Bordeaux : Novart, festival des arts de la scène

.... acteurs culturels locaux. La 11e édition du festival des arts de la scène se déroule du mardi 18 novembre 2014 au samedi 6 décembre 2014 sur Bordeaux et son agglomération. Cette édition regarde vers un sud artistique sous la conduite de Catherine Marnas, directrice du TnBA. Plus de 40 spectacles, 89 représentations, 18 opérateurs culturels seront répartis sur l'ensemble du territoire métropolitain.

La richesse et la personnalité du festival résidant dans sa capacité à fédérer une majorité des acteurs culturels de Bordeaux et sa Communauté Urbaine, la programmation annoncée est portée notamment par le TnBA-Théâtre du Port de la lune, La Manufacture Atlantique, Le Cuvier-CDC d'Aquitaine, l'Opéra National de Bordeaux, l'Office Artistique de la Région Aquitaine / OARA, Pessac en Scènes, la M270 (Floirac), le Glob-Théâtre, le Carré-Les Colonnes (Blanquefort), le Théâtre Jean-Vilar (Eysines), le Théâtre des Quatre Saisons (Gradignan), Le Rocher de Palmer (Cenon), le Casino-Théâtre Barrière, Proxima centauri, la Rockschool Barbey...

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Novart a confié à Catherine Marnas la conduite artistique de cette 11ème édition du festival que nous présente ce festival 2014 : "Novembre, voilà bien un mois qui a mauvaise réputation : les jours raccourcissent à vue d’oeil, l’hiver arrive et flotte dans l’air une insidieuse tendance au repli sur soi. C’est à ce moment-là que Novart déboule et propose, comme un pied de nez à la grisaille, d’ouvrir grand les fenêtres, de faire un courant d’air en écoutant les pulsations de la ville.Quand je suis arrivée à Bordeaux, j’ai été attirée par ce festival qui faisait dialoguer les structures culturelles entre elles (18 dans Novart 2014 !), qui les faisait rêver ensemble, ce qui n’est pas si courant. C’est donc dans cette perspective que j’ai accepté la direction artistique de l’édition 2014.

40 spectacles, voilà bien de quoi faire battre le coeur d’un territoire au même rythme. Ce rythme, je l’ai souhaité guidé par l’air du large. « On dirait le Sud » pourrait se crier sur le ton des navigateurs apercevant la terre au loin. L’obscénité de l’actualité, ce « Dallas » quotidien qui nous tient lieu de fiction dans un vomissement continu d’informations, nous empêchent de regarder au loin. Pour défier cette pesanteur, il faut former une pyramide humaine qui permette de voir au-delà de l’horizon. Oui, tous ces spectacles s’épaulent les uns les autres et, dans leur diversité, se renforcent et nous permettent de respirer l’air du large, un peu plus haut, un peu plus loin. Comme le disait Serge Daney, « Il faut réinventer la distance ».

Pour cela, nous aurons besoin de tous ces ailleurs : de la pulsion de vie des favelas de Rio sublimés par Lia Rodriguez, de Faizal Zeghoudi qui bouscule les stéréotypes entre Orient et Occident, de l’incandescence de Christiane Jatahy, du bruissement des révolutions arabes saisi par Hamid Ben Mahi, de la parole ô combien civique et artistique du hongrois Arpad Schilling. Nous voyagerons avec t de n-1 & Fromage de tête au coeur de cerveaux aussi fêlés qu’érudits, naviguerons dans les eaux brumeuses de Maeterlinck avec Bérangère Vantusso, traverserons des océans de mots poétiques et philosophiques avec Marguerite Duras, Solenn Denis, la Bibliothèque des Livres vivants, Günther Anders et Emily Dickinson…

Et tant d’autres spectacles que vous retrouverez dans ce programme. Pour que le mot convivialité ait tout son sens, avec les Arts mitoyens, nous lierons connaissance avec les voisins du théâtre, nous nous inviterons au petit-déjeuner pas comme les autres de l’association Palabras et le soir venu, après les spectacles, spectateurs et artistes se retrouveront dans le hall fleuri de la grande salle Vitez pour boire un verre et assister à des impromptus surprises.

Et, pour rappeler notre attachement à ce quartier, Le Bal fait sa Révolution d’Anthony Egéa transformera la place Saint-Michel en un immense dance floor, histoire de voir les lieux familiers avec d’autres yeux et de s’y voir différents. Ainsi, nous revivrons, grâce à cette joyeuse boulimie de spectacles, l’ambiance effervescente des festivals d’été. Et Novart sera, comme le dit si bien Leslie Kaplan, « la mise en oeuvre, en actes, du possible »."

Un lieu de convivialité : le Cabaret Novart

Après les spectacles, au TnBA dans le hall de la grande salle Vitez, le public aura le loisir de rencontrer les artistes et d'assister à quelques surprises artistiques réjouissantes. Et bien sûr, il y aura de quoi épancher sa soif et calmer sa faim. Le Cabaret Novart est ouvert du 21 novembre au 6 décembre, les vendredis et samedis jusqu'à 1h du matin.

Plus d'infos sur le site www.tnba.org

Dégustons Novart 2014 !
Quelques spectacles qui donnent à voir, à penser et à manger

Comme ses devancière, cette 11ème édition du festival Novart a pour objectif de partager un maximum avec le public autour des nouvelles formes artistiques proposées. Ce grand événement aux multiples croisements de disciplines et de genres offrira un regard neuf sur le monde artistique, en constante mouvance et évolution à travers le temps.

Evènement de la saison culturelle pour découvrir les créations contemporaines, Novart est aussi attendu pour se rassasier les yeux, les oreilles et le ventre. Petit-déjeuner, cocktail dinatoire, coucous préparé sur scène... La cuisine est à l'honneur lors de Novart 2014 à travers ces différents moments de convivialité et de partage. L'association Palabras propose Le grand matin, une performance durant laquelle une table de petit-déjeuner attendra le public, à plusieurs moments du festival  et dans plusieurs quartiers de la ville  et de sa Communauté Urbaine. Le Grand Matin nous invite, dès les premières heures du jour, à venir découvrir les créations nées des rencontres précédentes. Des dessins, des textes, des photos, des voix, des images animées, des tartines et de la confiture, le tout "fait maison", seront proposés pour un matin pas comme les autres.

 
Le chorégraphe tunisien Radhouane El Meddeb présente au TnBA, théâtre du Port de la Lune le spectacle Je danse et je vous en donne à bouffer. Une performance chorégraphique et culinaire, où le spectateur pourra déguster à la fin du spectacle un couscous préparé et « dansé » sur scène. L'odorat, peu abordé dans le spectacle vivant, a la part belle, c'est en somme une confusion des sens à laquelle tous les convives sont ravis. Une constante, l'amour de la préparation, la sensualité des produits, une forme de sacralité, de solennité de ce moment de partage indépendamment des circonstances qui convoquent ce repas.

Le groupe Pigalle propose au Rocher de Palmer une soirée spéciale où la musique et la gastronomie se savourent ensembles. Dès 18h, le public pourra déguster des mets préparés par les chefs réunis par Nicolas Magie, chef du Saint James et boire de bons vins, entrecoupés par le rock alternatif de Pigalle.

La Bibliothèque des livres vivants - Le Banquet, mise en scène par Frédéric Maragnani, fera entrer le public dans un voyage à travers les mots et la littérature moderne, tout cela entrecoupé de deux entractes dinatoires.

En savoir plus : www.novartbordeaux.com