... – Bassens, Lormont, Cenon et Floirac – dans les rencontres entre pratiques artistiques, numériques et de loisirs qu’elle provoque, ainsi que dans la diversité du public à qui elle s’adresse.
La biennale panOramas se déroule dans le parc des Coteaux, c’est-à-dire une quinzaine de parcs aménagés, reliés par un fil vert piétonnier de 25 kms. Elle invite un large public à la connaissance, à l’appropriation de ce territoire et de ses transformations. Sur le temps d’un week-end et en continu lors de la nuit verte, des performances, des pique-niques, des oeuvres, des siestes, des découvertes et des balades, favorisent l’utilisation de l’espace public urbain et du paysage comme terrain de jeu, qu’il soit physiquement tangible ou numérique.
PanOramas2010 from Médias-Cité on Vimeo.
panOramas est un projet de territoire, un projet déroulé comme un récit débutant au printemps avec les acteurs culturels de l’agglomération, pour construire ensemble l’événement programmé les 27 & 28 septembre 2014. Cette année, le programme fait la part belle à la création sonore et invite Jeff Mills en partenariat avec le Rocher de Palmer, Jürgen Heckel, Vincent Epplay, Mathias Delplanque, Eddie Ladoire, et Pierre Bastien. La création numérique sera concentrée pour la Nuit Verte, dans le parc de l'Ermitage, avec notamment Jacques Perconte, Olivier Crouzel, Quiet Ensemble, Poivre et Tabaramounien.Le programme se complète d'un volet consacré aux loisirs alternatifs, randonnées, pique-niques, siestes musicales et un improbable tournoi de foot en pente.
Quatre éditions thématiques sont prévues pour cette biennale à durée limitée, de 2010 à 2016. La première édition, sous le thème de la révélation, se voulait exploratoire et expérimentale en 2010. La seconde édition en 2012, célébrait la reconnaissance de ce territoire singulier. L’édition 2014, celle de la consécration, confirme la Rive Droite comme maillon-clé de la boucle verte et du développement culturel de l’agglomération, la biennale clôturant l’Eté Métroplitain.
La programmation retenue pour l’édition 2014 s’articulera autour de 2 axes thématiques : la mémoire et l’anticipation. Randonnées, installations, Nuit Verte, dispositifs numériques, créations sonores, cartographies fantasmées, rendez-vous festifs, ludiques et d’improbables matchs de foot en pente illustreront ces thèmes.
La prochaine édition, celle de l’avénement en 2016, marquera l’ancrage de ces nouveaux usages pour le parc et l’espace public, portés et développés par les villes, la métropole, les publics eux-mêmes. Depuis le mois de mars, l’équipe de production de panOramas est installée au Quartier Général, point névralgique de la biennale, au coeur du renouvellement urbain du quartier Bois Fleuri à Lormont. Ce dispositif temporaire accueille jusqu’en septembre des artistes en résidence, des workshops et des rencontres.
6 musiciens pour une multitude de sonorités dans le parc des Coteaux
En 2012, panOramas initiait une série de commandes artistiques pour révéler l’identité sonore du parc des Coteaux : les Paysages Sonores. Sur un concept porté par Eddie Ladoire et Hélène Perret (MA Asso, suivie par Unendliche Studio), 4 musiciens électro-acoustiques ont créé pour les parcs de la Rive Droite des itinéraires sonores géolocalisés. Casques sur les oreilles, en activant une application gratuite (Junaio), les promeneurs sont invités à suivre sur leurs smartphones ou tablettes ces parcours mêlant (re)découverte du paysage et création musicale.
Après Eddie Ladoire et Mathias Delplanque (Bordeaux - Nantes) en 2012 pour les parcs de Cenon et Bassens, Jürgen Heckel (Munich) en 2013 pour Lormont, Vincent Epplay (Paris) créé le parcours sonore pour le domaine de la Burthe à Floirac disponible en septembre 2014. Ce dispositif, pérenne et immatériel, offre à tous, toute l’année, la possibilité d’une balade singulière dans le parc des Coteaux.
La pièce sera jouée en live au domaine de la Burthe, et l’intégrale des Paysgaes Sonores se découvrira pendant la Nuit Verte. La biennale panOramas poursuit son inscription dans ces projets destinés à dépasser largement les limites de la Rive Droite. Ainsi, les Paysages Sonores bénéficient depuis 2014 d’un financement spécifique de la Région Aquitaine pour le développement d’une application native, simplifiant le processus pour l’utilisateur.
