Pyramides de chaussures à Bordeaux et Bayonne

Pyramide de chaussures contre les mines antipersonnelDepuis 1995, les citoyens français et européens se donnent rendez-vous pour jeter leurs chaussures, signe de protestation contre les mines et les bombes à sous-munitions (BASM) en symbole de solidarité avec les victimes. En plus de sa dimension militante et citoyenne, cet événement est .....

.... également un moment festif et convivial. Créées en 1995 par Handicap International, les Pyramides de chaussures se sont imposées au fil du temps comme le rendez-vous annuel de mobilisation contre les mines antipersonnel et, depuis 2003, contre les bombes à sous- munitions (BASM). Elles ont contribué à recueillir plus de 2 millions de signatures de pétitions pour faire pression sur les États et obtenir l’interdiction de ces armes qui continuent de tuer ou de mutiler.

A l'occasion de la 21ème édition des Pyramides de chaussures, Handicap International invite les Français à se mobiliser contre l'utilisation des armes explosives [1] en zones peuplées qui a des conséquences graves sur les populations civiles. L'événement se déroulera le 26 septembre 2015 dans toute la France.

Une Pyramide de chaussures pour soutenir les victimes de guerre

Le 26 septembre 2015, dans une vingtaine de villes françaises, Handicap International invite les citoyens et citoyennes à venir lancer une paire de chaussures pour constituer une Pyramide. Un geste symbolique pour soutenir les victimes des guerres qui en ont perdu l'usage. affiche pyramide2015Ils pourront également signer la pétition interdisant l'utilisation d'armes explosives en zones peuplées, pour que les populations puissent à nouveau vivre en sécurité.

Après 30 ans de combat contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions (BASM), qui ont abouti aux Traités d'Ottawa et d'Oslo les interdisant, Handicap International continue de lutter contre les armes qui visent les civils, victimes innocentes des conflits - et pour le respect du droit international humanitaire.

Plus de 100 personnes victimes d'armes explosives chaque jour dans le monde

En 2013, chaque jour, 104 personnes ont été tuées ou blessées par une arme explosive. 82% d'entre elles sont des civils [2] ! En Syrie, un quart des victimes recensées doivent subir une amputation [3]. 70 pays sont encore contaminés par des restes explosifs de guerre, qui peuvent rester actifs plusieurs décennies après les conflits. Le recours systématique aux bombardements et aux armes explosives visant des villes et des zones peuplées s'intensifie dans les conflits actuels. La Syrie, la Bande de Gaza, le Soudan du Sud, le Yémen ou encore l'Ukraine ont notamment été concernés par l'utilisation de mines antipersonnel, de BASM ou autres armes explosives au cours de ces derniers mois.

La communauté internationale doit réagir !

A travers les Pyramides de chaussures, Handicap International souhaite alerter le grand public et la communauté internationale sur l'urgence et la gravité de la situation humanitaire : l'utilisation des armes explosives en zones peuplées a des effets dévastateurs sur les habitants à court comme à long terme. Elles tuent, mutilent et blessent sévèrement des victimes innocentes et sont un obstacle à la reconstruction du pays une fois que le conflit a pris fin. Des campagnes de déminage et de prévention seront nécessaires durant des années pour sécuriser les pays et territoires victimes de ces « armes de lâches ».

[1] On entend par armes explosives : les bombes aériennes, les mortiers, les roquettes, les mines antipersonnel, les obus d'artillerie, les bombes à sous-munitions, les engins explosifs improvisés...
[2] Action on Armed Violence (2014), An Explosive Situation: Monitoring Explosive Violence in 2013.
[3] D'après une étude conduite par Handicap International entre octobre 2012 et octobre 2013 auprès des personnes déplacées en Syrie.

Les villes accueillant une Pyramide de chaussures le 26 septembre 2015 dans le sud-ouest
Bayonne (64), Bordeaux (33), Revel (31)

Les populations civiles en première ligne

L’Irak demeure l’un des pays au monde les plus touchés par les mines et les bombes à sous-munitions. Au cours des conflits qui se sont succédés, 50 millions de mines antipersonnel et antitanks ont été utilisées. oriflamme pyramidesAujourd’hui, des milliers d’entres elles contaminent encore les terres irakiennes et font peser une menace permanente sur les civils privés de leurs terres et contraints de survivre parmi ces bombes à retardement. 20 000 victimes de mines et restes explosifs de guerre ont ainsi été recensées depuis 2001, tuées, blessées, mutilées et parfois durablement handicapées. En Syrie, le cauchemar se répète. Utilisées contre les civils, des sous-munitions ont été déversées à Alep, Alzouf, Armana, Ghouta… en 2012 et 2013. Quand le conflit aura cessé, la Syrie devra prendre en charge les survivants et dépolluer son territoire d’armes, qui, toujours actives, maintiendront un climat de guerre après la guerre.

