Née dans une famille d'artistes, une mère comédienne et un père musicien, Mary Bach se passionne très jeune pour la musique et le cinéma, tourne dès son plus jeune âge dans quelques films et monte à Paris prendre des cours d’Art dramatique, avant de se consacrer à ses chansons.
Ses influences sont éclectiques de Barbara à Damien Saez, en passant par Boris Vian ou Tim Burton...
Son dernier clip ‘Paradoxe… Artificiel’ (Réalisé par Sébastien Ravizé) accompagne la sortie de son album, elle en signe la direction artistique, y imprimant un univers visuel original, symbolique plus que réaliste.
Avec ses trois premiers titres / clips sortis en début d’année, elle nous questionnait sur le capitalisme effréné en le personnifiant "Alice" - "Où sont les révolutionnaires ? Enterrés par les actionnaires" - sur la "norme" et la folie du monde : ’"Tous ces fous" - "Et je vois tous ces fous, tout aussi fous que moi" sur la place laissés aux rêves d’une jeunesse meurtrie : "La Règle du jeu", "Quand je m’enferme, je m’enfume….Un jour ce sera mon tour, j’arracherai ma chance".
Dans ces deux nouveaux morceaux, aux sonorités plus électroniques, dont celui éponyme de l’album « Du Sens SVP », les rêves ont laissé place à la mélancolie, "Des traces blanches pour des nuits noires, jeunesse au goût de désespoir" et au paradis ou "Paradoxe... artificiel", "Et je cours après l’envie, après la nuit, après la vie... Au nom des rêveurs, des déjantés, des casseurs, des fous à lier"
Loin d’une poésie un peu naïve, elle nous y livre l’ambivalence de son rapport au monde et de ses combats intimes. Un 1 er EP porté par la plume acérée d’une jeune femme aux multiples talents, engagée et lucide, à découvrir sans tarder.
« Il abuse de ses charmes pour nous conquérir Quand Il décore le drame juste avant de s'enfuir Ce n'est qu'un paradoxe celui d'un goût amer Qui montre un paradis pour maquiller l'enfer. »
Illustrer le paradoxe des paradis artificiels qui montrent le meilleur pour finalement rendre le pire. En symbolisant cette folle envie de vivre qui brûle au chevet de la mort quand la liberté et la dépendance s'entrecroisent jusqu'à ce que l'on ne puisse plus les séparer ni les distinguer. Un cercle vicieux sans issue, celui de la quête d'un plaisir inassouvi et de la course vers une liberté qui se fane à mesure que l'on croit s'en rapprocher.
Rattrapé par la gravité dans cette escalade insensée, rien n'échappe à la loi des corps. Ce qui est monté devra sans cesse redescendre. Toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus bas jusqu'à la mort
Lien écoute EP - https://soundcloud.com/user-746891908/sets/du-sens-svp