... paysage urbain : elles ponctuent les rues, les entrées de ville et les parcs. Devenues familières aux Montois, elles ne manquent jamais de surprendre le visiteur. En 1988, la ville a oxygéné son patrimoine artistique en exposant dans les rues quelques-unes des pièces les plus intéressantes (première manifestation Mont de Marsan sculptures).
Le musée Despiau-Wlérick fait figure d’exception en France : il est le seul musée français consacré essentiellement à la sculpture française, officielle et figurative, de l’entre-deux-guerres aux années cinquante, avec un intérêt particulier pour la sculpture monumentale souvent intégrée à l’architecture et l’accumulation de plusieurs fonds d’ateliers d’artistes, incontestables atouts du musée.
L’établissement s’est constitué, au fur et à mesure des années, comme fer de lance de l’exposition et de la conservation de la sculpture figurative. La richesse de sa collection, assortie de sa situation remarquable dans le donjon Lacataye, en fait l’une des fiertés touristiques des Landes.
Le musée conserve un important fonds de sculpture figurative française de 1880 à 2000, estimé à 2400 oeuvres. La richesse de la collection et le travail accompli pour son développement ont contribué à l’obtention du label « Musée de France ».
Depuis l’inauguration du musée Despiau-Wlérick le 21 juillet 1968, les collections municipales se sont enrichies de nombreux dépôts, dons et achats effectués par la ville ou grâce aux familles des artistes. Aujourd’hui près de 2400 sculptures et quelques 10000 dessins de sculpteurs sont conservés dans les collections du musée. Cet ensemble traverse l’histoire de la sculpture française du 20e siècle avec comme fil conducteur « la sculpture indépendante ».
Ce mouvement artistique est créé à l’aube du 20e siècle par un groupe de sculpteurs, « héritiers apaisés » de l’omniprésent Rodin. Rassemblés autour des frères Schnegg, ils formulent une proposition artistique, axée sur la figure humaine, réinterprétant l’art antique pour s’approcher de son idéal de calme, de sérénité et de dépouillement.
"Athlète au javelot" ou "Hercule", oeuvre du sculpteur Robert Wlérick, réalisée de 1939 à 1943, en bronze et fonte, commandée par la ville de Paris en 1938. Dépôt du Musée d'Art Moderne de la ville de Paris en 2007. L'oeuvre est ici exposée à l'extérieur du musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan. Ce mouvement, attaché au respect des valeurs humaines, perdure tout au long du 20e siècle : le Groupe des Neuf succède à La bande à Schnegg au début des années 1960.
Au-delà de l’homogénéité et de la cohérence stylistique d’un tel ensemble, c’est sa rareté et son intérêt historique qu’il faut souligner. Ces trois générations de sculpteurs, dont on admire tout de suite la maîtrise et la rigueur technique, sont présentes par leurs oeuvres dans le musée. Par ailleurs le musée a pu bénéficier du soutien des institutions nationales en accueillant une grande partie des décors sculptés des expositions internationales des années 30.
La Ville de Mont de Marsan opte pour une politique d’acquisition dynamique pour le Musée Despiau-Wlérick et développe des actions pour l’accès par tous à ces oeuvres.
À Mont de Marsan les sculptures font partie du paysage urbain depuis plus de 30 ans : elles ponctuent les rues, les entrées de ville et les parcs.
LE MUSEE SORT DE SES MURS
Franck Riester, ministre de la Culture, a retenu une liste de 13 projets afin de leur attribuer le label “Le musée sort de ses murs” en 2019. Le ministre se félicite que “Ces projets, construits en partenariat avec les écoles, les maisons de quartier et autres institutions, réussissent par leur originalité, leur ambition et leur exemplarité, à amener le musée vers de nouveaux publics et encouragent ces derniers à y venir ensuite.
Le label “Le musée sort de ses murs » a été créé sur les recommandations de la mission Musées du 21e s., conduite en 2017, avec le réseau des musées de France. Partant du constat que les musées se doivent d’aller activement à la rencontre des publics qui ne franchissent pas spontanément leurs portes. Ce label vise à valoriser les opérations réalisées avec différents partenaires en d’autres lieux que le musée lui-même. Il est accordé pour un an pour les actions nouvelles.
Sont particulièrement valorisées les actions manifestant un objectif clair de démocratisation de la culture, et notamment :
- les opérations mises en oeuvre dans des lieux publics telles que gares, grands magasins, maisons de
retraite, hôpitaux, maisons d’arrêt, etc. - les collaborations entre musées et autres structures culturelles telles que les archives, médiathèques, théâtres, etc.
- les projets en direction des jeunes, des publics du champ social et de l’ensemble des publics non
familiers ou éloignés des musées ; - les actions de médiation innovantes
- les opérations pouvant être facilement transposées par d’autres musées en d’autres lieux.
De même, les opérations visant à conjuguer un discours scientifique rigoureux et une approche renouvelée du musée ou de ses collections sont particulièrement recherchées. “Mont de Marsan Sculptures” 2019 fait partie des projets labellisés.
