Un lieu où l’on croise Louis XVI et Marie-Antoinette, Montesquieu et Rousseau, où l’on respire les parfums du jardin, voluptueux le soir et verts le matin, où l’on frôle les cuirs vénérables de la bibliothèque, où l’on rêve devant les costumes de cour. Et les précieuses porcelaines de Chine.
Une heure enchantée, dans un monument historique de petite taille, habité par la même famille depuis trois cents ans, où l’on partage la culture et la botanique, la musique et les couleurs, où le retrouve le french art de vivre au XVIII° siècle, toujours intact, à travers les conférences dominicales de Florence Mothe offertes onze mois par an.
Mongenan a été construit en 1736 par l’architecte Le Herissey pour Antoine de Gascq qui souhaitait y abriter ses amours avec Mme de Valdec dont naitra en 1741 Antoine de Valdec de Lessart qui fut un des ministres les plus proches de Louis XVI de 1776 à 1792. Ses archives, conservées par sa famille constituent le départ du musée de Mongenan qui raconte le règne de Louis XV, Louis XVI et la Révolution jusqu’à la mort du ministre pendant les massacres de septembre 1792.
Chaque vitrine est illustrée d’objets d’art, portraits, miniatures, éventails etc… Certains très précieux comme la bonbonnière en Sèvres que Marie-Antoinette offrit à Lessart pour avoir aidé son retour de Varennes. Certains sont émouvants comme les derniers billets de la Reine ou la baignoire dont Lessart se servait en prison et que Robespierre a fait renvoyer à la famille après sa mort.
La deuxième partie contient le fabuleux herbier réalisé par JJ Rousseau, maître de musique d’Antoine de Gascq sur la flore de Mongenan à partir de leur rencontre en 1737. 138 planches montrent les plantes poussant dans le jardin à l’époque où on les retrouve encore aujourd’hui. Les jardins ont la double protection : Monument historique et Jardin remarquable. La deuxième partie contient également une exceptionnelle collection de costumes portés par ma famille au XVIII° siècle ainsi que des faïences , des porcelaines et une importante collection de toiles à la planche de cuivre d’époque.
Enfin la troisième partie est consacrée à la Franc-Maçonnerie, Antoine de Gascq ayant accueilli la première tenue à Bordeaux sous l’égide de l’Académie des Lyriques qu’il avait fondée le 23 septembre 1711 et Lessart s’étant également beaucoup servi de la F.M. en matière politique. La collection maçonnique est une des plus importante de France ; Elle regroupe des documents et des objets ayant appartenu à ma famille. Un Temple, datant de la première prohibition de 1737 est accessible au public avec son mobilier rituel d »époque conservé.
Mongenan s’est transmis par les femmes jusqu’à moi, sans discontinuité. Ce qui fait qu’on s’assoit dans le salon sur des fauteuils qui ont probablement reçu les fesses de Montesquieu et du Maréchal de Richelieu.
Chaque dimanche à 17h, des animations éclairent différents aspects de ce patrimoine exceptionnel ou des conférences |