Cependant, au fil des ans, l'océan a gagné du terrain sur le Signal à un rythme de 4 à 8 mètres par an.
Après les vents violents et les fortes marées de début 2014, l'Atlantique a officiellement été déclaré vainqueur et les habitants ont été expulsés à la hâte des lieux, après que la mer soit inexorablement arrivée jusqu'à moins de 20 mètres de la structure de béton.
Après les violents vents et les fortes marées en 2014, la mer a en effet atteint le bâtiment et les habitants ont dû être évacués. Depuis, la résidence est tombée en décrépitude, devenant le repaire des squatteurs, des pillards et des vandales, et les copropriétaires – dont certains remboursent encore les emprunts immobiliers qui leur ont permis d'acquérir leurs chambres avec vue sur mer – sont depuis engagés dans une longue et douloureuse bataille pour obtenir des indemnisations de la part des collectivités locales et de l'État français.
Après une longue bataille juridique, les propriétaires ont reçu une indemnité de 70% de la valeur originelle du logement grâce à un amendement budgétaire voté en 2019. Deux ans plus tard, un protocole "exceptionnel" a été signé pour que la communauté de communes Médoc Atlantique devienne propriétaire du bâtiment en vue de sa destruction.
L'érosion côtière est un phénomène naturel accéléré par le réchauffement climatique, l'élévation du niveau de la mer et les vagues plus puissantes dans les océans plus chauds. Selon l'Observatoire du Littoral Nouvelle-Aquitaine, les plages de sable devraient reculer de 50 mètres d'ici 2050.
La destruction du Signal marque la fin de la bataille juridique de près de 10 ans autour de ce symbole de l'érosion côtière.