Hossegor : exposition Antoine Pauthe au Sporting-Casino

L'Hossegorien Antoine Pauthe expose au Sporting-CasinoLe Sporting-Casino de Hossegor accueille une cinquantaine de toiles d’Antoine Pauthe dont de nombreux tableaux inédits. Passionné d’arts visuels, l’artiste a fait du croquis et de la couleur ses signes distinctifs. Il invite le verrier Xavier Carrère à venir explorer avec lui le thème de l’Océan.

 C’est en total autodidacte qu’Antoine Pauthe a développé ses créations picturales depuis son plus jeune âge. À Hossegor, on connaît ses deux talents : celui d’enseignant, directeur de l’école primaire d’Hossegor mais aussi celui d’artiste-peintre.

Exposé à la Art’Galerie de Sophie Saint-Jean, il a choisi le Sporting pour présenter ses dernières oeuvres abstraites et invité le renommé verrier landais – Xavier Carrère – pour mettre en lumière leurs deux univers autour d’oeuvres croisées. Soorts-Hossegor Antoine Pauthe, directeur de l'école primaire publique, est aussi peintreL’exposition lève ainsi le voile sur la démarche artistique de l’artiste hossegorien et révèle toute la richesse de ses créations. L’émotion y est livrée entière, partagée telle quelle avec le spectateur.

Et si Antoine Pauthe n’invente pas la réalité qu’il donne à voir, sans lui, elle demeurerait sans relief. Il la structure en profondeur pour en faire jaillir toute la lumière. C’est là que réside la magie de cette exposition unique.

La construction

L’artiste met en place pour se construire une identité un rituel quotidien fait de croquis « automatiques ». Sorte de prélangage, entre écriture et peinture, à la manière des premiers « labyrinthes » enfantins, ces croquis à l’encre noire tracés d’un geste lent et ininterrompu délimitent des espaces géométriques blancs où vibre la lumière.

Antoine sort ainsi du réel pour mieux en restituer l’émotion, et abandonne toute idée de figuration dans sa peinture. Ne demeurent que l’équilibre rassurant de la construction graphique et la vibration de la lumière.

La couleur

Les premières productions sont d’emblée des grands formats, figurant des croquis suffisamment grands pour que le regard puisse entrer tout entier dans l’espace de la toile pour peu qu’il consente à s’y attarder.

Pendant cette période Antoine ne pense pas encore peinture. Il utilise des matériaux issus de l’industrie du bâtiment qu’il teinte et dilue. Le rendu est vaporeux, « comme un nuage ». La lumière, toute en camaïeux, doit rester discrète et immatérielle. Progressivement, par un jeu de contrastes de plus en plus appuyés, la couleur impose ses propres vibrations.

A l’équilibre initial de la construction se superpose désormais une harmonie colorée expressive.

La matière

C’est plus tard que la peinture s’impose. Tout naturellement. Quand les traits visibles du croquis de construction s’estompent d’eux-même. Alors s’affirme la nécessité de donner une consistance physique à la couleur. Antoine travaille de préférence à l’huile, procédant tantôt par des superpositions de fines couches translucides au service d’un art très visuel, tantôt par des empâtements retravaillés jusqu’à produire des effets de cuir patiné très opaque.

De visuel à tactile, le rendu devient enfin presque concret quand le geste abandonne le pinceau pour la paume de la main qui tanne la matière encore humide comme une peau, quand la truelle du maçon râcle, écrase, ou quand le cutter raye, griffe, s’obstine sur la matière.

On le dit coloriste ; lui se sent plutôt explorateur, dans sa quête permanente d’un nouvel équilibre intérieur et d’une lumière inédite à partager.

 Le Sporting-Casino d’Hossegor accueille une cinquantaine de toiles du peintre Antoine Pauthe