A l'affiche, une programmation internationale exigeante : les légendaires princes du power punk anglais Buzzcocks, les chansons populaires death folk mélodramatiques de Mansfield Tya, l'électro dark live d'Arnaud Rebotini, le post punk new wave parisien de Frustration, l'un des meilleurs groupes bordelais actuel Kid Bombardos, le néo country folk urbain de Robert et Mitchum, l'electro pop racée des anglais Nzca/Lines et les néo-zélandais krautrock Orchestra of Spheres...
Crée en 2004, l’association Bordeaux Rock est née de l’initiative de quelques activistes de la scène rock bordelaise des années 80. L’idée était alors de démontrer à quel point cette scène fut vivante et dynamique. Bordeaux Rock n’a cessé depuis de faire la promotion des musiciens locaux, en se servant notamment d’un événement annuel comme vitrine. Au mois de janvier, la manifestation ouvre la saison des festivals, véritable coup de projecteur sur les artistes bordelais, un rendez-vous autant attendu par les habitants que par les musiciens.
Pour sa huitième édition en janvier 2012, Bordeaux Rock a collaboré avec d’autres associations de terrain à l’organisation et la programmation de l’événement. Pour la première fois des artistes internationaux ont côtoyé des musiciens locaux, et la manifestation, organisée dans plusieurs lieux de la ville, a connu une affluence record. Bordeaux est reconnu comme étant un bastion majeur du rock en France, et pourtant elle demeure la seule grande ville française à ne pas avoir son rendez-vous important de musiques actuelles.
Aujourd’hui, Il est temps que Bordeaux posséde un festival ambitieux, un événement moderne à la programmation exigeante capable de se positionner sur un plan national. Avec Bordeaux Rock, l’objectif est de répondre à ce manque et de mettre en place une manifestation pérenne avec une identité cohérente, ancrée sur le territoire, repérée et pertinente pour les artistes et les habitants de Bordeaux et sa région.
Pour sa première édition d’été, le festival se déroulera sur une soirée et prendra place dans un lieu emblématique du centre-ville, le Palais des Sports. Cette salle, occupée depuis plusieurs années par l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, a accueilli pendant les années 70 et 80 des musiciens mythiques de la scène rock internationale : The Clash, Nina Hagen, Magma, Iron Maiden, Motorhead, Hawkwind, Rory Gallagher, ... La filiation historique est ici toute trouvée pour construire les bases d’un événement majeur pour la ville de Bordeaux.
Et pour continuer dans cette direction, l'association Bordeaux Rock a convié un groupe de légende, les Buzzcocks. Les anglais, pionniers du punk rock, ne s’étaient pas produit à Bordeaux depuis 20 ans. L’affiche voit également se côtoyer artistes français confirmés (Mansfield. TYA, Arnaud Rebotini, Frustration), découvertes internationales (NZCA/Lines, Orchestra of Spheres), et gloires locales (Kid Bombardos et Robert & Mitchum).
Les organisateurs rêvent déjà d’une suite qui s’annonce en 2013, un projet propice à réinventer et bousculer la ville, une aventure à contruire ensemble : artistes, bénévoles, habitants, amis. Cette première se doit d’être un succès afin d’affirmer le besoin et la perennité d’une manifestation rock forte à Bordeaux.
Samedi 22 Septembre au PALAIS DES SPORTS
18H00 Ouverture des portes
18H30 ROBERT & MITCHUM - ( LIVE - FR )
19H30 ORCHESTRA OF SPHERES - ( LIVE - NZ )
20H30 KID BOMBARDOS - ( LIVE - FR )
21H30 NZCA/LINES - ( LIVE - UK )
22H30 MANSFIELD. TYA - ( LIVE - FR )
23H50 BUZZCOCKS - ( LIVE - UK )
01H10 FRUSTRATION - ( LIVE - FR )
02H20 ARNAUD REBOTINI - ( LIVE - FR )
04H00 Fin de la programmation
Billetterie
18€ (hors frais de location) en prévente / 22€ sur place / ouverture à 18H00
En savoir plus http://www.bordeauxrock.com/
Programme de l'édition d'été du Festival Bordeaux Rock
Robert & Mitchum - Folk Rock - Live
CLASSIC ROCK FROM BORDEAUX
Avec des anciens Straw Dogs et Kid Pharaon au générique, le premier album de Robert & Mitchum, fraîchement publié, ranime la flamme des meilleurs souvenirs aquitains. De l’électrique duveteux et de l’acoustique cristallin donc, pour ce Pied à terre que l’on traduira à la fois comme un élan fraternel vers les fondations d’une Amérique rurale et comme le retour au pays de fils prodigieusement ancrés dans leurs convictions mélodiques. En français ou en anglais, la voix limpide et harmonieuse de Laurent Dory s’abreuve indifféremment aux sources du Colorado ou de la Dordogne, faisant de Calexico la plus occidentale ville de Gironde. On notera également que cet album est la sixième référence du label Virage Tracks de Johan Micoud, gloire locale du football international, et qu’il bénéficie de l’amicale présence de Thierry “Kid Pharaon” Duvigneau pour un non moins régional parrainage. Du beau jeu en l’occurrence, parfaitement servi dans l’axe Tucson- Bordeaux par des orchestrations à la fois riches et sobres.
