Le surf répond également aux grandes tendances de ce début de siècle : liberté, nature, équilibre, voyage et passion ainsi que le développement durable. Véritable phénomène économique dans le Sud-ouest avec l’implantation des puissantes marques de surf wear, la surf industrie se développe de façon exponentielle.
Les écoles de surf affichent complet en période estivale, les surf-shops se multiplient et les surfeurs continuent de surfer! Unique raison : quand on goûte à cette glisse, on ne peut plus s’en passer. Plus qu’une réalité économique, c’est un art de vivre qui se développe, basé sur un fondement californien simple : «travailler au bord de la mer». Un concept original, joignant l’utile à l’agréable. Le surf a séduit bien plus d’une marque en dehors de son industrie propre, utilisant ces supports pour communiquer : téléphonie, transports, boissons, produits cosmétiques, automobiles, industriels, etc...
Les médias eux aussi ont goûté aux joies du surf : un Paysage Audiovisuel International marqué par la multiplicité d’émissions spécialisées Surf & Glisse et une presse spécialisée solide avec une dizaine de titres.
Le surf, un jeu fabuleux entre l’homme et la vague, Une conquête de l’absolu, une soif d’authenticité... Bref, un concept qui imprègne les côtes, les villes, les fréquences, les écrits, les mentalités... Plus vieux sport de glisse, le surf n’en reste pas moins le plus avant-gardiste : c’est le style de vie du 3ème millénaire.
L’histoire du surf commence à Hawaï, première nation à faire parler de ce sport. Au début du XIXème siècle, les américains colonisent Hawaï. Sous la pression des missionnaires calvinistes, le surf, pratiqué presque nu, disparaît. Le surf réapparaît à Hawaï sous l’impulsion de Duke Kahanamoku, champion olympique de natation. Ses démonstrations en Californie et en Australie en 1915 donnent une nouvelle impulsion au surf.
Les planches, qui jusqu’alors étaient en bois et pesaient près de 50 kg, se transforment dans les années 30 et deviennent plus légères.
Cette révolution rend ce sport plus populaire. L’aileron, qui permet de surfer en travers de la vague, apparaît après la guerre. Le surf arrive en France à partir de 1955/1956 grâce au cinéaste Peter Viertel. Celui-ci remarque la puissance des vagues lors d’un tournage sur la côte Atlantique et se fait envoyer une planche de Californie. Les années 60 voient l’arrivée de nouveaux matériaux qui permettent de construire des planches encore plus légères. C’est le début des planches en mousse polyuréthane et des Tontons Surfers qui propagent le surf de la Côte Basque à l’estuaire de la Gironde.
De nombreuses figures suivent le développement du surf surtout grâce aux américains et aux australiens. La France commence à être réputée pour ses spots qui fonctionnent toute l’année et qui ne sont pas très dangereux. La France devient un vrai pays de surf avec la 1ère compétition internationale à Lacanau en 1979 et se popularise dans les années 80 grâce au retour du longboard et à l’émergence des planches évolutives.
En France, le surf fait son apparition au Pays Basque, où les locaux, sportifs racés et inventifs, jouaient avec les houles puissantes. Le surf français commença donc là où des pionniers eurent vite fait de construire leurs planches, d’inventer le «leash» et le «go-home».
Il est un autre domaine où la France se montre à son avantage dans le monde du surf. C’est dans l’organisation et l’administration de grandes épreuves sportives.
Le Lacanau Pro fut souvent cité comme la compétition la mieux organisée au Monde et son créateur, Jacques HELE, réussit à devenir le Président de la Fédération Mondiale. Le Lacanau Pro, c’est l’étape française la plus connue et reconnue à travers le monde, sa réputation en fait un véritable «French Pro».