Le terme d'illectronisme regroupe les personnes qui sont face à des difficultés, voire l’incapacité, à utiliser les appareils numériques et les outils informatiques en raison d'un manque ou d'une absence totale de connaissances à propos de leur fonctionnement.
En 2019, 850 000 Néo-Aquitains de 15 ans ou plus n’ont pas utilisé internet durant l’année ou ne possèdent pas les compétences numériques de base (utilisation de logiciels ou recherche internet simple). Parmi ces personnes en situation d’illectronisme, la moitié a 75 ans ou plus. L’âge, le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle influencent grandement le fait de se trouver ou non dans une telle situation. Le développement des usages d’internet, notamment pour accéder aux services publics ou effectuer des démarches administratives, peut accroître la vulnérabilité de ces populations.
L’illectronisme est présent dans toute la région, mais l’est de la Nouvelle-Aquitaine est plus exposé. Plusieurs groupes se dessinent : d’un côté des territoires ruraux aux revenus plus faibles fortement touchés par l’illectronisme et d’autre part des territoires urbains moins concernés. Néanmoins ces derniers rassemblent 38 % des personnes en situation d’illectronisme.
Les causes d’illectronisme sont diverses : manque de compétences, d’intérêt, coût du matériel et de l’abonnement. Ainsi, 14 % des Néo-Aquitains ne possèdent pas d’équipement permettant de se connecter à internet.
Situation de l’illectronisme par intercommunalité en Nouvelle-Aquitaine en 2019
- Groupe 1 : Des territoires âgés, ruraux et aux revenus plus faibles, fortement touchés par l’illectronisme
- Groupe 2 : Petites et moyennes centralités, un illectronisme supérieur à la moyenne
- Groupe 3 : Peu d’illectronisme dans les territoires urbains, les pôles économiques et universitaires
- Groupe 4 : Les couronnes urbaines où résident des familles très peu touchées par l’illectronisme
Quatre domaines de compétences sont définis selon Eurostat : la recherche d’information, la communication, la résolution de problèmes et l’usage de logiciels. Les compétences dans ces quatre domaines sont définies à partir des usages déclarés, et non de la capacité à réaliser les usages. Il en est déduit un indicateur global de capacité numérique, qui se décline en 4 niveaux de maîtrise des outils numériques :
- l’illectronisme pour ceux qui n’ont aucune capacité numérique : ils ne se sont pas servis d’internet au cours des 12 derniers mois ou ne possèdent pas les compétences numériques de base
- la maîtrise élevée : usagers dont les compétences sont développées dans chaque domaine
- la maîtrise faible : au moins une incapacité dans un domaine
- la maîtrise : pas d’incapacité.
Dans d’autres études de l’Insee ou d’Eurostat, ces trois derniers niveaux sont respectivement désignés par compétences plus que basiques,
compétences faibles et compétences basiques.
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