Les Bastides de Gironde

Depuis la partition de l’Aquitaine en 1152 entre Français et Anglo-Gascons, il était stratégiquement indispensable pour les deux camps de marquer un territoire aux limites floues. Durant toute la seconde moitié du XIIIe siècle les deux royautés concurrentes ont ainsi rivalisé dans ....

Situées aux portes du Périgord, dans une région riche d'histoire, les bastides de la Gironde, au nombre de huit, conservent d'importants témoignages du passé.
Situées aux portes du Périgord, dans une région riche d'histoire, les bastides de la Gironde, au nombre de huit, conservent d'importants témoignages du passé.

....  la création de bastides, véritables villes nouvelles pour peupler les régions convoitées. En Entre-Deux-Mers, accompagnant l'essor démographique des campagnes, les sénéchaux du roi-duc ont été d'efficaces promoteurs.

Les-Bastides-Gironde-Exposition-Libournes-2010-01En damier, les rues se coupant en angle droit, une place entourée d’arcades … c’est le plan d'urbanisation caractéristique de ces "villes nouvelles" du Moyen-âge appelées aujourd’hui bastides et dont les plans de ville ont servi de modèle à la construction des grandes cités américaines.

Le Sud-Ouest de la France recense quelques 350 bastides, villes neuves fondées aux XIIIème et XIVème siècles, résultant d’une intervention volontaire, dont la principale caractéristique est un plan géométrique, ordonnée autour d’une vaste place centrale, destinée au marché.

Derrière une apparente similitude, chaque bastide possède sa propre identité.

Découvrir les 8 bastides de Gironde

En Gironde, il en existe 8 : Blasimon, Cadillac, Créon, Libourne, Monségur, Pellegrue, Sainte-Foix-la-Grande et Sauveterre-de-Guyenne avec leurs halles typiques, leurs maisons à pans de bois, leur tracé particulier…


Les Bastides de Gironde dans le concert des bastides de l’Aquitaine

La fondation des bastides s’inscrit dans un vaste mouvement qui a participé aux XIIIe et XIVe siècles (de 1222 à 1373) à la mise en valeur, au peuplement et à l’urbanisation de l’Aquitaine et du comté de Toulouse. Une multitude de bastides couvre ce vaste territoire, de Narbonne à Bordeaux et de l’Océan au Massif central.

Au XIXe siècle, F. de Verneilh, le premier, identifie ce phénomène spécifique et propose une définition de la «bastide » reprise et complétée jusqu’à nos jours. Ces villes neuves à plan régulier organisé autour d’une place centrale, sortes de « lotissements » se rencontrent ailleurs en Europe (Italie du Nord, Espagne, Allemagne, Tchéquie)…

Les bastides de Gironde et la rivalité entre Capétiens et Plantagenêt

Dans le duché d’Aquitaine, Alphonse de Poitiers, frère de Louis IX, devenu comte de Toulouse, tient l’Agenais. Les terres des Capétiens prennent en étau le duché d’Aquitaine et les limites entre les deux domaines sont mal définies.

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Chacun des protagonistes veut asseoir son autorité sur des territoires mal contrôlés. Alphonse de Poitiers et son épouse Jeanne de Toulouse visitent l’Agenais en mai 1251 et fondent Monflanquin en 1252 dans la vallée du Dropt.

En 1253-1254, Henri III, Eléonore de Provence et leur fils, le prince Edouard, décident de contenir la politique d’expansion menée par Alphonse de Poitiers, d’apaiser les querelles locales et renforcer une administration défaillante. Edouard et Henri viennent à La Réole et contraignent la ville à proclamer la paix.

En juin 1255, une trêve est signée pour trois ans entre Plantagenêt et Capétiens.

Les bastides en Gironde et leur chronologie

En 1255, Alphonse de Poitiers fonde Sainte-Foy-la-Grande, poste avancé aux limites des terres des Plantagenêt, qu’il conforte par la création de Castillonnès (1259), de Villeneuvesur- Lot (1264) et de Villeréal (1267). Dès le traité de Paris de 1259, Henri III prête hommage à Louis IX et reconnaît la suzeraineté des Capétiens et remet le duché dans la mouvance française.

Edouard, fils d’Henri III vient en Gascogne de 1261 à 1263, renouvelle le personnel administratif, s’assure la fidélité de ses sujets et soumet La Réole. L’expression « bastide de Monségur » se trouve en toutes lettres dans la charte signée par sa mère Eléonore de Provence le 26 juillet 1265.

Le prince Edouard pose donc à Monségur le premier jalon des bastides Plantagenêt bientôt suivie de celle de Libourne (premières mentions en 1268 et coutumes accordées en 1270), Pellegrue (paréage en 1274, charte des coutumes en 1283), Cadillac (1280), Sauveterre-de-Guyenne (1281-1283), Créon (1313 et charte de 1315), et enfin Blasimon (1317- 1322).

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Office de Tourisme de l’Entre-deux-Mers - Tél : +33 (0)5 56 61 82 73 - www.entredeuxmers.com
→ Accueil de Monségur Tél : 05 56 61 89 40
→ Accueil de Pellegrue Tél : 05 56 6 1 37 80
→ Accueil de Sauveterre de Guyenne Tél : 05 56 71 53 45
Office de Tourisme du Cadillacais et de Langoirannais - Tél : 05 56 62 12 92 - www.cadillac-tourisme.com
Office de Tourisme du Créonnais - Tél : 05 56 23 23 00 - www.tourisme-creonnais.fr/
Office de Tourisme du Libournais - Tél : 05 57 51 15 04 - www.libourne-tourisme.com
Office de Tourisme du Pays Foyen - Tél : 05 57 46 03 00 - www.tourisme-dordogne-paysfoyen.com