Les Paysages Sonores devraient par ailleurs dès 2015 se développer à l’échelle de l’agglomération. Le Rocher de Palmer, salle de spectacle incontournable de l’agglomération invite panOramas pour un préambule de haute volée. Equipement structurant du territoire, le Rocher de Palmer s’est imposé comme un partenaire incontournable de la biennale.
Le 24 septembre, les couleurs, pixels et paysages de Jacques Perconte (Paris) rencontrent au Rocher de Palmer les synthétiseurs, boîtes à rythmes et platines de Jeff Mills (Detroit), pour une rencontre inédite entre l’un des pionniers de la techno et le vidéaste-bidouilleur d’images. La performance Extension Sauvage prend comme point de départ les images de Jacques Perconte tournées sur l’île de Madère, et scénarise la couleur à travers une abstraction progressive vers le paysage.
Jeff Mills, cherchant toujours à repousser les limites de son art, investit cette vaste palette de couleurs avec ses boucles planantes.
Enfin, Pierre Bastien (Rotterdam) jouera de nuit dans le parc de l’Ermitage, sa pièce Résurrectine. Il s’agit d’un ensemble formé de quelques automates musicaux, de plusieurs solistes et orchestres du passé et d’un musicien vivant. Trois caméras scrutent constamment cette activité mécanique. Superposés aux engrenages projetés sur l’écran en temps réel et à grande échelle, d’anciens orchestres apparaissent pour contribuer à la composition, avant de se dissoudre dans le mouvement des rouages. Entre les fantômes et les mécanismes, le musicien sur scène s’amusera à composer pour l’orchestre le plus hybride au monde.
panoramas, la création pour révéler le parc
Ephémères ou pérennes, toutes contextuelles, les oeuvres accompagnent la découverte du parc. Jardins Secrets est une proposition artistique d’Anne-Laure Boyer, accompagnée de Suzanne Husky, Guillaume Hillairet et Yvan Detraz (Bruit du Frigo).
Ce projet valorise les temporalités, usages et identités singuliers du parc des Coteaux, recueille la mémoire et la perception des usagers du parc sous forme de cartographies participatives diffusées lors de la biennale. Loin d’une approche patrimoniale à caractère officiel, et peut-être un peu figée, Jardins Secrets fait émerger toute la poésie du parc et participe de la construction de son imaginaire dans l’esprit des habitants et de ceux qui le découvriront.
Depuis la première édition en 2010, de nombreux personnages réels ou fantasmés entretiennent la légende du parc : un nuage, des géants, des radeaux, une étoile... L’auteur Sophie Poirier (Bordeaux), livrera en septembre 2014 le premier volume de la mythologie des Coteaux, Nous verrons bien.
L’ouvrage - à poursuivre, sera diffusé dans les Livres Nomades, les médiathèques du territoire, et lors des lectures qu’en donnera Sophie Robin dans les parcs. Au fond du trou, l’oeuvre de Carol Bimes (Bordeaux) jouant du paysage, de ses reliefs naturels et d’accidents provoqués, est issue des commandes de l’édition 2012. Pérénisée et totalement appropriée, elle abrite siestes, rêveries et jeux d’enfants.
Le collectif Tout le Monde (Bordeaux) arpente la Rive Droite depuis le mois de mars, collectant et inventoriant la petite histoire transmise par les habitants, la poésie des parcs, des rues, les images passées ou projetées de ce territoire. Ce Trésor Public à partager sera restitué dans la Pépite, une installation invitant à la lecture, à la découverte, au repos...
Initié dès 2013, le projet des Livres Nomades s’implante dans le parc des Coteaux. Sur le principe du book-crossing, l’Atelier 6.10 (Bordeaux) a conçu des bibliothèques extérieures dans lesquelles les livres se prennent, s’échangent, se déposent. A terme, ces totems, cairns au design singulier, jalonneront la promenade du parc des Coteaux. Passages est une oeuvre numérique collaborative. Le studio Tabaramounien (Bordeaux) collecte les données GPS transmises par les promeurs et sportifs fréquentant le parc.
Les itinéraires de chacun, récurents, hors des sentiers battus s’entremelent et se superposent, constituent une cartographie subjective à découvrir depuis le mois de mai sur le site internent de la biennale, et le 27 septembre pendant la Nuit Verte.
panoramas, loisirs alternatifs pour découvrir le parc
Randonnées, pique-niques, siestes musicales…et foot en pente ! La biennale panOramas propose des usages décalés, alternatifs, éphémères le temps d’un week-end, pour inviter de nouveaux publics à investir les 400 hectares du parc et inventer des usages innovants et respectueux des sites.