Robert & Mitchum Teaser #2 (Scared of Dark) par VirageTracks
Dans les bacs : «Pied à terre» (2012)
Site web : http://www.facebook.com/robertetmitchum
Buzzcocks - Punk rock - Live
LEGENDES PUNK
Icônes punk, les Buzzcocks ont marqué le rock anglais par leur son reconnaissable et les textes drôles et incisifs de Pete Shelley. Leur venue pour le festival est un véritable événement. Réunis par des passions musicales communes (l’avant-gardisme électronique de Can ou Kraftwerk, le glam de T.Rex ou Bowie et le protopunk de The Stooges ou du Velvet Underground) et marqués par le phénomène du punk et des Sex Pistols en 1976 (qu’ils font venir jouer dans leur ville de Manchester), Pete McNeish (futur Shelley) et Howard Trafford (futur Devoto) décident de créer leur groupe. Puis, ils sont rejoints par le bassiste Steve Diggle et le batteur John Maher. En 1977, ils sortent sur leur propre structure (les Buzzcocks figurent parmi les pionniers dans la création d’un label indépendant) le Ep Spiral Scratch, enregistré par Martin Zero (Martin Hannett). Le titre Boredom marque les esprits et le disque est épuisé en une semaine.
Très vite, Devoto quitte ses compagnons pour fonder Magazine. Qu’importe, Pete Shelley passe derrière le micro et les Buzzcocks entament alors une tournée avec The Clash. Punk rock, leur musique est rapide et agressive, mais loin de la violence verbalisée des Pistols ou du militantisme de The Clash, Shelley compose des chansons d’amour “vieille école”, sur un ton acerbe et désespéré – Morrissey fait d’ailleurs partie des premiers fans et l’influence de Shelley se ressentira sur The Smiths. Outre-Atlantique, Hüsker Dü et son leader Bob Mould seront eux aussi marqués par l’écriture des Mancuniens. Depuis 1976, le groupe demeure un des plus prolifiques de la première vague punk. Malgré une séparation en 1981, les Buzzcocks se reforment en 1989. Ils continuent de tourner et sortent régulièrement des disques, d’une touchante fidélité à l’esprit punk.
Dernier album paru : «A different compilation» (2011)
Site web : http://www.buzzcocks.com/
Mansfield. TYA ( FR - VICIOUS CIRCLE ) - Folk Rock Live
VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Les balades de ce tandem féminin nantais emmènent dans un univers sombre et mélancolique, au son de la guitare de Julia Lanoë et du violon de Carla Pallone. Une union musicale dense, nourrie de poésie, tant au niveau des textes chantés en français et en anglais que sur le choix des instruments. Après June (2005) et Seules Au Bout De 23 Secondes (2009), Mansfield.TYA revient avec NYX, un nouvel album nocture et lunaire, rugueux et caressant. NYX ouvre une brèche dans l’univers dépouillé de Mansfield.TYA, en faisant la part belle aux jeux de voix qui se multiplient de façon quasi magique, tout au long de ces nouveaux titres.
Le duo tire un trait entre Lully, The Knife, Sébastien Tellier, These New Puritans, Lars Von Trier sur lequel il se ballade avec audace et grâce. La beauté douloureuse des mélodies rencontre le grain de folie qui anime le groupe en live pour donner un résultat à la fois étonnant et hypnotisant. Ce duo fusionnel s’affranchit des codes et des modes en vigueur tout en restant accessible à tous. Elles incarnent ainsi avec brio une nouvelle facette de la scène française, là où les instruments s’échangent, les voix se confondent … pour un résultat étonnant et hypnotisant, comme un hommage rendu à la nuit.
Dans les bacs : «NYX» (2011)
Site web : http://www.mansfieldtya.com/
Arnaud Rebotini - Electro - Live
DANCING IN THE DARK
Trois ans après « Music Components », Arnaud Rebotini est de retour avec une foi décuplée et un nouvel album sur son propre label Blackstrobe Records. Le credo du producteur moustachu est le même que pour son précédent disque : faire revivre les vieux synthétiseurs et les boîtes à rythmes primitives et les mettre au service de son électro-baston. La légende raconte que Rebotini fut vendeur dans la boutique parisienne du label Rough Trade et que sa carrière musicale démarra en 1996 sous le nom de BlackStrobe.
