.... qui connut un fort succès jusqu'en 1880-1890 environ.
Son atout majeur est la qualité et la finesse de son grain, d'une part, mais également des temps de pose très courts par rapport à ses procédés contemporains, dits procédés secs. A l'époque, les temps de pose pouvaient durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. Alors que quelques secondes suffisent au collodion selon les chimies et les éclairages, (entre 5 et 20 secondes en intérieur en lumière artificielle et à moins d'une seconde pour une journée ensoleillée). La sensibilité du collodion humide est d'environ 1 à 3 isos.
Il présente en revanche un inconvénient majeur : le négatif doit être préparé, exposé, puis développé en un temps très court, car une fois sec il devient insensible à la lumière. Il est donc indispensable d'avoir son labo à proximité pour travailler et développer les photos dans un temps assez court.
Selon les conditions de température et d'humidité ambiantes, l'opération ne doit pas dépasser de 5 à 10 minutes. C'est en appliquant ensuite un revêtement noir (tissus, peinture...) derrière la plaque que l'on obtient un positif.
Composition – Développement
Le collodion est du nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther, que l'on étale sur une plaque de verre. Plongé dans un bain de nitrate d'argent, il devient photosensible. On égoutte alors la plaque, la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Toutes ces opérations se font en chambre noire.
On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique. La plaque doit ensuite être immédiatement développée avec du sulfate de fer, rincée, puis fixée au thiosulfate de sodium et à nouveau rincée.
Photographe officiel du Krakatoa depuis de nombreuses années, Pierre Wetzel réalise depuis la rentrée 2014 les portraits de chaque artiste s’y produisant en concert, en utilisant ce procédé. Cette exposition présente donc une série d'acteurs de la scène musicale (artistes, groupes, techniciens...) réalisée quasiment exclusivement au Krakatoa.
Quelques chiffres. "J'ai réalisé depuis que j'ai commencé le collodion environ 180 à 200 plaques (formats 13x18 / 18x24 et 24x30)." précise Pierre Wetzel.
La collaboration avec le Krakatoa a donné lieu à environ une centaine de portraits.
Pour la plupart, les cadres ont été chinés et restaurés ou fabriqués ; certains petits formats (13x18 cm) sont quant à eux, mis en valeur dans des châssis dédiés à la prise de vue à la chambre. "Je souhaitais utiliser au maximum des encadrements ayant déjà servi et ayant leur « histoire », comme les chambres photographiques que j'utilise." souligne Pierre Wetzel
Pierre Wetzel vient également d'ouvrir un local à Bordeaux – Place St Michel, exclusivement dédié à la prise de vue au collodion humide (illustrations, reportages, portraits) où vous aurez la possibilité de vous faire tirer le portrait selon ce procédé.
Tarifs et renseignements
Pierre Wetzel - 31 rue des Faures - 33800 Bordeaux
www.pierrewetzel.com - www.facebook.com/pierrewetzelphotographe - 06 63 25 21 64