Anne-Laure Boyer, les artistes-compagnons-voyageurs et les habitants avec lesquels ils travaillent et pratiquent le parc des Coteaux depuis l’été 2013 prendront la tête des randonnées proposées dans le cadre de la biennale : à Bassens avec Suzanne Husky, à Lormont avec Yvan Detraz (Bruit du frigo), à Cenon avec Guillaume Hillairet et à Floirac avec Anne-Laure Boyer. Dans le sous-bois, sous un arbre remarquable ou en haut d’un belvédère avec vue sur l’agglomération, Patrick Labesse et Musiques de Nuit proposent des siestes musicales, un voyage sonore en transat.
De bouche à oreille, entre mémoire et transmission, l’histoire et la modernité musicale de territoires à (re)découvrir s’installeront dans le parc des Coteaux. 4 pique-niques jalonneront le week-end, à proximité d’oeuvres, autour de rencontres avec le spectacle vivant et les artistes. Arbrosmoz investit les espaces boisés et propose à tous de grimper dans les arbres, et pourquoi pas d’y rester ! Hamacs, cordes, une coque des cimes pour le public à mobilité réduite, des balançoires, des filets...pour prendre un peu de hauteur dans ce week-end bien riche !
Toujours en haut des arbres Maria Belloir et les jeunes circassiens de Soda (Centre d’animation Bastide Queyries) seront accueillis à Floirac pour une semaine de résidence pour la création d’une séquence de voltige en hamacs à voir dans le parc pendant la biennale. A proximité des parcs, les châteaux d’eau balisent d’un peu de hauteur le haut du coteau. La Maison de l’eau de Lyonnaise des Eaux, opérateur de l’Eau de La Cub, propose des ateliers ludiques et pédagogiques pour tout comprendre du cycle domestique de l’eau: maquettes, tests, analyses, dégustation à l’aveugle vous feront pénétrer dans le secret des châteaux d’eau.
Pour se préparer sereinement à panOramas, Carole Coache et l’Anneau de l’été indien a proposé une série de rendez-vous pour la pratique et la découverte du Taï Chi Chuan, dans les parcs ou au Quartier Général de la biennale, dès le mois de juillet. La biennale se termine par une après-midi de haute volée !
panOramas associe les pratiques sportives très présentes dans le parc à son programme et organise le premier tournoi de foot en pente ! Des équipes de 6 joueurs, un terrain aux dimensions adaptées, la belle pente du parc Palmer, peu d’enjeux si ce n’est la promesse de quelques performances.
Le grand projet des villes rive droite
En 13 ans, la Rive Droite a conquis sa place au coeur des ambitions métropolitaines en se positionnant comme un véritable incubateur de projets innovants en matière d’urbanisme, de culture, de développement social et numérique. Issus de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire de 1999, les Grands Projets de Ville visent à réinsérer un ou plusieurs quartiers dans la dynamique de développement de leur agglomération. Le GPV Rive Droite de l’agglomération bordelaise, créé en 2001, regroupe quatre villes : Bassens, Lormont, Cenon et Floirac. Il a pour structure juridique un Groupement d’Intérêt Public (GIP).
Un territoire au coeur de l’agglomération bordelaise
La Rive Droite, entre plaine et plateau, est au centre de l’arc de développement urbain tracé par la Ville et la Communauté urbaine de Bordeaux allant de Bordeaux-Lac au nord jusqu’à Bordeaux-Euratlantique au sud. Territoire longtemps mis à distance du centre historique de Bordeaux par le manque de ponts sur la Garonne et l’absence de transport en commun, ses liens avec le coeur d’agglomération se resserrent fortement depuis l’arrivée du tramway en 2003 , du pont Chaban-Delmas au nord en 2013 et avec l’ouverture programmée en 2018 d’un nouveau pont, au sud, dessiné par Clément Blanchet de l’agence OMA.
Territoire marqué par l’histoire avec l’urbanisation de la plaine dans la seconde partie du XIXe siècle autour d’une vocation industrielle forte et l’urbanisation du plateau à vocation résidentielle dans la seconde partie du XXe siècle. Un territoire marqué économiquement par des fonctions industrielles lourdes ayant subie de plein fouet les crises économiques, avec pour conséquence la présence de nombreuses friches qui constituent toutefois aujourd’hui une précieuse réserve foncière en coeur d’agglomération.
Enfin, un territoire étiqueté socialement par la création de grands ensembles sociaux au cours des années 70-80, mais qui, par l’effort coordonné de tous les acteurs impliqués dans le projet de territoire, valorisé au travers des outils de la marque « Rive Droite », symbolisée par un coeur vert, renverse la tendance et devient le territoire à fort potentiel de développement et d’innovation des 20 ans à venir.
En savoir plus http://www.biennale-panoramas.fr