Rencontres, retrouvailles ou concerts inédits, Jazz in Marciac offre un programme multiple et brillant pour le plaisir de tous. C’est à une succession de rencontres musicales stimulantes que vous invite Marciac. « Ce qui m’a toujours séduit dans le jazz » , expliquait Clint Eastwood sur le tournage de Bird, « c’est que c’est une musique de rencontres ».
« Encore heureux qu ’ on va vers l’été » : le titre de ce roman de Christiane Rochefort illustre à merveille la pensée de tous les amoureux de Jazz In Marciac. L’été, c’est en effet la promesse de concerts superbes où le plaisir de découvrir rivalise avec celui de retrouver.
38 ème festival Jazz in Marciac
Pour la première fois, la 38ème édition de Jazz in Marciac se déroulera sous le patronage de l’UNESCO. Une reconnaissance très flatteuse accordée au festival et au-delà : tout un territoire et une population unis dans les mêmes projets et les mêmes valeurs se voient ainsi honorés.
Une fierté légitime et un immense plaisir : comment les maîtres d’œuvre, les bénévoles, les artistes et tous les amoureux de Jazz In Marciac pourraient-ils accueillir autrement la nouvelle ? L’UNESCO a accordé son patronage pour la 38è édition d’un festival qui porte haut ses valeurs. « Bien plus qu’une musique, le jazz est un style de vie, un outil de dialogue et de changement social », avait souligné Irina Bokova, sa Directrice générae, lors de la Journée internationale du jazz célébrée le 30 avril.
« L’histoire du jazz raconte le pouvoir de la musique à rassembler des artistes de cultures et d’horizons différents, comme levier d’intégration et de respect mutuel, avait-elle ajouté. [...] C’est à travers le jazz que des millions de gens ont chanté et chantent encore aujourd’hui leur envie de liberté, de tolérance et de dignité humaine ». Une vision à laquelle Jazz in Marciac adhère totalement.
S’il ne constitue pas un aboutissement car Jazz In Marciac se veut toujours en devenir, ce parrainage représente une étape majeure. Appuyons sur la touche « Replay »… À l’occasion du premier concert organisé à Marciac en 1978, le plus optimiste des êtres n’aurait pu imaginer qu’un tel honneur serait un jour décerné à cet événement qui ne s’appelait pas encore « festival ».
Depuis cette vénérable époque, bien des projets ont pris corps, et nul doute que l’hommage de l’UNESCO les honore pareillement. Ateliers d’initiation au jazz au collège de Marciac précédés désormais d’un projet du même ordre dans les classes de CM1 et de CM2. Stages et masters-classes durant le festival et tout le reste de l’année. Espace scénographique des « Territoires du jazz » où sont déclinées les multiples formes de cette musique. Edition de CD et de DVD « Live in Marciac ». Spectacles en tous genres dans la belle salle de l’Astrada, dont le jazz, cela va sans dire. Résidences pour accueillir les artistes. Orchestre « JIM & Cie en Région » pour les musiciens en voie de professionnalisation. « Jazz et Harmonies » et « Jazz et Musiques traditionnelles », deux projets où s’entremêlent des cultures différentes…assurant ainsi la promotion de la diversité culturelle et du dialogue interculturel.
La liste est aussi longue qu’explicite. Reposant tout à la fois sur l’éducation, la création et la diffusion artistiques, le projet de Marciac s’inscrit bel et bien dans une dimension sociale qui ne saurait surprendre puisqu’elle apparaissait dès le premier instant. N’oublions pas que le festival fut mis en œuvre par une association issue d’un mouvement d’éducation populaire, membre de la Ligue Française de l’Enseignement et de l’Education Permanente. C’est grâce à la volonté de toute une population qu’il a réussi à s’enraciner et à s’épanouir dans un territoire rural guetté par la désertification.
