Le surf dans la vague en Nouvelle-Aquitaine

Sport marginal dans les seventies, plutôt confidentiel au début des années 80 et phénomène de mode en 90, le surf est devenu le sport le plus populaire de la cote Atlantique. Un jeu fabuleux entre l’homme et la vague. Une conquête de l’absolu, une soif d’authenticité.

Grâce à ses grandes baies, ses courants puissants, ses fonds marins adaptés, la Nouvelle-Aquitaine offre la morphologie idéale pour embrasser la vague. Prenez votre planche et surfez la vague.
Grâce à ses grandes baies, ses courants puissants, ses fonds marins adaptés, la Nouvelle-Aquitaine offre la morphologie idéale pour embrasser la vague. Prenez votre planche et surfez la vague.

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Hendaye, La Gravière, Anglet, Lafitenia mais aussi Le Lizay, Royan ou Les Huttes, de la côte Basque à la côte Charentaise en passant par Les Landes, l’esprit du surf et son industrie associée glisse sur la vague en Nouvelle-Aquitaine. Une industrie à l’image de ce sport : dynamique, jeune, écologique, pure.

Le surf répond également aux grandes tendances de ce début de siècle : liberté, nature, équilibre, voyage et passion ainsi que le développement durable. Véritable phénomène économique dans le Sud-ouest avec l’implantation des puissantes marques de surf wear, la surf industrie se développe de façon exponentielle.

Le surf dans la vague AquitaineLes écoles de surf affichent complet en période estivale, les surf-shops se multiplient et les surfeurs continuent de surfer! Unique raison : quand on goûte à cette glisse, on ne peut plus s’en passer. Plus qu’une réalité économique, c’est un art de vivre qui se développe, basé sur un fondement californien simple : «travailler au bord de la mer». Un concept original, joignant l’utile à l’agréable. Le surf a séduit bien plus d’une marque en dehors de son industrie propre, utilisant ces supports pour communiquer : téléphonie, transports, boissons, produits cosmétiques, automobiles, industriels, etc...

Les médias eux aussi ont goûté aux joies du surf : un Paysage Audiovisuel International marqué par la multiplicité d’émissions spécialisées Surf & Glisse et une presse spécialisée solide avec une dizaine de titres.

Le surf, un jeu fabuleux entre l’homme et la vague, Une conquête de l’absolu, une soif d’authenticité... Bref, un concept qui imprègne les côtes, les villes, les fréquences, les écrits, les mentalités... Plus vieux sport de glisse, le surf n’en reste pas moins le plus avant-gardiste : c’est le style de vie du 3ème millénaire.

L’histoire du surf commence à Hawaï, première nation à faire parler de ce sport. Au début du XIXème siècle, les américains colonisent Hawaï. Sous la pression des missionnaires calvinistes, le surf, pratiqué presque nu, disparaît. Le surf réapparaît à Hawaï sous l’impulsion de Duke Kahanamoku, champion olympique de natation. Ses démonstrations en Californie et en Australie en 1915 donnent une nouvelle impulsion au surf.

Les planches, qui jusqu’alors étaient en bois et pesaient près de 50 kg, se transforment dans les années 30 et deviennent plus légères.

Cette révolution rend ce sport plus populaire. L’aileron, qui permet de surfer en travers de la vague, apparaît après la guerre. Le surf arrive en France à partir de 1955/1956 grâce au cinéaste Peter Viertel. Celui-ci remarque la puissance des vagues lors d’un tournage sur la côte Atlantique et se fait envoyer une planche de Californie. 1344000605 3521 1318089636 4729Les années 60 voient l’arrivée de nouveaux matériaux qui permettent de construire des planches encore plus légères. C’est le début des planches en mousse polyuréthane et des Tontons Surfers qui propagent le surf de la Côte Basque à l’estuaire de la Gironde.

De nombreuses figures suivent le développement du surf surtout grâce aux américains et aux australiens. La France commence à être réputée pour ses spots qui fonctionnent toute l’année et qui ne sont pas très dangereux. La France devient un vrai pays de surf avec la 1ère compétition internationale à Lacanau en 1979 et se popularise dans les années 80 grâce au retour du longboard et à l’émergence des planches évolutives.

En France, le surf fait son apparition au Pays Basque, où les locaux, sportifs racés et inventifs, jouaient avec les houles puissantes. Le surf français commença donc là où des pionniers eurent vite fait de construire leurs planches, d’inventer le «leash» et le «go-home».