Stopper l’injustice

Les Traités d’Ottawa et d’Oslo, qui interdisent la production, l’utilisation, le transfert et le stockage des mines et des BASM, permettent d’empêcher de nouveaux accidents et d’améliorer durablement la vie des communautés affectées. Pour que ces armes cessent de détruire des vies, Handicap International appelle tous les États à rejoindre sans délai ces traités et à en respecter les obligations en contribuant sans attendre à l’assistance aux victimes et à la dépollution des terres.

Les Pyramides de chaussures, pour agir et s’indigner Depuis près de 20 ans, la mobilisation citoyenne a permis de faire progresser le droit international humanitaire. Aujourd’hui, le combat doit continuer. Le 28 septembre 2013, dans près de 30 villes en France, le public est appelé à déposer une paire de chaussures sur la Pyramide de chaussures en signe de protestation et à signer la pétition pour faire pression sur les États afin que cesse le scandale des mines et des BASM !

Premières victoires de la société civile

Il y a plus de 30 ans, un profond sentiment de révolte face à la détresse des milliers de Cambodgiens victimes de mines fait naître chez les fondateurs de Handicap International la volonté farouche de les aider à vivre à nouveau debout.

A la médecine d’urgence et aux amputations par centaines pratiquées dans les camps de réfugiés Khmers, l’association apporte une réponse complémentaire, sur le long terme. Celle qui permet à des milliers de victimes d’être appareillées à l’aide de prothèses et d’être accompagnées sur le chemin de la réadaptation. Mais il faut aller plus loin en interdisant au plus vite ces armes.

C’est pourquoi, en 1992, Handicap International s’engage dans le combat pour l’interdiction des mines antipersonnel et fonde avec cinq autres ONG, la Campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel (ICBL). Grâce à la mobilisation de la société civile et de certains États tels que le Canada, le Traité d’interdiction des mines antipersonnel est signé à Ottawa, au Canada, en 1997.

La même année, les associations membres d’ICBL, dont Handicap International, reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix. En 2003, le combat de Handicap International s’étend à la lutte contre les BASM. Ces armes, qui contiennent jusqu’à plusieurs centaines de mini-bombes explo - sives, se comportent comme les mines lorsqu’elles n’explosent pas à l’impact.

Tout comme ces dernières, elles tuent ou mutilent des milliers de personnes dans le monde, parfois plusieurs décennies après la fin des conflits. Une nouvelle fois, la mobilisation citoyenne permet de faire pression sur les États, notamment la France, pour aboutir à la signature du Traité d’Oslo, en Norvège, en décembre 2008.

Ces deux traités, qui interdisent l’utilisation, la production, le commerce et le stockage de mines anti - personnel et de BASM et obligent les États à dépolluer les territoires affectés et à assister les victimes, repré sentent deux avancées capitales du droit international humanitaire.

Mines-et-BASM

Le combat contre les armes de lâches n’est pas encore gagné

La mise en œuvre des deux traités d’interdiction a permis de réduire significativement le nombre de victimes de mines et de BASM en engageant les États parties dans un processus de dépollution des terres et d’assistance aux victimes. En dix ans, le nombre de nouvelles victimes de mines a ainsi été divisé par trois, passant d’environ 12 000 à 4 000 victimes chaque année .

Pyramides de chaussures Bordeaux

Pour que les pays affectés retrouvent le chemin du développement économique et social et que le recours à ces armes intolérables ne se reproduise plus jamais dans d’autres conflits, l’universalisation des traités d’interdiction doit aujourd’hui s’accélérer.

Handicap International appelle tous les États à rejoindre sans délai les traités. L’organisation appelle également tous les États parties à respecter leurs engagements en matière de dépollution des territoires affectés et d’assistance aux victimes et à promouvoir les traités auprès des États non signataires.

À ce jour, 34 États n’ont toujours pas signé le Traité d’Ottawa et 84, celui d’Oslo. De grandes puissances militaires, telles que les États-Unis, la Chine, la Russie ou Israël, n’ont adhéré à aucune de ces deux conven - tions.


Plus d’informations
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A propos de Handicap International

 
Handicap International est une association de solidarité internationale indépendante, qui intervient dans les situations de pauvreté et d'exclusion, de conflits et de catastrophes. Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des personnes vulnérables, elle agit et témoigne pour répondre à leurs besoins essentiels et améliorer leurs conditions de vie. Handicap International s'engage à promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux. Depuis sa création en 1982, Handicap International a mis en place des programmes de développement dans plus de 60 pays, et intervient dans de nombreuses situations d'urgence.
Le réseau de 8 associations nationales (Allemagne, Belgique, Canada, France, Luxembourg, Suisse, Royaume-Uni, USA) œuvre de manière constante à la mobilisation des ressources, à la cogestion des projets et au rayonnement des principes et actions de l'organisation. Handicap International est l’une des six associations fondatrices de la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL), co-lauréate du prix Nobel de la paix 1997. Handicap International est lauréate du prix Conrad N. Hilton 2011.

Handicap International agit et témoigne partout où « vivre debout » ne va pas de soi

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