Comme de nombreuses autres régions de France, la Nouvelle-Aquitaine connaît une envolée des prix immobiliers. L’embellie concerne notamment les villes moyennes, tandis que Bordeaux affiche une tendance contraire. Voyons cela dans le détail.
Une augmentation générale du prix moyen au m²
Depuis plusieurs mois, les prix de l’immobilier croissent dans de nombreuses villes de la Nouvelle Aquitaine.
Voici à ce sujet un tableau reprenant plusieurs exemples de villes d’Aquitaine où vous pouvez constater l’évolution des prix moyens du mètre carré depuis janvier 2022.
Les augmentations de prix sont disparates en fonction des villes, mais on note tout de même une tendance générale à la hausse. Si vous souhaitez investir dans l’immobilier en Nouvelle-Aquitaine, cela peut donc être intéressant pour vous. Vous aurez alors besoin de souscrire un prêt immobilier auprès d’une banque, et ce comparatif de banques peut vous y aider.
Ainsi, pour la Rochelle, le prix moyen au m2 a augmenté de 8,83%, tandis que l’augmentation a « seulement » été de 4,69% à Poitiers pour la même période. En fonction de la localisation géographique, les prix ne connaissent donc pas la même tendance haussière.
On repère de plus des inflations lors de certains mois et qui sont compensées en partie le mois suivant. Pour plusieurs villes d’Aquitaine, le mois de février a été synonyme d’une forte augmentation des prix, en particulier pour La Rochelle, Angoulême ou Bordeaux. Toutefois, en mars, une part de cette augmentation s’est résorbée.
Par exemple, le prix moyen au m² à Angoulême a augmenté d’un impressionnant 11,81% en février, mais a ensuite chuté de 6,31% en mars. Sur deux mois, l’augmentation est donc de 4,75%, une perspective moins haussière que ce que pouvait présager le mois de février.
Par ailleurs, février n’a pas signifié une hausse des prix moyens du m² sur l’ensemble du territoire aquitain. Pour d’autres villes, comme Dax, Poitiers ou Limoges, cela a même été une période de réduction (contenue).
En bref, bien que rassemblées sous la région de la Nouvelle Aquitaine, ces villes connaissent des évolutions différentes qu’il faut donc considérer individuellement. C’est notamment le cas de Bordeaux, qui dénote dans cette tendance immobilière haussière.
L’exception bordelaise
La ville de Bordeaux vogue à contre-courant de la tendance et affiche des prix en baisse de 5,3% entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. C’est la première fois, depuis 2015, que le prix moyen au m² connaît un recul dans la métropole bordelaise.
Pour expliquer ce phénomène, le groupe et agence immobilière Human Immobilier avance l’argument d’un nombre plus important de biens disponibles sur le marché. Dans Bordeaux-Centre, l’offre « croît de 50% par rapport à il y a deux ans à peine ». Par effet de conséquence de la loi de l’offre et de la demande, les prix baissent (relativement).
On note en effet une forte augmentation du nombre d’annonces immobilières pour Bordeaux au premier semestre 2022 : entre janvier et mai, on recense ainsi près de 86% d’annonces immobilières en plus ! Une tendance plus contenue, voire inversement en baisse, dans les villes moyennes de la Nouvelle Aquitaine : à Périgueux, Cognac, Dax, Poitiers ou Limoges, il y a eu ainsi moins d’annonces immobilières en mai 2022 qu’en janvier de la même année.
Voilà qui explique pourquoi l’exception bordelaise n’est pas à généraliser, car « le phénomène […] ne concerne véritablement que Bordeaux », ajoute Human Immobilier.
La tendance à la hausse sur le marché immobilier aquitain que l’on observait précédemment n’est donc pas remise en cause. C’est tant le cas pour les villes moyennes de la Nouvelle Aquitaine que les communes et périphériques avoisinant directement Bordeaux : les « transactions et prix [à] Latresne, Le Haillan, Cestas ou Saint Médard, par exemple, se maintiennent ou poursuivent leur progression », précise la direction d’Human Immobilier.
Un simple rattrapage des prix ?
Un regain d’intérêt pour la banlieue pavillonnaire pour de nombreuses villes, mais la fermeture d’une parenthèse pour d’autres.
La pandémie et le confinement ont en effet bouleversé le marché immobilier et plusieurs villes de Nouvelle Aquitaine connaissent donc des augmentations de prix moyens au m² différés. « Nous parlons là de secteurs qui ont longtemps été en retard sur le plan de la valeur des biens immobiliers » : un retard qui se rattrape donc en partie.