Le surf se développa sur les côtes landaises et girondines en des spots multiples comme Hossegor, Seignosse, Vielle Saint-Girons, Mimizan, Biscarrosse, La Salie, Cap Ferret, Lacanau, Montalivet pour n’en citer que quelques-uns. Moins bien fournies en houles, avec des eaux plus froides mais bénéficiant de rivages variés et d’une solide culture maritime, les côtes de Vendée, de Bretagne, de Normandie furent à leur tour touchées par le virus du surf.

Il est un autre domaine où la France se montre à son avantage dans le monde du surf. C’est dans l’organisation et l’administration de grandes épreuves sportives.

En 1980, pour les championnats du Monde amateurs, les français mettent au point les premières règles formalisées de jugement et le premier tableau d’avancement systématique d’une compétition. Aujourd’hui encore, certains textes fédéraux font autorité par delà nos frontières.

Le Lacanau Pro fut souvent cité comme la compétition la mieux organisée au Monde et son créateur, Jacques HELE, réussit à devenir le Président de la Fédération Mondiale. Le Lacanau Pro, c’est l’étape française la plus connue et reconnue à travers le monde, sa réputation en fait un véritable «French Pro». 

Lexique et vocabulaire du Surf

La mer et les vagues

  • Beach break : vagues déferlant sur fond de sable.
  • Curl : partie la plus creuse de la vague.
  • Droite : vague déroulant vers la droite par rapport au surfeur qui démarre.
  • Flat : océan sans vague.
  • Gauche : vague déroulant vers la gauche par rapport au surfeur qui démarre.
  • Glassy : océan offrant une surface de glisse lisse sans vent ou vent off shore.
  • Inside : zone de déferlement de la vague.
  • Line up : zone où les surfeurs attendent le déferlement de la vague.
  • Peak : point où débute le déferlement de la vague.
  • Point break : vague déferlant sur fond de rocher.
  • Reef break : vague déroulant sur un fond de corail.
  • Set : série de vague.
  • Shore break : vague cassant directement sur le bord du rivage.
  • Spot : endroit où l’on surfe.
  • Swell : houle.
  • Vent on shore : vent du large écrasant les vagues.
  • Vent off shore : vent de terre creusant les vagues.
Les manoeuvres
  • Aerial : décollage au-dessus de la vague.
  • Bottom turn : virage en bas de la vague et prise de vitesse.
  • Cut back : virage intérieur long pour revenir vers l’écume.
  • Floater : dérapage contrôlé sur la lèvre de la vague.
  • Kick-out : se jeter derrière la vague.
  • Off the lip : virage sur la lèvre de la vague.
  • Re-entrie : roller sur la lèvre d’une vague qui ferme.
  • Roller : virage en haut de la vague.
  • Session : moment de surf.
  • Take off : le départ sur la vague et 1ère descente.
  • Three sixty : tour complet.
  • Tube : le surfeur pénètre dans le rouleau formé par la vague.
  • Wipe Out : manoeuvre inclassable ou très très belle gamelle.
Les positions sur la planche
  • Backside : debout sur la planche.
  • Frontside : debout face à la vague.
  • Goofy foot : pied droit devant comme Flavio Padaratzet, Eric Rebière
  • Natural foot : pied gauche devant (regular).
Le materiel
  • Board : planche.
  • Fins : ailerons.
  • Gun : planche de grosses vagues, effilées, entre 2,30 et 2,80 m.
  • Leash : cordon qui retient la planche au surfeur.
  • Lycra : tee-shirt anti-irritation enfilé sous la combinaison.
  • Pad : antidérapant.
  • Shorty : combinaison à manches courtes, jambes courtes en néoprène.
  • Wax : paraffine que l’on met sur la planche pour ne pas glisser.
  • Shaper : de l’anglais (forme). Celui qui dessine et fabrique la planche.
  • Rougne : vague de mauvaise qualité.
  • Taxer : démarrer sur une vague alors qu’il y déjà un dessus.
  • Cagnasser / Ragasser / Snaker : chercher la priorité au peak sans attendre son tour.
  • SNI : Surfer Non Identifié.
  • Beug / biscotte : bodyboard.
  • Bouillon : gamelle, chute.
  • Manger / bouffer / recevoir / ramasser /Becqueter : prendre une vague sur la figure et se faire coller au fond.
  • La Chine : beaucoup de monde à l’eau.
  • Local : habitué du spot.
  • Session : moment de surf.
  • Go home : surnom des surfers non locaux.

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