Malgré un démarrage tardif, les rendements dépassent les objectifs fixés avec 1540 tonnes récoltées. De bons résultats qui confortent la coopérative dans sa volonté de développer cette filière attractive pour le territoire. Pour porter ses ambitions, elle appelle au recrutement de nouveaux producteurs.
Un volume de récolte en hausse et des consommateurs au rendez-vous
Des portes de Bayonne au Médoc, sur la zone des Sables, la surface globale de production s’étend sur 300 hectares, dont plus de 97% sont occupés par la culture d’asperges blanches. Avec un démarrage plus timide et tardif par rapport aux années précédentes, la récolte débutée fin février, s’achève avec les dernières asperges arrivées en station début juin.
« Les résultats sont plus que satisfaisants avec une progression de 60 tonnes par rapport à l'année précédente », se réjouit Lucie Gemain, Responsable Agronomique Légumes Frais et Nouvelles Cultures chez Maïsadour.
« Le niveau de production est resté élevé et régulier tout au long du mois d’avril avec un léger pic de production juste avant Pâques. Malgré les prévisions de baisse, la dynamique s'est renforcée en mai, permettant de rattraper le retard de début de campagne », poursuit-elle.
A noter cette saison : des calibres d’asperges légèrement plus fins, conséquence de la sécheresse de l’été 2022. Cette particularité a engendré une saveur sucrée plus prononcée qu’habituellement. Un point apprécié par les consommateurs, qui continuent de plébisciter ce produit de qualité 100% local. Les asperges des producteurs Maïsadour ont été distribuées en GMS et en magasins spécialisés sous la marque Priméale ainsi que via les circuits du Groupe dans le magasin de Herm (40) et, sur commande, au sein des 11 boutiques En Direct de Nos Producteurs.
« Grâce à la précocité du bassin Sud-Ouest, les deux tiers de la production ont été vendus fin avril, alors que d'autres régions n'avaient pas encore atteint ce stade », précise Lucie Gemain.
La coopérative a été également présente, comme chaque année, à la célèbre fête de l’asperge à Pontonx-sur-l’Adour (40), où les clients ont été au rendez-vous avec plus d’1,6 tonnes d’asperges vendues. Les producteurs sont d’ores-et-déjà à l’œuvre pour préparer la prochaine saison.
« La période actuelle est déterminante. Les sucres accumulés dans les racines cet étépermettront le développement des jeunes pousses au printemps prochain », explique-t-elle.
Plus de 550 emplois indirects
Pour la coopérative, l’asperge est une filière attractive pour le territoire. Elle compte une trentaine de producteurs, dont 10 jeunes agriculteurs, et plus de 300 ramasseurs saisonniers. En moyenne, il faut compter un ramasseur par hectare de production.
« Les objectifs de recrutements ont été tous atteints cette année grâce à la fidélisation des salariés année après année. », ajoute-t-elle.
Chargés du lavage, triage et conditionnement des asperges, ce sont jusqu’à 250 salariés qui sont aussi employés à la station de Maïsadour certifiée IFS (International Featured Standard), située à Herm.
En 15 ans, les volumes traités par Maïsadour ont été multipliés par 4, notamment grâce à la mise en place d’innovations techniques. La coopérative continue à développer cette production uniquement certifiée IGP (Indication Géographique Protégée) « Asperge des Sables des Landes », ou Global Cap.
“Nous nous attachons à faire grandir cette filière locale de manière durable en développant de nouveaux hectares en asperges blanches et vertes et en recrutant de nouveaux producteurs.”, détaille Lucie Gemain, pour qui les avantages de cette culture sont nombreux : une production qui s’adapte parfaitement aux spécificités du territoire (sols sableux, proximité de l’océan, climat doux…); un produit d’exception et recherché ; une activité rentable...
Dès aujourd’hui, la coopérative appelle ses adhérents et futurs adhérents à la rejoindre, aux côtés des producteurs qui s’affairent à transmettre ce savoir-faire technique dans un esprit de partage et d’entraide. VEGA* Maïsadour, activité végétale du Groupe, propose un accompagnement à l’agriculteur de l’amont à l’aval, du choix des variétés, en passant par les conseils pour la récolte jusqu’à la collecte.
« Cette culture technique valorise le travail avec des marges sur coûts directs pouvant varier de 5 000 à 10 000 €/ha pour des chiffres d’affaires 15 000 à 30 000 €/ha. Une diversification d’activité à forte valeur ajoutée qui assure un revenu régulier aux agriculteurs du Sud-Ouest », conclut-elle.
Témoignage
« Dans la continuité de mon père, j’ai choisi de cultiver de l’asperge au sein de notre exploitation familiale landaise. L’asperge est devenue pour nous une seconde source de revenu. Je suis aujourd’hui installé sur 7 hectares d’asperges dont 50% en blanches et 50% en vertes. Nous étions les premiers, aux côtés de Maïsadour, à nous lancer dans la culture de l’asperge verte. Et nous ne le regrettons pas ! »Arthur Zamanski, producteur d’asperges à Solferino (40)