Territoire dont toutes ces actions menées autour du jazz ont favorisé le développement économique et l’ont ouvert sur le monde. Une preuve ? Cet été, des artistes du Brésil, de Cuba, d’Israël, d’Italie, du Mali, de Norvège, de Tunisie, des USA, de Grande-Bretagne, d’Espagne ou plus simplement de France seront applaudis par des festivaliers venus eux aussi des quatre coins de la planète.
« L’universel, c’est le local moins les murs » : la phrase de l’écrivain Miguel Torga illustre à merveille l’esprit de Jazz In Marciac. Et cela n’a pas échappé à l’UNESCO…
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JAZZ IN MARCIAC : LE RENDEZ-VOUS DE L'ETE
Qu’on ne s’y trompe pas. Marciac n’est pas qu’un petit village coquet niché en contrebas de la route des bastides (et du foie gras), ni qu’une étape incontournable sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, prétexte pour le pèlerin harassé de se convertir au culte de Saint Mont et du baba gascon.
Élevé au rang de Grand Site de Midi-Pyrénées, Marciac est un label de qualité, une appellation d’origine contrôlée, reconnus en des lieux aussi distincts et prestigieux que New York, Sao Paulo, Montréal, Chicago ou Santiago de Cuba.
Car depuis trente-sept ans maintenant, grâce à son festival renommé non seulement pour son exigence mais aussi pour son éclectisme, Jazz in Marciac brille de mille feux sur la planète jazzy.
Fruit de l’opiniâtreté de son président et de son appropriation inattendue de l’éthique punk DIY (« Do It Yourself »), permettant d’attirer contre toute attente, vingt jours par an, un public de dimension woodstockienne au fin fond du Gers. Et ce n’est pas cette année que quelque chose va changer.
De l’espagnol au chinois en passant par le russe, le site Jazz in Marciac est désormais accessible en plusieurs langues. Quoi de plus normal pour un festival de dimension internationale ?
Il est loin, le temps où, convié pour le tout premier festival en 1978, le clarinettiste Claude Luter se rendait par erreur à Marcillac dans l’Aveyron… Le nom et la réputation de Marciac sont depuis belle lurette connus des amoureux du jazz du monde entier. « Now, you’re on the map ! » - « Maintenant, vous êtes sur la carte ! » s’est exclamé lors de sa venue Dizzy Gillespie après s’être inquiété de ne jouer que pour des vaches... Quant à Wynton Marsalis, parrain d’une absolue fidélité, il se trouvait il y a quelques années au Japon lorsqu’il est descendu de scène pour saluer un spectateur vêtu d’un T-shirt à la gloire de JIM.
La petite cité gasconne de 1 300 habitants le sait mieux que quiconque : fruit des cultures européennes et africaines éclos aux Etats-Unis, le jazz, c’est tout un monde. Piochons dans le programme de cette année : Ibrahim Maalouf né au Liban ; Avishai Cohen en Israël ; Jimmy Cliff en Jamaïque ; Youn Sun Nah en Corée ; Roberto Fonseca à Cuba ; Tigran Hamasyan en Arménie ; Jamie Cullum en Angleterre ; Herbie Hancock aux USA ; Fatoumata Diawouara en Côte d’Ivoire ; Eliane Elias au Brésil… Jazz In Marciac possède des ambassadeurs dans tous les coins de la planète.
Dans le même esprit cosmopolite, il a développé des partenariats avec d’autres festivals de jazz internationaux comme celui d’Aspen Jazz, dans le Colorado, celui de Brecon, au Pays de Galles, ou celui d’Ouro Preto, « Tudo é Jazz », au Brésil. Et il accueille évidemment des spectateurs qui, de plus en plus, se rient des frontières. Il était temps de dédier à ces passionnés un site Jazz in Marciac conçu pour eux. Ainsi viennent de naître différentes versions – anglaise, allemande, russe, espagnole, chinoise – qui parlent pourtant la même langue : celle du jazz.