Photo : Bernard Testemale investit le Sporting d'Hossegor

Hossegor invite l'artiste Bernard Testemale à investir les salons du Sporting-Casino lors d'une exposition de photographies au collodion. Après avoir exploré l’univers du numérique en 2000, Bernard Testemale opère aujourd’hui un "retour aux sources" en ....

Exposition Bernard Testemale : art of ride en version collodion au Sporting-Casino d’Hossegor
Exposition Bernard Testemale : art of ride en version collodion au Sporting-Casino d’Hossegor

.... étudiant la photographie du XIXe siècle et ses procédés anciens. Cette série aux accents nostalgiques, nommée Art of Ride, revisite le genre de façon magistrale dans des portraits à la beauté intemporelle avec ce supplément d’âme que seul le collodion humide est capable de produire.

 KELLY

Figure emblématique de la photo de surf, l’artiste Bernard Testemale ressuscite une technique ancienne de 150 ans et réalise des portraits au collodion humide sur plaques de verre. Hossegor lui consacre une exposition du 13 avril au 5 mai au Sporting-Casino. Quatre-vingts tirages en noir et blanc y seront présentés, tous d’une rare intensité et dans lesquels l’artiste capture l’esprit de liberté que lui inspire ses sujets. Art of ride ou l’éloge de la liberté.

Affiche expo testemale hossegor 2019Après 30 ans à parcourir le monde pour saisir les plus époustouflants instantanés de surfeurs et les plus belles déferlantes, Bernard Testemale prend désormais son temps. Faire un portrait au collodion c’est tout un cérémonial. Il faut d’abord trouver le bon modèle ou plutôt faire la bonne rencontre. Sans cela, la photo ne dégagera pas l’émotion que le sujet doit éveiller. Car le collodion ne pardonne rien et ne supporte aucune retouche. La prise de vue doit être longuement préparée. L’appareil est imposant et difficile à manipuler, sans oublier qu’il faut faire suivre un véritable laboratoire indispensable pour enduire les plaques d’un mélange de sulfate, potassium, nitrate d’argent et autres produits chimiques.

Retour aux souces !

Il y a 5 ans Bernard Testemale s’amuse ainsi à remonter le fil de l’histoire pour se mettre dans « la peau des pionniers », les Gustave Le Gray et Edward Curtis, photographes du XIXe siècle, qu’il admire tant. Il se documente, fait des essais, beaucoup d’essais et travaille sans relâche pendant plus d’une année avant de montrer le résultat de son travail. C’est l’équipe de Quiksilver, avec qui il collabore depuis de nombreuses années, qui découvre la première ses nouveaux clichés. Impressionnée, elle lui commande trente portraits des surfeurs invités aux Trente ans de la compétition de grosses vagues Eddie Aikau. Le succès est immédiat.

Depuis Bernard ne cesse de parfaire sa technique dans son atelier à Peyrehorade, lové dans un ancien moulin du XIIe siècle. Aujourd’hui il élargit son champ d’action et consacre ses photos aux deux sujets qui le passionnent : le surf et les belles mécaniques.

Derrière son charisme et sa générosité, ce mordu de photographie recherche avant tout l’intensité des êtres et des choses. Sa démarche artistique, il l’envisage comme une recherche ultime de la liberté.

C’est ce qu’il nous donnera à voir dans l’exposition Art of Ride qui lui est consacrée.

portrait bernard testemale

Bernard Testemale

Bernard Testemale est né en 1958 à Soustons dans les Landes où il découvre le surf dès son plus jeune âge. Fasciné par la photo depuis qu’il a reçu, enfant, son premier appareil, c’est au début des années 90 lors de l’explosion de l’image du surf, qu’il plonge dans l’univers professionnel. Contributeur régulier des principaux magazines de surf et de voyage, Bernard Testemale est devenu une référence mondiale de la photo de surf des dernières décennies. Si en 2000, il signe les premières couvertures de magazines avec le procédé du numérique tout juste naissant, aujourd’hui c’est le chemin inverse qui l’attire et parallèlement à son travail, il explore l’univers des procédés anciens pour revenir aux sources de la photographie du XIXe siècle.

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