Un projet mené avec Ivan Smagghe, qu’il finira par conduire tout seul… Sur scène, Rebotini assure un show, air martial et cuir provoc’ et s’entoure d’un aréopage de claviers antiques, façon Jean- Michel Jarre nerveux, pour balancer sa techno rock et sauvage. Son clip « Personnal Dictator » est un grand moment d’humour et d’autodérision qui situe assez bien le personnage et donne à imaginer ce qu’il peut réaliser sur scène.
Dans les bacs : «Someone gave me religion» (2011)
Site web : http://www.rebotini.blackstroberecords.com/
Frustration - Post Punk - Live
COLERE FROIDE
Groupe phare du label Born Bad, meilleur receleur français de rock rêche et tendu, les parisiens délivrent un post punk rageur, à la croisée de Wire et Joy Division. Le gang sait manier avec maestria des influences punk et electro new wave, tout en développant une imagerie prolétaire et usinière. Sur scène leur riffs saignants, et les ryhtmiques répétitives donnent envie de se lancer corps et âmes dans leur cold rock expiatoire. Frustration réussit l’exploit de fédérer un public, autant populaire que pointu, autour de leur live explosif.
Dans les bacs : «Relax» (2008) / nouvel album à paraître début septembre
Site web : http://www.facebook.com/pages/Frustration/120387761342462?sk=a pp_2309869772
Kid Bombardos - Pop rock - Live
DU RING AU ROCK
En peu de temps ces jeunes bordelais sont devenus le futur de la scéne rock française. Le groupe est avant tout une histoire de famille. Trois frères et un pote d’enfance qui décident de rendre hommage à leur arrière-grand-père, boxeur dans les années 20, en empruntant son surnom et en grimpant à leur tour sur le ring pour défier les poids lourds de leur discipline.
Les fistons ont décidé, du haut de leurs 20 piges, de renvoyer le rock new-yorkais et la pop anglaise dans les cordes. Héros locaux, les Kid Bombardos préfèrent manifestement les riffs des Strokes et la maturité de The Coral aux accents écorchés de Noir Désir ou Luke. Leurs guitares scandent, étouffent, crissent, glissent sur la chanterelle, jusqu’au talon, toujours au service de la mélodie d’un chant qui ne dit pas son âge.
Dans les bacs : «Turnin’ wrong» (2011)
Site web : http://www.facebook.com/pages/Kid-Bombardos/23329016016
Nzca / Lines ( UK - LOAF ) - Electro pop - Live
ORFEVRE POP
Proche de Metronomy, dont il emprunte au passage le mixeur Ash Workman, Michael Lovett fait partie, avec Hot Chip, Breton ou We Have Band, de cette génération dorée de rénovateurs pop. Dans cette entreprise ambitieuse, Lovett a confié son songwriting aussi languide que mélancolique aux doigts sensuels du trop méconnu Charlie Alex March, lui aussi intime de Metronomy. Les deux comparses ont une même vision panoramique de la pop, qui part des orfèvres pop sixties pour finir aux laborantins maniaques de l’electro 2012. Ils élaborent ensemble une électro pop géniale, trouble- fête mais certainement pas peine-à-jouir, tant elle sent le sexe compliqué entre corps pâles, patients et hédonistes. Certains croient que les dessins du désert de Nasca étaient destinés à une culture extraterrestre. La soul-music minérale de NZCA/Lines pourrait venir de là.
Dans les bacs : «NZCA/LINES» (2012)
Site web : http://nzca-lines.com/
Orchestra of Spheres - Rock Psychédélique
OVNI PSYCHEDELIQUE
Ces doux huluberlus viennent de Wellington, en Nouvelle-Zélande, ils portent tous des pseudos improbables (Baba Rossa, E=M303, Jemi Hemi Mandala et Mos Locos) et des tenues fluo de cosmonautes sous acide. Leur crédo : utiliser des instruments dont ils sont les seuls à connaître l’existence (la guitare en boîte à biscuits, le sexomouse marimba). Et leurs influences musicales sont toutes aussi farfelues, puisqu’elles mélangent la no-wave polynésienne, le free jazz de Sun Ra, la disco psychédélique ou les beats hypnotiques du Kuduro : c’est peu dire que ces quatre Néozélandais sérieusement agités du bocal doivent détoner au pays des bergeries et du rugby roi ! Qu’importe, puisque leurs shows en forme de happenings imprévisibles leur valent déjà la reconnaissance de tous les amateurs d’aventures imprévues dans la stratosphère musicale. Après un passage remarqué aux Transmusicales en décembre dernier, Orchestra of Spheres jouera pour la première fois à Bordeaux.
Dans les bacs : «Nonagonic Now» (2011)
Site web : http://orchestraofspheres.bandcamp.com/