Après plus de 10 ans d’études, le cahier des charges relatif à la dénomination « Miel des Landes » est homologué en vue de la transmission de sa demande d'enregistrement auprès de la Commission européenne. Suite à la validation par le comité national de l’INAO le 24 mai dernier, l’arrêté d’homologation a été publié au Journal Officiel français ce 23 août.
"C’est l’aboutissement d’une démarche collective de travail portée par la volonté de faire connaître et garantir au consommateur la qualité et l’origine du miel qu’il achète", se félicite Lénaïc Lecrénais, président du Syndicat des Miels des Landes.
Après examen et validation par la Commission européenne, l’IGP « Miel des Landes » deviendra la 4ème IGP de miel en France. Cette nouvelle appellation couvrira le vaste plateau qui longe la côte Atlantique du sud du département des Landes jusqu’à la pointe de Grave et dont l’extrémité orientale se situe à Nérac.
Cette aire de plus d’un million d’hectares, principalement caractérisée par les plantations de pins maritimes et un sol sablonneux, intéresse l’apiculture par sa flore de sous-bois aux caractéristiques mellifères uniques. Ainsi le « Miel des Landes bénéficie d’une réputation acquise au moins depuis le XIXème siècle, car il offre une large gamme de produits aux identités gustatives marquées. Au printemps, les miels sont dominés par des arômes suaves, fleuris ou fruités présentant des textures fluides comme les miels d’acacia ou de bourdaine. A partir de juin jusqu’à la fin de saison les miels sont caractérisés par des arômes puissants, de type boisé comme les miels de bruyère cendrée et de callune ou marqués par une amertume typique des miels de châtaignier et d’arbousier.
Les miels sous IGP seront produits uniquement à partir de la flore spontanée, nécessitant une connaissance spécifique du territoire et des miellées ainsi qu’une grande réactivité de la part des apiculteurs lors des floraisons successives.
"La miellée d’acacia par exemple, intervient subitement et peut durer seulement 4 ou 5 jours, nécessitant pour nous apiculteurs de nous adapter très rapidement", détaille Lénaïc Lecrénais.
La qualification « Miel des Landes », offrira également des exigences de qualités et des garanties d’origine pour le consommateur, puisque les lots de miels seront contrôlés par un organisme dédié et indépendant, sur la base du cahier des charges
"Le cahier des charges permet d’intégrer l’ensemble des pratiques déjà menées par les apiculteurs et reconnaît un savoir-faire existant", précise Lénaïc Lecrénais.
Syndicat des Miels des Landes
Depuis 2006 un groupe d’apiculteurs a lancé une démarche collective visant à porter un projet de demande d’IGP. Appuyés par l’ADAAQ devenue l’ADANA, structure de référence technique de l’apiculture et 1er réseau apicole en Nouvelle-Aquitaine, ils se sont constitués en association, le Syndicat des Miels des Landes, en février 2019. Aujourd’hui cette association représente un tiers du volume de miel potentiel produit sur le territoire identifié dans le projet d’IGP qui comprend le sud-ouest de la Gironde, du Lot-et- Garonne et les Landes. En octobre 2022, le Syndicat des Miels des Landes est reconnu à l’unanimité comme Organisme de Défense et de Gestion par l’INAO.