions, ont été exposés par les étudiants venus des établissements d’enseignement : lycée agricole de Kernilien-Guingamp – Grand Ouest, certificat de spécialisation ovin de Bellac – Centre-Ouest, lycée agricole de Pau-Montardon – Sud-Ouest, Centre de Formation du Merle – Sud-Est et Certificat de Spécialisation Ovin de Mirecourt – Nord-Est.
En 2014, l’équipe du Lycée agricole de Pau-Montardon (Aquitaine) avait remporté l’épreuve collective grâce à la création de son slogan « I l’ovin » et ses supports de communication. Cette année encore, l’équipe du lycée agricole de Pau-Montardon remporte l’épreuve avec « Nos régions ont du mouton ».
Les Ovinpiades, 10 ans d’un succès grandissant
Chaque année, ils sont environ 750 jeunes élèves de l’enseignement agricole et rural, à tenter leur chance aux sélections départementales et régionales des Ovinpiades des Jeunes Bergers. Toutes les régions de France participent désormais à ce challenge, et depuis 10 ans, le niveau technique de la compétition ne cesse d’augmenter.
Les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont très appréciées des jeunes compétiteurs et de leurs enseignants. En effet, elles permettent d’appréhender l’élevage ovin au travers de gestes concrets et d’échanger avec les professionnels de la filière, dans une ambiance conviviale. Elles incitent également les enseignants à consacrer davantage de temps à présenter cette production et ses atouts.
La filière a évalué l’impact des Ovinpiades par des enquêtes auprès des jeunes et des enseignants :
- 4 000 jeunes ont été sensibilisés grâce aux Ovinpiades ces 3 dernières années
- 90% des jeunes affirment que cette action leur a permis de découvrir cette production qu’ils connaissaient peu ou pas du tout, et d’en avoir une meilleure image
- 46% des enseignants affirment parler davantage de la production ovineaujourd’hui qu’il y a 3 ans à leurs apprenants.
Les Ovinpiades, pour susciter des vocations auprès des jeunes
La filière ovine est aujourd’hui caractérisée par une forte demande en main d’œuvre. Pour conserver son niveau de production, elle doit installer entre 8 à 10 000 éleveurs dans la prochaine décennie, et donc plus que doubler le nombre actuel d’installations annuelles. En effet, dans les 10 années à venir, 59% des éleveurs de brebis partiront à la retraite, et ces éleveurs détiennent 44% du cheptel français.
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Or, grâce à une conjoncture économique favorable, une installation plus sereine et optimiste est possible ; l’élevage ovin demande un besoin limité en capitaux par rapport à d’autres productions.