.... de quarante jours par an et qui garantissent un programme culturel de qualité : authenticité et originalité du contenu muséographique, organisation régulière de manifestations culturelles, accompagnement de visites adaptées à tous, notamment au public scolaire. Créé en septembre 2011 par Frédéric Mitterrand, alors Ministre de la Culture et de la communication, le label « Maisons des illustres » a pour objectif de mettre en valeur des demeures remarquables par leur histoire et ceux qui les ont habitées.
C'est le 7 octobre 2016, que le Château Malromé reçut le label "Maisons des Illustres", attribué par le Ministère de la Culture et de la Communication, en hommage au peintre Henri de Toulouse-Lautrec.
« Critères que le Château Malromé de par son histoire intimement liée au peintre et de par son contenu, remplit parfaitement. C’est donc avec plaisir et fierté que nous saluons l’entrée du Château Malromé dans le réseau d’excellence des sites et démarches patrimoniales. L’établissement est la 7ème Maison des Illustres en Aquitaine et la 3ème en Gironde" déclarait à l'époque Monsieur Sibers de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, organisatrice de cette remise de label.
Situé en Sud Gironde dans la région de l’Entre-Deux-Mers à 45 minutes de Bordeaux, le Château Malromé s’étend sur 57 hectares. Une allée de cyprès mène au Château que l’on découvre au creux d’un vallon ouvert sur un paysage de Toscane, entouré d’essences diverses et anciennes : hortensias, tilleuls, marronniers, cèdres du Liban et même palmiers. Malromé y révèle son corps de logis constitué d’une grande tour centrale et rectangulaire, de deux tours rondes aux extrémités et de trois ailes qui entourent une large cour intérieure.
Henri de Toulouse Lautrec et Malromé
En 1883, la Comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec fait l’acquisition de ce château, du 16ème siècle bâti sur le territoire viticole du domaine de Taste. Elle se sépare de son mari le Comte Alphonse de Toulouse-Lautrec- Monfa, récupère sa dot et la réinvestit à Malromé.
Henri a 19 ans lorsqu’il découvre Malromé pour la première fois : c’est un véritable coup de cœur. Chaque été pendant 17 ans il revient au Château se reposer auprès de sa mère et profiter de la beauté du lieu jusqu’aux vendanges. Henri de Toulouse Lautrec y séjourna à plusieurs reprises lorsqu’il vient se ressourcer dans le sud-ouest, fuyant le tumulte et les excès de sa vie parisienne.
Une œuvre originale et des photos retrouvées au sein du Château Malromé, témoignent de ces moments de vie.
Au décès de la Comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec en 1930, et faute d’héritier direct, Malromé est vendu par les neveux de la famille, à Georges Séré de Rivière, en 1933. D’autres propriétaires se succèderont par la suite jusqu’au rachat en 2013 par le propriétaire actuel, Monsieur Huynh.
Un lieu de mémoire, mais aussi un centre d’art et d’échanges culturels
Passionné de vins et d’art, Monsieur Huynh décide alors de redonner un nouvel élan à ce lieu de mémoire et entreprend avec ses filles Mélanie et Amélie Huynh, un vaste chantier de rénovation et d’aménagement, afin d’offrir au public un espace de visites et d’expositions singulières.
Les travaux de rénovation ont été conduits par l’architecte Laurent Negretti qui a eut pour soin de respecter les matériaux et les codes architecturaux du 19ème siècle.
Dans cet esprit de transmission, de conservation du patrimoine et du travail de la taille de pierre, Monsieur Negretti s'entoura d’un chef d’équipe, Compagnon de France. L’un des apprentis, Benjamin Bartholomo, fut égalemenr récompensé de la Médaille d’Or du meilleur apprenti de France.
Les travaux d’aménagement portérent sur la réhabilitation des appartements de la famille Lautrec ouverts au public, et la transformation de l’aile Est en grande salle d’exposition à l’étage.
Dans cette même aile du château, une salle de réception a été conçue par l’architecte de renom Isabelle Stanislas, fondatrice de l’agence So-An, et qui permet d’accueillir des événements culturels de belle ampleur pouvant aller jusqu’à 500 personnes.
Conquise par l’histoire et l’âme du lieu, Isabelle Stanislas aime travailler sur l’essence architecturale et surprendre par des jeux de matières brutes qui rehaussent et transforment les volumes.
La cour intérieure du château a également été rénovée. Cette cour carrée d’environ 2000m2 offre une très belle acoustique et peut accueillir des concerts et spectacles en plein air.
Le Château Malromé est aujourd’hui la 3ème Maison des Illustres en Gironde, après Malagar (Mauriac) et le Château de La Brède (Montesquieu)
Henri de Toulouse-Lautrec en Gironde
Le domaine de Pontus à Fronsac
Demeure de Princeteau, que visitèrent Henri de Toulouse-Lautrec et sa mère d’après la correspondance de l’artiste, le domaine de Pontus est toujours une propriété privée aujourd’hui. Surplombant les hauteurs de Fronsac, le château est entouré de vignes et parmi les bâtiments agricoles il est encore possible d’identifier ceux représentés dans les tableaux de René Princeteau.
Toulouse-Lautrec sur le Bassin d’Arcachon
Le peintre séjourna à plusieurs reprises sur le bassin d’Arcachon pour y suivre des cures et s’y reposer. La villa Bagatelle à Taussat était son point de chute. Plusieurs photographies le montre également en
train de naviguer sur le bassin.
Toulouse-Lautrec à Bordeaux
Toulouse-Lautrec séjourna à Bordeaux plusieurs mois au tournant du XXe siècle. On pouvait parfois le retrouver en terrasse place de la Comédie en compagnie de René Princeteau et il partageait un atelier
rue de Caudéran.
Sépulture de Toulouse-Lautrec à Verdelais
Après sa mort au Château Malromé, Henri de Toulouse Lautrec fut enterré à Saint-André-du-Bois. Quelques années plus tard, sa mère, apprenant que le cimetière allait être déplacé, fit transférer le corps à Verdelais.
Le peintre dort à l’ombre de la croix des comtes de Toulouse, sculptée par son père, à côté de sa mère et d’Adeline, la vieille servante, qu’il caricaturait sous les traits d’une souris (cette dernière allongeait d’un peu trop d’eau les verres de Cognac de Toulouse-Lautrec et ses amis).
Avant de mourir, Toulouse Lautrec avait interdit qu’on amène des fleurs sur sa tombe, «les fleurs étant faites pour vivre, non pour être coupées».
Toulouse Lautrec, « le gnome génial », le peintre de Montmartre… Et des bordels
Lors de son adolescence, Henri de Toulouse-Lautrec cesse brutalement de grandir à cause d'une maladie osseuse et de deux chutes de cheval qui le laissent difforme. Il commence alors à peindre et à dessiner puis s'installe à Paris en 1882 pour parfaire sa connaissance de l'art. Il s'imprègne de l'impressionnisme et se lie d'amitié avec Edgar Degas et Vincent Van Gogh. Il fréquente les cabarets, notamment le Moulin Rouge, et les immortalise dans ses toiles ainsi que sur ses affiches (Moulin rouge, La Goulue, 1891). Il peint également les théâtres, les cafés-concerts et les maisons closes (Au salon de la rue des Moulins, 1894) dont il saisit les personnages sur le vif. Il devient alors une figure emblématique des nuits parisiennes. L'alcoolisme et la syphilis viennent à bout de sa santé fragile en 1901, date à laquelle il se trouve paralysé. Il meurt le le 9 septembre de la même année.
Crédit Photo Communication Château Malromé
