.... prestigieux marathons populaires de l’hexagone en proposant, jusqu'au bout de la nuit, une course unique en son genre. La métropole bordelaise a ainsi renoué, après 13 ans de disette sportive de masse, avec l’épreuve urbaine emblématique de la course à pieds d’endurance.
Les nouveaux 42,195 kilomètres des bords de Garonne disposent de tous les ingrédients pour devenir un grand cru classé. Bien que couru sous la pluie, le millésime 2015 a du corps. Il a permis aux coureurs en difficultés de franchir le mur dit du trentième kilomètre, en leur faisant oublier leur calvaire en voyant les rues et monuments du Bordeaux UNESCO illuminés sous un angle nouveau et en pensant « c’est beau une ville nuit ».
Il a de toute évidence de la jambe, voire de la cuisse, car il en faut pour tenir physiquement cette distance mythique qui commémore sur une idée du philosophe français Michel Bréal la légende du messager grec Philippidès.
Du nez également, en proposant pour la première fois en France un parcours en nocturne, ce qui déjà en fait une chevauchée unique.
Parmi 18500 inscrits, 7000 avaleurs d'asphalte se sont mesurés aux mythiques 42,195 km. Il y a ceux qui étaient venus, en l'absence des spécialistes africains, pour gagner (le vainqueur parcourant la distance en 02:32:50), ceux qui étaient venus pour honorer l'esprit de Pierre de Coubertin (le dernier vaillant compétiteur clôturant cette première édition en 06:35:13), ceux qui étaient là pour franchir un nouveau cap dans l'échelle des performances personnelles et qui se sont entraînés spécifiquement au prix de moult sacrifices pour l'accrocher à leur palmarès.
Cette première édition, au parcours urbain sinueux, fut un succès populaire, eu égard au nombre de personnes ayant encouragé et soutenu tout au long du parcours les forçats du bitume, et ce, malgré les conditions météorologiques défavorables. Nombre d'entre eux, joggeurs du dimanche, se fixant même le défi d'y participer en 2016 tout comme on prend de bonnes résolutions en début d'année et dont beaucoup savent ce qu'il en advient.
Alors rendez-vous sur la ligne de départ l’année prochaine car, comme le précise Fred Lebow, cofondateur du marathon de New York « En jogging, il n'y a pas d'importance si vous arrivez en premier, dans le milieu du peloton, ou en dernier. Vous pouvez dire : « J'ai fini. » Il y a beaucoup de satisfaction à cet égard. ».